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David Bard : des zones industrielles vues au drone

PRIMAL – L’intérêt du désintérêt est la nouvelle exposition au Château de Mézières, mettant en avant les clichés de David Bard entre autres, spécialisé dans la photographie aérienne par drone. Du 26 juin 2021 au 23 janvier 2022. (Photo d’ouverture : © David Bard)

Au cœur du Château de Mézières et de ses inestimables papiers peints, l’insignifiant prend place à l’occasion de la nouvelle exposition du musée PRIMAL – L’intérêt du désintérêt. Cette surprenante confrontation questionne nos relations à la richesse par la photographie de lieux invisibles à nos yeux. Au travers de l’industrie, de la ruralité et de l’urbanité, David Bard, Joël Tettamanti et Jean-Marc Yersin tentent de démontrer l’incroyable fascination que peut susciter la découverte de ces territoires oubliés. Particulièrement, Bard s’est spécialisé dans la photographie aérienne de zones industrielles par drone dans la série exposée Face cachée. 

© David Bard

Architecte suisse, Bard a fondé en 2019 le studio BARD YERSIN architectes avec lequel il mène sa réflexion sur l’esthétique brutaliste et son impact sur nos paysages. Cette exposition s’inscrit dans la continuité de sa recherche théorique, questionnant nos rapports aux éléments fondateurs de l’art de bâtir. La photographie est pour lui un moyen de révéler la force expressive de ses réflexions sur la matière brute et l’immédiateté.

Le point de départ de la série Face cachée est le questionnement autour de la frénésie de construction qui caractérise notre espace bâti. « Nous, Hommes modernes, y errons à la merci de nos avides désirs, obnubilés par la quête absolue de ces plaisirs éphémères. Égarant nos regards au-devant d’une société si mercantile, nous nous suffisons de la perfection illusoire qu’elle promet de nous offrir » explique-t-il, en avançant l’hypothèse que l’insignifiant est la matière brute qui constitue finalement nos territoires.

© David Bard

La zone industrielle est édifiée dans un seul et unique but, nous servir. À la fois lié et
isolé du contexte de nos terres d’habitats, ce paysage fortement modifié par la main de
l’Homme renferme derrière ses strictes enceintes la violence constructiviste et mercantile : perçues par le drone, ces territoires dystopiques perdent de leur essence et se transforment en des vagues ruines, des géométries abstraites, ils ne sont autre que des engrenages silencieux, bien loin de la ferveur productiviste que l’on pourrait apercevoir depuis le sol.

Ainsi, l’exposition nous montre ces étendues d’une façon nouvelle. « La vue à vol d’oiseau abstrait. Elle distance des préjugés et force la curiosité en raison de cette mise à nu nouvellement possible. Ce point de vue volé au-dessus des hermétiques citadelles industrielles offre dès lors l’extraordinaire occasion de nous plonger dans leur intimité » écrit Bard.

Informations pratiques :
Primal – l’intérêt du désintérêt
Du 26 juin 2021 au 23 janvier 2022
Musée du Papier Peint
Château de Mézières
12 Route de l’Église
1684 Mézières, Suisse

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Source : Instagram

 


 

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