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La première grande rétrospective sur Samuel Fosso à la MEP

La MEP présente la première grande rétrospective consacrée au photographe franco-camerounais Samuel Fosso du 10 novembre 2021 au 20 mars 2022. Cette exposition majeure qui couvre 50 ans de carrière, revient sur une œuvre qui occupe aujourd’hui une place centrale sur la scène artistique internationale. (Photo d’ouverture : Samuel Fosso, Autoportrait. Série « Mémoire d’un ami », 2000 © Samuel Fosso, courtesy Jean-Marc Patras / Paris)

Séries emblématiques, travaux plus confidentiels et photographies de jeunesse inédites : la Maison Européenne de la Photographie accueille l’œuvre du grand photographe franco-camerounais Samuel Fosso pour une première grande rétrospective française. Suspendu entre récit intime et conscience collective, Samuel Fosso donne vie à des autoportraits jouant à la fois avec la perception du soi et les stéréotypes et récits culturels dont il se nourrit et qu’il déconstruit.

Né en 1962 au Cameroun, Samuel Fosso débute sa carrière très jeune comme photographe de studio, dans la lignée de Seydou Keïta et Malick Sidibé. Il se fait connaître avec ses autoportraits et performances photographiques et acquiert une renommée internationale lors de sa participation à la première édition des Rencontres de Bamako en 1994.

Samuel Fosso, Autoportrait Série « Black Pope », 2017 © Samuel Fosso courtesy Jean-Marc Patras / Paris

En 1997, il réalise la série « Tati », dans laquelle il incarne différents personnages stéréotypés tels que La Femme américaine libérée, Le Golfeur ou Le Rockeur, qui deviendra iconique. A travers son parcours, le photographe interroge la manière que l’on a de se rencontrer, la liberté qu’on peut s’octroyer d’être qui l’on veut, de créer une autofiction drôle et émancipatrice.

Alors que le genre du portrait décomplexé était en vogue dans les années 1970, Fosso lui donne une dimension nouvelle, en le transformant en outil politique. Incarner devant l’objectif des personnalités marquantes de l’Histoire et des archétypes sociaux constitue pour l’artiste le moyen d’exister au monde autant qu’une démonstration du pouvoir du médium photographique dans la construction d’une figure, d’un mythe.

Samuel Fosso, Autoportrait. Série « Le rêve de mon grand-père », 2003 © Samuel Fosso, courtesy Jean-Marc Patras / Paris

La rétrospective est une occasion unique de découvrir ce nom emblématique à travers certaines de ses séries majeures : « Tati », « African Spirits » et « SIXSIXSIX », sa toute dernière collection monumentale de polaroïds. Mêlant plus de 200 tirages issus des années 1970 jusqu’aux 1990-2000, l’exposition nous plonge entièrement dans le travail avant-gardiste du photographe.

Comme l’écrit Simon Njami dans Fisheye n°50, « Le photographe sort de sa carapace pour se confronter au monde. Son image se projette au-delà d’elle-même : elle se dématérialise et devient signe, symbole. »

Samuel Fosso, jusqu’au 20 mars 2022 à la Maison Européenne de la Photographie, Paris 4e.

Source : MEP

 


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