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Le monde arabe entre espoirs et révoltes à l’IMA de Tourcoing

Jusqu’au 12 février, l’Institut du Monde Arabe de Tourcoing présente l’exposition Les Sentinelles, qui met en avant les travaux de 21 artistes issu·es du monde arabe(Photo d’ouverture : Abdessamad El Montassir, Achayef, 2018, FNAC 2021-0017, Centre national des arts plastiques, © Adagp, Paris, 2022, courtesy de l’artiste)

Conçue à partir d’un choix d’œuvres de la collection du Centre national des arts plastiques (Cnap) issues du monde arabe et de sa diaspora, l’exposition Les Sentinelles à l’Institut du Monde Arabe de Tourcoing nous embarque dans un voyage à travers ses fonds photographique et audiovisuel, ici représentés par 21 artistes. Les artistes du monde arabes qui y sont exposé·es mènent tous·tes une réflexion sur la diaspora et la répétition de la violence de la guerre.

Hocine Zaourar, La Madone de Bentalha, 1997, FNAC 06-517, Centre national des arts plastiques, en dépôt au FRAC Auvergne, Clermont-Ferrand, droits réservés/Cnap, crédit photo : Yves Chenot
Des révoltes en état de siège

Alors que les jeunesses arabes ont tenté de s’émanciper à plusieurs reprises lors des Printemps arabes en 2010, les révoltes ont été domptées avec brutalité, endiguées par des contre-révolutions et le surgissement de nouveaux conflits. Les artistes présenté·es à l’IMA de Tourcoing représentent de lors le sentiment de vivre en état de siège, au sein d’une société immobilisée où rêve et révolution ont été confisqués.

C’est là que les artistes s’élèvent telles des sentinelles, pour rendre compte du présent au sein d’un monde désorienté. Avec leurs langages, ils et elles inventent des temporalités nouvelles, qui sortent du cadre de l’actualité. Par les jeux du documentaire et de la fiction, les œuvres sont des théâtres qui exposent la conscience tragique du temps tout en la mettant à une juste distance.

Le parcours se développe au long de cinq « foyers » thématiques. « En quête de boussole » traverse la région du nord au sud et d’est en ouest, jusqu’à des territoires oubliés ou contestés. Hassen Ferhani et son installation 143 rue du désert (2019) nous emmènent ainsi vers le désert algérien à la rencontre de Malika, patronne d’une gargote insolite.

« Quotidiens urbains » nous introduit dans la ville et ses interstices, pour redonner à l’espace une dimension habitable. La vidéo Le Park (2015) de Randa Maroufi suit un groupe de jeunes de Casablanca qui prennent leurs quartiers dans un parc de jeux abandonné.

Yto Barrada, Ferry boat Tanger-Algesiras, série Le détroit, notes sur un pays inutile, 2000, FNAC 01-080, Centre national des arts plastiques, en dépôt au Carré d’Art, musée d’art contemporain de Nîmes © courtesy de l’artiste/ Cnap, crédit photo : Yves Chenot

Avec « Tout contre l’Histoire », on se frotte à des versions alternatives de l’Histoire, des indépendances nationales jusqu’aux soulèvements de 2011. « Survies » invite à appréhender les traumas et les résistances de plus d’un demi-siècle en abordant la situation des peuples palestinien, algérien et syrien. À travers « Transit », nous entrons dans les zones de passage mais aussi d’entrave aux migrations en Méditerranée.

Une programmation parallèle donne lieu à des projections à Tourcoing au Fresnoy – Studio national des arts contemporains en partenariat avec l’Université de Lille, à Roubaix aux Archives nationales du monde du travail, à une rencontre à Sciences-Po Lille, à la Fondation Pernod-Ricard à Paris, ainsi qu’à des émissions sur la radio *Duuu.

Les Sentinelles est ouverte jusqu’au 12 février à l’IMA de Tourcoing. 

ima-tourcoing.fr


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