Login
Adresse email
Mot de passe
Confirmez votre Mot de passe

Lense

Graciela Iturbide : retour sur une icône de la photo Mexicaine

L’œuvre de Graciela Iturbide est exposée jusqu’au 29 mai à la Fondation Cartier à Paris. Une première grande rétrospective qui résume le travail de la photographe mexicaine la plus emblématique des dernières décennies. Un magnifique ouvrage est publié à l’occasion, disponible chez Decitre. (Photo d’ouverture : Autorretrato, Guanajuato 1996 © Graciela Iturbide. Courtesy of Fomento Cultural Banamex, A.C.)

Jusqu’au 29 mai la Fondation Cartier accueille l’une des plus importantes photographes mexicaines contemporaines, à qui est consacrée la première rétrospective en France : Graciela Iturbide. Heliotropo 37, du nom de l’adresse de son atelier au Mexique, est une exposition portrait qui rassemble plus de 200 images, des œuvres les plus iconiques aux photographies les plus récentes, ainsi qu’une série en couleur réalisée spécialement pour l’exposition. La Fondatio Cartier publie pour l’occasion un livre monographique éponyme que vous pouvez retrouver chez Decitre.

Mujer Ángel, Desierto de Sonora, 1979 © Graciela Iturbide. Courtesy of Fomento Cultural Banamex, A.C.

Lauréate du prix W. Eugene Smith en 1987 puis du prix Hasselblad en 2008 – la plus haute distinction photographique – Graciela Iturbide est une figure majeure de la photographie latino-américaine. Depuis plus de 50 ans, elle crée des images qui oscillent entre approche documentaire et regard poétique. La photographe a tourné son objectif vers les Indiens Seris du désert de Sonora, les femmes de Juchitán ainsi qu’au service d’essai  photographiques sur les communautés et traditions ancestrales du Mexique. Graciela Iturbide porte également depuis toujours une attention quasi spirituelle aux paysages et aux objets, ce qui a le pouvoir de rendre toutes ses images enchanteresses, emplies d’un sens solennel de mysticisme. Dans son travail, elle porte un regard particulier aux femmes et à la place qu’elles occupent dans la société.

« La photographie est un rituel pour moi. Partir avec mon appareil, observer, saisir la partie la plus mythique de l’homme, puis pénétrer dans l’obscurité, développer, choisir le symbolique », explique Iturbide.

L’exposition présente un grand nombre de photographies des personnes qu’elle rencontre ou des objets qui la surprennent et l’enthousiasment lors de ses différentes pérégrinations au Mexique mais aussi en Allemagne, en Espagne, en Équateur, au Japon, aux États-Unis, en Inde, à Madagascar, en Argentine, au Pérou, au Panama – entre les années 1970 et les années 1990. Parmi les séries emblématiques de cette période figurent Los que viven en la arena [ceux qui habitent dans le sable] (1978) pour laquelle Graciela Iturbide a longtemps séjourné au sein de la communauté Seri, dans le désert de Sonora, au nord-ouest du pays ; Juchitán de las mujeres (1979-1989), étude consacrée aux femmes et à la culture zapotèques, dans la vallée d’Oaxaca, au sud-est du Mexique, ou encore la série White Fence Gang (1986-1989) réalisée auprès des cholos, des gangs d’origine mexicaine à Los Angeles et à Tijuana.

Nuestra señora de las iguanas, Juchitán, Oaxaca, 1979 © Graciela Iturbide. Courtesy of Fomento Cultural Banamex, A.C.

On a souvent voulu associer Graciela Iturbide au réalisme magique, courant artistique et littéraire venu des pays d’Amérique Latine qui mélange la magie, l’absurde, aux situations réelles au sein d’une narration. Iturbide préfère parler d’une bonne dose de poésie qui la pousse à regarder les choses d’une façon plus profonde, plus englobante, que si elles étaient simplement posées là, sans aucune autre signification.

« En ce moment, c’est le travail sur les éléments qui m’attire. Plutôt qu’une dérive vers l’abstraction, on pourrait peut-être parler d’une plus grande concentration de symboles » déclare la photographe. Pour l’exposition, elle est ainsi partie en 2021 visiter un village près de Puebla (Mexique) où on extrait des matières telles que l’albâtre et l’onyx. En couleur cette fois-ci, elle immortalise les couleurs et les textures des matériaux. Comme des totems, les blocs de pierre s’étalent vers le ciel bleu.

L’exposition Heliotropo 37 et le catalogue réalisé présentent des œuvres iconiques et une importante sélection de photographies inédites dévoilant ainsi une œuvre sensible, poétique et humaniste.

Plus d’informations sur le livre :
Heliotropo 37
Publié le 02/02/2022
Fondation Cartier
23,6 cm × 29,7 cm × 3,1 cm, 1.65 kg
300 pages
45 euros
Acheter

Source : Fondation Cartier 


commentaire

Ajouter le vôtre

Laissez un commentaire

Laissez un commentaire

Devenir Lenser