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La première monographie d’Harley Weir en France

Dans son espace dédié à la création émergente, le Studio, la MEP invite la photographe britannique Harley Weir qui exposera son projet Walls du 4 décembre au 12 janvier. (Photo d’ouverture : © Harley Weir “Boundaries,” 2013)

Harley Weir est l’une des photographes les plus prometteuses de sa génération, ayant déjà charmé par son univers le monde de la mode et séduit des maisons comme Balenciaga, Céline ou Jacquemus en plus d’avoir fait la couverture de magazines tels que POP, Self Service et Wallpaper et réalisé des éditos pour i-D, Arena Homme +, Dazed and Confused, AnOther Magazine et le Vogue britannique.

En 2017, sa série Paintings avait notamment fait l’objet d’un livre chez l’éditeur indépendant Loose Joints. Une collection de surfaces dont Weir s’amusait à analyser la matière.

Son travail n’est pourtant pas uniquement porté vers la mode et il s’est distingué pour son engagement social et sa force de frappe documentaire. Avec des séries comme Boundaries et Homes, elle s’est intéressée notamment au sort des migrants et a immortalisé le démantèlement de la jungle de Calais.

© Harley Weir 2017 courtesy Loose Joints

Ces deux séries lui ont valu une reconnaissance internationale et ont marqué la naissance de son style photographique : trouver la tendresse même là où tout semble perdu, dénicher des bribes d’humanité dans des endroits où rien n’a plus de sens. La série Walls, qu’elle a réalisé en Israël en 2012, est une réflexion autour de cette construction, le mur, qui sépare violemment deux populations.

« C’est en 2012, lors d’un travail de commande en Israël que j’ai vu pour la première fois le mur de séparation. Ce fut pour moi un moment décisif et une véritable prise de conscience de la complexité de notre monde. Avec les divisions grandissantes qui y règnent, le symbole du mur est encore plus prégnant. » raconte-t-elle.

© Harley Weir “Boundaries,” 2013

Ce travail saisissant, qui éloigne la jeune talentueuse du milieu de la mode pour l’introduire au langage documentaire, rassemble des images du mur de séparation israélien et de ses alentours. Ces sont des images prises lors d’un séjours dans la région de Jérusalem Est et en Cisjordanie, sans plan préétabli ni intention partisane.  Elles rendent compte d’un parcours subjectif et aléatoire de part et d’autre du mur, et racontent une prise de conscience singulière face à une réalité politique, sociale et culturelle complexe.

Loin de la simple recherche esthétique de ses débuts, Walls affronte un sujet contreversé sans fuire les détails les plus ambigus ni les marques du conflit – caméras de surveillance, barbelés, signes de protestation – ni les paysages à la beauté étrange. Comme dans le reste de son oeuvre, on retrouvera dans ces portraits et paysages une recherche d’intimité, de proximité avec les sujets, un travail sur les matières et les corps. Mélangeant son approche artistique et son envie de reportage, la photographe s’intéresse notamment aux territoires de séparation et aux questions environnementales et se sert librement de son art pour défendre un engagement politique.

© Harley Weir

La Maison Européenne de la Photographie veut ainsi mettre à l’honneur ce nom incontournable de la photographie émergente à travers une exposition, Walls, qui se déroulera au Studio du 4 décembre au 12 janvier. C’est la première monographie de Weir en France et l’un des événements à ne pas rater de la rentrée 2020 !

Source : MEP

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