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Les cow-boys drag queen de Las Vegas par Jane Hilton

Dans Drag Queen Cowboys, Jane Hilton immortalise les drag queen du Nevada dans un scénario détourné de film de cow-boys. Une série qui se joue des normes et des codes de la virilité, pour mettre en valeur ces formidables performeuse en toute leur habileté de pose, de make up, de jeu cinématographique et d’interprétation d’un personnage. Suivez Jane Hilton sur Instagram pour plus d’actualités. (Photo d’ouverture : © Jane Hilton)

Présélectionnée pour les Sony World Photography Awards 2021, la série de Jane Hilton Drag Queen Cowboys est sans doute un tournant, une révélation, dans la carrière de l’artiste : nous y découvrons d’étonnants portraits en noir et blanc de drag queens du Nevada, inspirés d’un western classique. Juste avant la pandémie, la londonienne avait en effet commencé une collaboration avec les drag queen cow-boys du Nevada, de Sin City. C’était lors de la parution de son livre sur le Nevada : elle se retrouva par pur hasard dans un incroyable bingo drag. Séduite, elle décida d’en faire le sujet de sa série suivante.

Drag Queen Cowboys © Jane Hilton

Ces incroyables interprètes ont ainsi collaboré avec la photographe pour réaliser une série de portrait inspirée par la représentation hollywoodienne du genre western, et par « The Misfits » (1961) écrit par Arthur Miller, avec Marilyn Monroe et Clark Gable. Cette série juxtapose le romantisme de l’imaginaire lié au Far West et ses cow-boys ultra virils, avec le détournement des personnages du film eux-mêmes. Une fois que la photographe a gagné leur confiance, ces artistes se sont courageusement éloignés de leur habitat naturel, les clubs et les bars, pour se retrouver dans la lumière naturelle de l’Ouest américain. Toutes ces images ont été shootée avec une caméra à plaque 5×4, en noir et blanc, sans retouche, bien loin des lumières fantastiques qui composent traditionnellement un show drag.

Plutôt que d’être des simples modèles, les filles ont travaillé avec Hilton à la création des visuels, chacune créant sa propre tenue d’inspiration western pour sa séance. En retirant les drag queen de leur environnement habituel, les portraits subvertissent le type d’image souvent associée à cet univers pailleté et créent une énergie à la fois puissante et poignante, typique du travail de Hilton, aussi dense que le film « maudit » « The Misfits », qui fut le dernier autant pour Clark Gable que pour Marylin Monroe, les deux étant décédés peu de temps après le tournage.

Drag Queen Cowboys © Jane Hilton

En tant que documentariste, elle est depuis longtemps attirée par les sous-cultures ; en 2000, la BBC lui a commandé un documentaire en dix parties sur deux maisons closes du Nevada, le seul État américain où le travail du sexe est légal. Comme le rapporte le magazine Twin, ces dernières années, Hilton a photographié « The Last Lion Tamer », qui suit le combat d’une famille pour sauver son gagne-pain alors que le gouvernement s’apprête à interdire l’utilisation d’animaux sauvages dans les cirques. Dans un entretien, elle déclare son amour pour le Nevada : « Je fais un livre sur l’État du Nevada parce que j’y ai passé beaucoup de temps – presque trop de temps ! Peu importe où je vais, il semble que je finisse par y retourner… ». 

Source : Jane Hilton

 


 

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