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Karen Assayag illustre le courage des femmes précarisées

Le Prix Caritas Photo Sociale annonce l’exposition de ses finalistes et lauréat. Parmi eux, notre regard se pose sur le travail de Karen Assayag, qui a immortalisé la précarité des femmes victimes de toute sorte de violence. (Photo d’ouverture : © Karen Assayag)

Pour la troisième édition du Prix Caritas Photo Sociale, la Galerie VU’ accueille le lauréat 2022 Cyril Zannettacci (photographe membre de l’Agence VU’) avec sa série Parler à ceux que l’on n’écoute jamais !  ainsi que les expositions des deux finalistes : Karen Assayag, Ce qu’il reste au fond de moi, et Pierre Jarlan pour sa série Ici et demain. Cyril Zannettacci a remporté le Prix pour son travail dans un centre de soins pour personnes sans-abris pendant la pandémie de Covid-19. Dans sa série, il donne à voir le quotidien des soignants en manque de moyens et donne une voix aux oubliés de la pandémie.

© Karen Assayag

Finaliste du Prix, Karen Assayag expose une série réalisée en association étroite avec des femmes en situation de grande précarité. Ces femmes âgées de 19 à 55 ans ont toutes subi des violences les ayant conduites à quitter leur pays, leur foyer, leur entourage et les ayant plongées dans une situation de solitude. Certaines ont fait l’expérience de la vie dans la rue, d’autres passent leur nuit dans un Noctilien, d’autres encore sont hébergées par le 115. Les chocs qu’elles ont endurés sont terribles et mettent en lumière les insuffisances de nos lois face à ces situations : perte d’emploi, mari violent, orientation sexuelle punie par la loi, séquestration, mariage forcé, maladie… La photographe fait malgré tout le choix de montrer leur résilience et leur envie de vivre le mieux que possible.

Ces femmes sont accueillies au centre de jour de l’association Le Filon, à Paris. La photographe y anime une activité créative, pour apporter à ces femmes un petit moment
de joie, comme une parenthèse dans leur quotidien tumultueux. L’atelier se poursuit depuis plus d’un an, à raison de 2 séances par mois, et mêle photographie, peinture et écriture. Les femmes peuvent prendre en photo, avec un appareil jetable, des éléments de leur quotidien en dehors du centre de jour qu’elles souhaitent révéler, tandis que la photographe tire leur portrait lors de sorties individuelles.

© Karen Assayag

Grâce au croisement des regards et à cette expérience de dévoilement de soi joyeuse, le résultat de ce travail est teinté d’espoir, d’une certaine douceur et d’un sens d’amitié et de soutien. Tout le travail porte sur une volonté de permettre à ces femmes de se percevoir autrement et de leur rendre leur dignité. Karen Assayag souhaite casser le cliché misérabiliste de la représentation de la grande précarité et raconter ce qu’il reste de beau au fond d’elles, malgré la dureté de leur vie.

Retrouvez toutes les informations sur le Prix. L’exposition est ouverte du 13 au 28 janvier. 

Source : Fondation Caritas France


 

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