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Le choix surprenant du World Press Photo 2013

Une photographie plus esthétisante qu’informative, une photographie qui ne se lit pas sans légende, une photographie universelle et contemporaine. Un peu des trois. C’est la photographie de l’année 2013 du World Press Photo.

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C’est le prix le plus prestigieux pour un photojournaliste. Le 14 février dernier, c’est John Stanmeyer, un photographe de l’agence VII, qui a remporté ce « Nobel » photographique, avec une photo prise la nuit du 23 février 2013 à Djibouti, un des pays de la corne de l’Afrique.

Sur cette photo très sombre, prise de nuit, on y voit des migrants africains à Djibouti, point de transit vers l’Europe ou le Moyen-Orient, qui lèvent leurs téléphones pour tenter de capter un «signal moins coûteux de Somalie» et joindre leurs proches, selon la légende.

Cette année, ce choix  semble décevoir certains journalistes. Pas assez informatique – la photo ne peut se comprendre sans légende – et le message ne serait pas assez fort. Il est vrai que le World Press Photo nous avait habitué à des photographies plus violentes et percutantes dans leur propos.

Celle de Paul Hansen en 2012 qui témoignait d’une procession funéraire de deux enfants dans les rues de Gaza était autrement plus percutante. Ce qui n’enlève rien à la puissance du choix de 2013.

Sans montrer immédiatement la souffrance et la tristesse d’un conflit ou d’une situation, la photo de John Stanmeyer témoigne de la violence sourde de l’immigration, de ces hommes jetés loin de leur terre, sans fortune et sans autre bagage que ce téléphone, seul objet technologique présent dans toutes les situations même les plus désespérées.

Le téléphone qui a souvent tendance à remplacer les reflex des photojournalistes sur les conflits les plus difficiles : cette photographie donne à réfléchir sur le métier de photographe aujourd’hui. Et c’est le président du jury, le photographe Gary Knight, qui nous révèle son aspect universel dans un entretien au Monde :

Quand la photo est violente, qu’elle montre des destructions et la guerre, ça paraît loin de notre expérience. Mais quelqu’un qui tente de joindre des proches avec un téléphone mobile, c’est quelque chose d’universel.

 

Le World Press Photo 2012 par Paul Hansen

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commentaires

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Il y a 10 ans et 1 mois

Malheureusement quand on parle de photojournalisme on fait rapidement le liens avec les zones de conflit. On oublie d’autres sujets tout aussi importants et beaucoup moins couverts.

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sweg
Il y a 10 ans et 1 mois

Et beh… A première vu je croyais qu’on nous montrais là l’avenir du photojournalisme, à savoir des gens qui prenne désormais des photos avec leur smartphones histoire de gagner en rapidité quitte à perdre en qualité. Et pour le coups ils étaient tous présent pour capturer un événement dans le ciel.

Cette année a eu sont lot de cadavre retrouvé dans les eaux suites à des tentatives d’immigration. On en a bien entendu parlé, c’était assez marquant. Cette photo reprend assez bien le sujet mais il est dommage je trouve qu’elle ne soit pas assez parlante et qu’il faille la légende pour la comprendre.

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bob
Il y a 10 ans et 1 mois

photo informatIVE !

Il y a 10 ans et 1 mois

Le photojournalisme devrait il donc se limiter à la guerre et à ses cortèges de cadavres ?

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