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Lense

La photo argentique 3/3 : le développement (suite…)

Cette semaine on finit les principes de l’argentique avec un article en deux étapes : le développement argentique. Vous trouverez ici tout ce qu’il y a à savoir pour se lancer !

Après une petite présentation des principes et de l’intérêt de développer ses pellicules soi-même, on termine aujourd’hui par les manipulations nécessaires à la réalisation du développement!

Pour rappel, le premier article est ici : les principes, et la suite ici sur les formats et boitiers !

Le développement se passe en plusieurs étapes :

– Préparation des solutions chimiques
– Insertion du film dans la cuve de développement
– prémouillage
– Ajout du révélateur
– arrêt de l’action du développeur
– ajout du fixateur
– rinçage
– séchage

 

Les révélateurs

Il y a autant (voire plus) de révélateurs que de sortes de films.
Ils ont évidemment chacun leurs avantages et leurs inconvénients, mais je pense qu’il faut considérer  ces quelques éléments si on veut faire des comparaisons : la souplesse d’utilisation, le prix, la durée de conservation, la qualité/finesse des grains révelés, la disponibilité, la possibilité de réutiliser la solution plusieurs fois, …
Si vous êtes sérieusement en train de sélectionner votre révélateur, il y a de grands classiques comme le D76 de Kodak, le ID11 de ilford, l’ultrafin de téténal, …
Personnellement j’utilise de l’ultrafin+ car on en trouve facilement, qu’il donne de bons résultats reproductibles, qu’il se conserve bien et qu’il n’est pas trop exigent sur la température employée. Je vous laisse comparer ou demander des conseils dans les commentaires.

Il y a aussi un site formidable basé sur flickr qui a été créé pour vous aider à apprécier le rendu de certains films en fonction du révélateur et de la « recette » : filmdev.org.
Cela vous permettra par exemple de comparer le rendu de la pellicule HP5+ avec divers révelateurs

Dès que vous avez choisi votre marque et votre solution, il va falloir préparer votre base. Certains produits sont livrés en bidons concentrés, d’autre en poudre.
Les notices sont toujours très claires et vous indiquent quelles proportions utiliser. Comme pour le pastis, selon la force de révélateur qu’on veut obtenir, on mélangera un volume de solution concentrée avec autant de volumes d’eau que nécessaires. Par exemple l’ultrafin plus peut s’utiliser en 1+4 ou en 1+6 (il faut évidemment adapter les temps, le produit plus concentré agit plus vite) et si vous préparez 1 litre de solution (ma cuve fait 1 litre et peut contenir 4 films), il faudra mélanger 200ml de solution concentrée avec 800ml d’eau (merci l’éprouvette graduée!!)

Notez bien les mesure et les concentrations que vous préparez pour pouvoir adapter/reproduire dans le future.
Aussi, notez le nombre de pellicules que vous développez avec votre produit, une préparation fraiche d’ultrafin+ permet de développer 10 à 12 pellicules avant de s’épuiser.

Le bain d’arrêt et le fixateur doivent être préparés à partir de solutions concentrées selon le même principe.

 

To the bat lab! (ou votre salle de bain…)

Ouf! Si tout va bien, vous avez à disposition 3 bouteilles clairement identifiées. Une super petite astuce nous vient de @monsieurm, qui met ses produits dans des bouteilles de lait avec des bouchons de couleurs différentes (Rouge, Vert et Bleu). Il utilise ces couleurs dans l’ordre pour contenir le Révélateur, le bain d’Arrêt et le Fixateur. Donc dans l’ordre RVB… Si c’est pas parfaitement geek…

Mettez vos bouteilles de côté (attention, certain produits nécessitent d’être préparés à l’avance et que la solution diluée repose pendant 24h à une semaine avant utilisation) et attrapez votre film, votre cuve de développement et sa spire, une paire de ciseaux et un décapsuleur (non ce n’est pas pour ouvrir une bière, on va éviter les bêtises pendant le développement ;).

Attention, votre film est TRES sensible à la lumière, et si vous le sortez de sa cartouche métallique sans être dans le noir total (pas de lumière rouge inactinique non plus!), votre film sera bon pour la poubelle.
L’idéal est de trouver une pièce dont la porte ferme et dont l’interrupteur de lumière ne peut être manipulé de l’extérieur par erreur (vécu : « bah, tu fais quoi assis dans le noir par terre dans la salle de bain?… T_T « ). Il existe aussi des manchons de chargement qui permettent de manipuler les films sans être totalement dans le noir.
Installez vous confortablement et n’hésitez pas à répéter toutes les étapes suivantes en pleine lumière avec un film expiré ou pas cher pour vous entrainer avant de vous attaquer à un film sérieux.

*Clic* On éteint la lumière et on vérifie une fois que notre  vision s’est habituée au noir qu’il n’y a vraiment pas de fuites de lumière sous la porte par exemple.

