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L’Amérique des 70ies en photographies

L’Amérique dans les photographies de Steven Rifkin est suspendue entre rêve et réalité, entre onirisme et réalité crue. Portrait d’un artiste qui a fait de la photographie un thérapie contre les inquiétudes d’un monde qui change. (Photo d’ouverture : © Steven Rifkin)

Steven Rifkin reçoit son premier appareil photo à 11 ans, un Kodak Istamatic, cadeau de son oncle. « L’effet profond qu’a eu sur moi cet appareil, le temps passé à prendre des photos et à les regarder avec mon oncle, fut déterminant. » déclare-t-il dans une interview. A partir de ce moment, il commence à prendre en photos des détails du quotidien qui feront sa signature par la suite : des buissons, des cimes d’arbres, des trottoirs, des lignes électriques…

© Steven Rifkin

Sa photographie de rue n’est pas documentaire mais axée sur les émotions. Les images, libérées du réalisme, s’envolent vers une dimension autre, où la narration et la fantaisie sont souveraines. L’univers se fait incertain, teinté de sensations différentes qui représentent le monde tel que l’artiste le voit. Un monde qu’il décrit avec une pointe d’amertume qui ne manque pas de poésie pour autant, affecté par le manque d’espoir, la solitude des hommes, l’égoïsme du pouvoir.

C’est ainsi qu’il nous consigne des clichés romanesques de l’Amérique des années 1970. Une Amérique en plein boom qui cache néanmoins l’ombre naissante d’une crise identitaire sans précédents. En omettant volontairement les sujets sociaux trop explicites, que sa contemporaine Diane Arbus s’attachait à montrer, il préfère une approche onirique et enjolivée de la réalité. Le monde de Rifkin est attendrissant, suspendu dans une époque où tout n’est que confort et rêve d’avenir. Comme si à travers son objectif, le photographe expulsait ses inquiétudes.

© Steven Rifkin

La photographie est pour Rifkin un langage vital. Le récit d’un artiste qui ne peut s’exprimer que par ces émotions distillées en images touchantes et complexes. « Mes photos m’ont toujours permis de m’échapper dans un espace plus libre, où mon esprit pourrait voguer à̀ sa guise. Un lieu où je peux m’évader à loisir et réfléchir sereinement quand plus rien ne fait sens. »

Source : Les Douches

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