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Daido Moriyama et Shomei Tomatsu : les maîtres de la photographie japonaise à la MEP

Prolongée jusqu’au 24 octobre, l’exposition Moriyama – Tomatsu : Tokyo à la Maison Européenne de la Photographie nous invite à plonger dans les univers flamboyants de deux grands maîtres de la photographie japonaise. (Photo d’ouverture : © Shomei Tomatsu – INTERFACE)

Après une longue période de fermeture des musées, la MEP nous présente l’exposition prolongée jusqu’au 24 octobre Moriyama – Tomatsu : Tokyo. Ce parcours nous emmène au coeur de l’univers des deux majeurs photographes japonais du siècle dernier, Daido Moriyama à Shomei Tomatsu, un état des lieux du Japon d’après-guerre jusqu’aux dernières décennies.

© Daido Moriyama Photo Foundation. Courtesy of Akio Nagasawa Gallery

Conçue par les deux hommes ensemble avant la mort de Tomatsu en 2012, elle est la réalisation d’un rêve pour Moriyama, qui a dit de son ami et mentor : « Pour moi, en tant que photographe, sans aucun doute, tout a commencé avec Tomatsu « .

Shomei Tomatsu est déjà un photographe reconnu lorsque, en 1961, Daido Moriyama vient le rencontrer à Tokyo. De huit ans le cadet de Tomatsu, Moriyama est un grand admirateur du travail de son aîné, qui figure souvent dans les meilleurs magazines de photographie. L’agence VIVO, qu’il avait contribué à créer et que Moriyama espérait rejoindre, venait d’être dissoute, mais les deux hommes nouèrent néanmoins une relation qui allait durer plus de 50 ans. Mais si Moriyama est fasciné par la personnalité et l’aura de son mentor, celui-ci se démarque progressivement du style associé au groupe VIVO, devenant à son tour l’un des photographes japonais les plus originaux et radicaux de l’après-guerre.

© Daido Moriyama Photo Foundation. Courtesy of Akio Nagasawa Gallery

Les deux artistes se penchent sur la marginalité, sur la figure de l’outsider, dans un Japon en pleine reconstruction. Dans le magazine Hanashi no Tokushū, Tomatsu déclare avoir adopté « le regard d’un chien errant », en baissant les yeux et guettant la rue sans filtres. Moriyama s’inspire de cette approche qu’il développe dans l’essai Mémoire d’un chien.

Leurs explorations photographiques ont lieu au sein du quartier de Shinjuku, subversif et effervescent, lieu de naissance de mouvements d’avant-garde à partir des années 1930. En réinventant les codes, inspirés par des photographes parisiens tels que Man Ray et André Breton, les deux illustres artistes japonais ont sublimé le 8e art en dépeignant Tokyo sous une perspective totalement nouvelle.

Jusqu’au 24 octobre à la Maison Européenne de la Photographie.

Source : Maison Européenne de la Photographie

 


 

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