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Jun Ahn photographie la gravité et le passer du temps dans One Life/Gravity

Du 2 septembre au 20 novembre 2021, aura lieu l’exposition On Gravity de Jun Ahn, nouvelle réflexion sur la vie et le dérouler du temps, sur le hasard des choses et la merveille de la gravité. (Photo d’ouverture : © Jun Ahn)

Du 2 septembre au 20 novembre 2021, la galerie zurichoise Christopher Guye exposera pour la seconde fois dans ses murs l’artiste coréenne Jun Ahn avec On Gravity. On connaît cette photographe de talent pour sa très remarquée série d’autoportraits pris en haut de gratte-ciels à New-York, Hong-Kong et Séoul, où on la voit assise tout au bord du vide, depuis le bord d’une corniche ou à la rambarde d’une fenêtre. Les points de vues sont multiples, et elle apparaît soit en silhouette, soit en point de vue subjectif, les jambes dans le néant. Des images à sensations fortes, réalisées sans trucage, qui sont de doux et contemplatifs memento mori modernes.

© Jun Ahn

Sa deuxième exposition avec la galerie Christopher Guye montre plusieurs séries dont « One Life/Gravity », un travail toujours sur le vertige qui fige dans l’espace des objets en cours de vol ou de lancer, « Invisible Seascape », des paysages marins impossibles réalisés à partir d’assemblages, et « Lucid Dream », réalisé pendant la pandémie, un moment suspendu où la mer, le ciel et les oiseaux ont été plus que jamais des symboles de liberté. Dans la série « One Life/Gravity » , au cours du processus de montage, Ahn sélectionne des images qui créent l’illusion que les objets flottent simplement dans l’air, comme s’ils défiaient la gravité et le cours des choses, et tente ainsi d’exposer la transcendance de moments dont tout contexte a été dépouillé.

La photographe mène une réflexion sur comment la vie naît sans raison apparente et sans autodétermination et se heurte inévitablement à la mort une fois qu’elle a commencé. Tout comme un objet qui est lancé en l’air, puis tombe et finit par se briser sur le sol. Nous appelons ce processus « chute libre ». « J’ai toujours pensé que le mot « chute libre » n’était pas un terme approprié. Lorsqu’un objet est en chute libre dans l’air, il n’a aucun moyen de résister ou de faire autre chose que tomber. Pourquoi utiliser le mot « libre » dans un tel contexte ? C’est pour cette raison qu’une grande partie de mon travail conceptuel utilise la « gravité » et le phénomène de « chute libre » comme une métaphore du memento mori » explique-t-elle.

© Jun Ahn

« Je demande à ma famille et à mes amis de lancer des pommes ou des pierres en l’air, encore et encore. Pour capturer le moment de hasard et de coïncidence, dans la performance répétée de la chute libre » explique la photographe. Un projet photographique mais aussi métaphysique, qui traduit la philosophie très personnelle de l’artiste coréenne : « Malgré la vitesse à laquelle nous nous déplaçons dans l’univers, malgré la durée de vie très courte par rapport au monde qui nous entoure, les gens se rencontrent et finissent aussi par se perdre. Ce que l’on célèbre, ce dont on se souvient après que le temps a passé, ce sont les belles rencontres que nous avons faites à un moment donné… »

L’exposition On Gravity de Jun Ahn aura lieu du 2 septembre au 20 novembre 2021, auprès de la galerie zurichoise Christopher Guye.

Source : Christopher Guye

 


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