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Deux rétrospectives célèbrent le flamand Harry Gruyaert

Jusqu’au 22 septembre à Toulon et jusqu’au 21 à Bordeaux, une rétrospective rend hommage à la carrière d’Harry Gruyaert. (Photo d’ouverture : © Harry Gruyaert, Biarritz, 2000, MAGNUM PHOTOS)

Deux expositions, à Toulon et Bordeaux, mettent à l’honneur le parcours photographique d’Harry Gruyaert. De la couleur au noir et blanc, de Moscou à Las Vegas, des années 80 à aujourd’hui, le photographe flamand de l’agence Magnum déploie une palette où l’anecdote côtoie la réalité. Jusqu’au 22 septembre, en partenariat avec les Rencontres d’Arles, l’Hôtel départemental des Arts du Var retrace les 40 ans de carrière du photographe. L’exposition Rivages, quant à elle, aura lieu jusqu’au 21 septembre dans la base sous-marine de Bordeaux.

Belgique, Province of Limbourg. Rutten. Celebration of Saint Evermare. 1975 (Harry Gruyaert / Magnum Photos)

La première exposition met en avant le travail presque de peintre de ce photographe qui fait de la couleur l’objet principal de son analyse. A travers son objectif, un sens d’attente s’instaure grâce à ces teintes vives ou passées par l’Histoire. Alors que son objectif se pose sur les situations les plus banales, la composition et le cadrage, ainsi que des jeux de perspective subtiles, rendent le tout surréaliste et nourri de références à la peinture flamande. Las Vegas nous paraît alors ultra saturée, alors que les paysages de l’Est et la ville de Moscou sont comme suspendus, grâce à un usage plus délavé de la couleur. Tout se passe comme si, che Gruyaert, la couleur et les jeux de perspective racontaient l’histoire politique et culturelle des lieux.

A gauche « East »Moscou, 1989 ». A droite « West Los Angeles, Las Vegas. 1982 » (Harry Gruyaert / Magnum Photos)

« J’ai l’impression que je peux travailler avec des lumières et des couleurs très différentes. Je travaille avec plusieurs palettes de couleurs comme un peintre », explique Harry Gruyaert dans une interview. Le Maroc et l’Afrique du Sud passent également devant l’objectif du reporter, qui en saisit les architectures, les atmosphères, et donne vie à une fusion parfaite entre le paysage et ses habitants. « Au Maroc, j’avais l’impression de tomber dans une peinture de Brügel, il y a une telle harmonie entre les personnes et le paysage », raconte-t-il.

Maroc. Ouarzazate. 1986 (Harry Gruyaert / Magnum Photos)

Dans Rivages, l’exposition bordelaise, c’est le rapport entre le photographe et le littoral qui est mis en perspective. Ces plages immenses surmontées par des cieux menaçants, ces figures solitaires face aux vagues, ces stations balnéaires océaniques aux couleurs vives et hors du temps…la rencontre entre l’artiste et la mer résulte d’une évidence. Ici encore, le jeu de textures et perspectives nous confronte à des photographies qui se regardent comme des tableaux, en donnant tout son sens au style iconoclaste du photographe flamand. Et il explique : « Comment expliquer ce goût pour les rivages ? Dans la peinture flamande du XVIIIe siècle il y a beaucoup de mers démontées, de bateaux pris dans les tempêtes, de ciels lourds. Je suis Flamand, j’ai vu ces peintures, bien sûr. Mais c’est de l’ordre de l’inconscient. »

Côte d’Opale, France (HARRY GRUYAERT / MAGNUM PHOTOS)

Harry Gruyaert, photographe à l’Hôtel des Arts de Toulon jusqu’au 22 septembre
Rivages, Base sous-marine de Bordeaux jusqu’au 21 septembre

Source : Hôtel Départemental des Arts du Var

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