Ensuite, avec le décapsuleur, retirez le fond de la cartouche de la pellicule, c’est pas évident la première fois mais dès qu’on pige ça passe tout seul.
Vous allez pouvoir retirer la bobine sur laquelle le film est enroulée, il faut couper l’amorce à l’aide de ciseaux, couper les coins en biseau si possible et commencer à insérer le film sur la spire.

A tout moment si quelque chose va mal, il vous suffit de mettre votre votre bobine dans la cuve en vrac et de la fermer hermétiquement à l’abri de la lumière pour pouvoir recommencer plus tard.

 

Pour vous aider, voici une petite vidéo du principe d’embobinage du film sur la spire :

La suite demain !

commentaires

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MmcmM
Il y a 11 ans et 4 mois

Bonjour à tous,

Je viens de retrouver 3 gros bidons de produits de tirage photo dans ma cave (achetés neufs il y a 2 ans, laissés dans le noir et au sec) :
Révélateur, Bain d’arrêt et Fixateur ; yoOuOuh !!!
Je me remets au tirage justement !

..oui mais..

– Combien de temps en moyenne ce conservent les produits de tirage photo argentique ?
– Puis-je les utiliser ? sont-ils périmés ? dois-je forcement en racheter ?

Merci d’avance pour votre aide 😉
Cdt.

[…] bel blog Lense, l’ultima puntata di un breve corso per imparare a sviluppare negativi, adatto per assoluti principianti. E’ in francese, ma grazie a Google Translate non […]

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Cath
Il y a 12 ans et 8 mois

Avec plaisir ! Mais il va falloir attendre, soit que je me lance dans le tirage, soit que j’investisse dans un scanner capable de numériser les négatifs. D’ailleurs, j’attends cet article (scan de nég.) avec impatience ! 😉

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Cath
Il y a 12 ans et 8 mois

Merci Xavier, je vais me lancer et réutiliser mon révélateur… pour mon deuxième rouleau !!! C’est dire à quel point je débute…

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Cath
Il y a 12 ans et 8 mois

Bonjour,

Merci pour cet article… essentiel pour la débutante que je suis.
Je me permets une petite question : pour le révélateur, j’utilise également de l’ultrafin+, et je me demande s’il est possible de le réutiliser ou si la solution est à usage unique ?
Merci !

Il y a 12 ans et 9 mois

La suite, la suite, la suite… 😉
astuce classique pour économie. Le bain d’arrêt peut être remplacé par du vinaigre blanc 😉

Il y a 12 ans et 9 mois

ça donne envie de s’y mettre cet article ! J’ai toujours évité d’y penser par peur de rater et parce que cela me semblait énormément compliqué.

Il y a 12 ans et 9 mois

<3<3<3
J'ai commencé à développer mes premières pellicules noir et blanc il y a quelques mois à peine. J'en ai développé 6 avec succès, ça fout un peu la frousse forcément, mais c'est pas compliqué du tout, il faut juste être bien organisé durant les phases sensibles.

Je garde de côté l'idée des bouteilles de lait !
Evitez de vous contenter de marquer au feutre sur des bouteilles en plastique, quand 2 semaines plus tard vous vous rendez comptes qu'après avoir lavé vos bouteilles pour éviter de souiller un agent chimique par un autre le texte est devenu illisible 😀 Les bouchons colorés c'est top et les bouteilles de lait sont opaques ce qui est chouette comme il est conseillé fortement de conserver les produits à l'abris de la lumière.

Il y a 12 ans et 9 mois

Et pour le fun une version anglaise à base de café et vitamine C http://www.petapixel.com/2011/07/01/how-to-develop-film-using-coffee-and-vitamin-c

Il y a 12 ans et 9 mois

Un autre site intéressant étant digitaltruth et sa Massive Dev Chart qui reprend les temps de développement pour presque tous les couples film / revelateur.

http://www.digitaltruth.com/devchart.php

Pour les geek il y a meme une appli android 🙂

Niz
Il y a 12 ans et 9 mois

merci. Tellement envie d’essayer…

Il y a 12 ans et 9 mois

Un article essentiel, merci pour ceux qui veulent débuter 😉

Il y a 12 ans et 9 mois

Et sur la même base on peut utiliser du thé ou de la menthe 🙂

Il y a 12 ans et 8 mois

Dans la notice de mon bidon d’ultrafin+, il me semble qu’ils indiquent qu’on peut développer jusqu’à 12 pellicules 35mm. Je tiens le compte et dépasse rarement les 10 rouleaux pour ne pas prendre le moindre risque.
Une très bonne remarque en tous cas merci.
Certains produits sont faits pour être utilisés une seule fois.

Il y a 12 ans et 8 mois

montres nous ce que ça donne !!!

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MmcmM
Il y a 11 ans et 4 mois

.. » « se » conservent « …sorry… :/

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