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La photographie française de 1968 à 1989 au Pavillon Populaire de Montpellier

Le Pavillon Populaire de Montpellier organise une grande exposition parcourant l’histoire de la photographie française de 1968 à 1989. Du 29 octobre au 15 janvier, avec les photographies de Denis Roche, Hervé Guibert, Suzanne Lafont, Bernard Plossu et beaucoup d’autres… (Photo d’ouverture : Denis Roche, 19 juillet 1978, Taxco, Mexique, hôtel Victoria, chambre 80, 1978. Tirage argentique noir et blanc, 25,8 × 26,3 cm. Paris, collection de la Maison européenne de la photographie © Denis Roche, courtesy Galerie le Reverbère / Crédit photographique : Guillaume Geneste)

Métamorphoses, La photographie en France 1968-1989 est une nouvelle exposition du Pavillon Populaire de Montpellier, dédiée à l’histoire de cet art né en France et ayant connu des transformations majeures dans cette période, allant de 1968 à 1989.

Conçue en France comme un métier, un loisir ou plus rarement un art, la photographie se trouve érigée en fait culturel majeur en moins d’une génération. Alors que le reportage s’était imposé comme son grand repère, elle ne trouve désormais plus dans la presse son seul lieu d’expression. La photographie en France connaît une métamorphose. Ce sera désormais l’aventure des auteurs, et la quête de modèles plus littéraires et artistiques – ce qui n’empêche pas l’engagement social ou politique. La photographie aspire dès lors à devenir un moyen d’expression à part entière. Après la page du journal, c’est la cimaise du musée ou la page du livre d’artiste, qui forge sa légitimité.

Suzanne Lafont, Sans titre, 1989, Photographie noir et blanc, épreuve gélatino-argentique contrecollée sur aluminium, 108,5 x 86,5 cm, Paris, Musée d’art moderne de la Ville de Paris © Suzanne Lafont, Crédit photographique : Julien Vidal – Parisienne de Photographie

Pour relever le défi de la création, les photographes français réinventent l’idée même de
photographie, changent de format comme de sujet. Le modèle de la photographie américaine s’impose, comme dans la musique ou le cinéma. Mais cette « influence » rencontre un milieu de la photographie en pleine réflexion. Ce que l’on appellera plus tard la « french théorie » (philosophie, sciences humaines et du langage) enrichit les débats et inspire les photographes. Entre la fin des années 1960 et celle des années 1980 –symboliquement entre deux moments historiques, Mai 68 et la chute du mur de Berlin –, la photographie ne ressemble plus à celle, dite « humaniste », que l’on voyait jusqu’alors en
France. À la fois plus subjectives et plus intellectuelles, les années 1970-1980 sont celles d’une génération qui voit l’entrée de la photographie dans l’art contemporain.

Les formats explosent, la couleur s’impose, l’esthétique devient la préoccupation
première. Les institutions naissent, à l’instar du Centre national de la photographie : celle-ci a conquis son autonomie, au même titre que le théâtre, la littérature ou le cinéma. Mais elle reste le grand médium du réel. Les photographes mènent une action déterminée
pour représenter un pays qui sort peu à peu des Trente Glorieuses et affronte le temps des crises économiques.

Claude Batho, L’éponge et son image, 1980, Photographie noir et blanc, 30,2 x 21,6 cm / 40,4 x 30,3 cm, Paris, Centre Pompidou, MNAM-CCI © John Batho, Crédit photographique : Centre Pompidou, MNAM-CCI /
Audrey Laurans / Dist. RMN-GP

À cette époque où la photographie doit gagner sa légitimité, chaque œuvre devient un manifeste : plus qu’une image, la photographie est devenue une culture.

« La photographie, née en 1839, est une invention française. C’est donc avec beaucoup d’intérêt qu’il s’agit d’examiner le devenir d’une technique dont la France a été le berceau, puis l’ardent propagandiste durant deux siècles » déclare Michaël Delafosse, Maire de Montpellier.
« Offrant d’abord à la bourgeoisie une imagerie remplaçant la peinture, elle accompagne les développements techniques et économiques de la seconde moitié du 19ème siècle. Témoin des bouleversements sociaux, elle documente la transformation des paysages et modes de vie, pour enfin devenir un art à part entière, une forme spécifique d’enregistrement du réel. » 

Source : montpellier.fr


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