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Gaston Paris : l’œil du Paris des années 1930 à nouveau sur le devant de la scène

Tombé dans les oubliettes pendant plusieurs années, le photographe de presse Gaston Paris, reporter pour le magazine Vu, fut l’œil des années 1930 à Paris. Deux expositions le remettent sur le devant de la scène en 2022. Pour découvrir ce photographe incontournable et plonger dans le Paris des années 1930, rendez-vous à la Galerie Roger-Viollet jusqu’au 23 avril et au Centre Pompidou jusqu’au 18 avril. (Photo d’ouverture : Femmes dans une fête foraine. France, vers 1935. © Gaston Paris/BHVP/Agence Roger-Viollet)

Gaston Paris fut l’œil de la presse photographique des années 1930. Seul salarié du magazine Vu, il délivrait des reportages sur la vie quotidienne dans la capitale avec une affection particulière pour les traditions et les usages populaires : spectacles, cinéma, bals, la foule citadine et son effervescence étaient son inspiration principale. Confiné à une niche de connaisseurs pendant plusieurs décennies, Paris est de retour sur le devant de la scène grâce à deux expositions qui le mettent en avant : l’une, chez la Galerie Roger-Viollet jusqu’au 23 avril, et l’autre, Gaston Paris, La photographie en spectacle, au Centre Pompidou jusqu’au 18 avril.

Exercices d’assouplissement au studio du gymnase Pons, Pigalle, Paris, 1935. © Gaston Paris/BHVP/Agence Roger-Viollet

Paris partage les pages du magazine Vu avec Laure Albin-Guillot, Germaine Krull, André Kertész, Martin Munkacsi, Man Ray ou Robert Capa. Il multiplie les reportages : exposition de 1937, sport, chanson, théâtre, le chantier du nouveau Trocadéro…à côté d’une production classique de reporter de magazine, il livre des séries personnelles parfois étranges et expérimentales, ouvrant la voie à une vision surréaliste de la photographie. On citera entre autres les travaux « Fleurs sans parfum, parfum de toutes les fleurs » (1937), « Le Radium originel vient d’entrer dans sa 26ème année » (1937).

Technicien virtuose et observateur ingénieux, il sert, aux côtés de ses pairs, les innovations visuelles de l’Entre-deux-guerres. A travers ces deux expositions, nous ne découvrons pas seulement une époque, mais aussi et surtout ses aspirations artistiques, nourries par le surréalisme et le « fantastique social ».

L’exposition au Centre Pompidou est aussi une réflexion sur les différents supports de la photographie : elle présente une cinquantaine de tirages d’époque, vingt-cinq planches thématiques illustrées par des tirages contact, une cinquantaine de reproductions de magazines, plus de cent tirages tardifs réalisés dans les années 1960 et 1970 et la projection d’une centaine de négatifs numérisés.

Fête foraine. Parade. France, vers 1945. © Gaston Paris/BHVP/Agence Roger-Viollet

La Galerie Roger-Viollet dévoile de son côté près d’une centaine de clichés parmi les plus spectaculaires de ce photographe, de la cathédrale Notre-Dame à ses photographies des célébrités de son époque. Rachetées par l’Agence Roger-Viollet peu après la disparition du photographe, les 15.000 photographies de Gaston Paris permettent de suivre l’évolution de son regard, de saisir sa familiarité avec ses modèles, Simenon, Cocteau, Jouvet ou Piaf, et de découvrir les charmes des concours de maillots de bain à la piscine Molitor, ceux des coulisses des Folies Bergère ou des ateliers d’Yves Brayer et de Moïse Kisling.

Retrouvez l’œuvre de Paris dans le livre catalogue de l’exposition du Centre Pompidou Gaston Paris, La photographie en spectacle, comptant plus de 300 photographies uniques.

Rendez-vous à la Galerie Roger-Viollet jusqu’au 23 avril et au Centre Pompidou jusqu’au 18 avril.

Source : Roger-Viollet


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