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Nikon D4 : Le test

Plus de 2 ans après le D3s, Nikon a annoncé au début de l’année son nouveau reflex pour les professionnels : le D4. Alors que le D3s apportait principalement la vidéo et une gestion du bruit encore améliorée, le Nikon D4 présente beaucoup de changements : capteur Full Frame 16Mpx, nouvel autofocus et un capteur d’exposition 91000 pixels, entre autre. Voici notre retour après une semaine de prise en main.

Et à appareil spécial, traitement spécial : en plus de ce test, Maxime, long utilisateur du D3 avant de passer au Moyen Format, donne également ses impressions sur ce D4 !

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Le D4 est le reflex pro et fer de lance de la marque Nikon pour les prochaines années. Si le boitier reprend globalement l’ergonomie de ces prédécesseurs les D3s et D3x (avec quelques améliorations telles que le rétro-éclairage des boutons ou encore un écran plus grand), plus de changements apparaissent au niveau de l’électronique. Le capteur Full Frame passe ainsi de 12 à 16 Mpx. La mesure d’exposition se fera désormais à l’aide d’un capteur de 91000 pixels. L’autofocus conserve les 51 collimateurs, mais il devient plus rapide dans les scènes sombres et les ISO montent jusqu’à 204800 avec les modes boost. Enfin, la vidéo en fullHD est maintenant possible à 30, 25 et 24 images par secondes. A noter également qu’il s’agit du premier appareil photo utilisant les cartes XQD ultra-rapides.

 

Nous avons eu le D4 durant une dizaine de jours, l’occasion de le coupler aux Nikon 24mm f/2.8 et le Nikon 50m f/1.4 et de le tester à l’Ile de Ré et dans le studio de Maxime Stange.

 

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Prise en main

Le Nikon D4 est un gros appareil. Personne ne dira le contraire, c’est la tradition chez la classe pro des reflex numériques (les argentiques avaient un grip optionnel). Il bénéficie en échange d’une très bonne prise en main.
Le boitier possède une structure en alliage de magnésium ce qui ne l’empêche pas de dépasser les 1,340kg avec batterie. Avec les 24mm f/2.8 (prêté par Léa) et 50mm f/1.4, on peut supporter l’ensemble autour du cou sans trop difficultés. Toutefois, on frise les 3 kg avec des zooms performants comme les 24-70 ou le 70-200 f/2.8, objectifs auxquels il se trouvera souvent associé.

Dans mon cas (photographe amateur équipé en hybride et reflex), cet embonpoint joue pleinement. Les habitués du genre trouveront le D4 totalement dans la normale.

 

Nouvelles normes japonaises obligent, la batterie du Nikon D4 a été modifiée et n’est pas rétro-compatible avec les D3 et D3s. Elle devrait tout de même supporter jusqu’à 2600 déclenchements. Autant vous dire que nous n’avons pas eu de soucis pour tenir une semaine. Si vous comptez couvrir un évènement, une ou deux rechanges seront toutefois à envisager.

La poignée est de bonne taille et le grip un peu plus épais reste confortable. Ce qui est vraiment agréable c’est qu’on retrouve presque les même commandes dans les deux sens : les deux molettes, un bouton pour la vidéo, mais surtout, le joystick pour choisir le collimateur AF.

Du reste, les options de prises de vues : Mode AF, mesure de l’exposition, mode rafale, flash, ISO, sont toutes accessibles via des boutons physiques. Les réglages à la volée sans sortir l’oeil du viseur restent au centre de la philosophie ergonomique de cet appareil.

Nikon propose également deux boutons autour de l’objectif qui peuvent être assignés à un grand nombre de fonction : changement de la mesure de l’exposition, test de la profondeur de champ ou encore changement des jeux de pré-réglages. En effet, le Nikon D4 propose jusqu’à 4 jeux de réglages « shoot » (paramètres de capture) « custom » (configuration de l’appareil, des boutons …). De quoi changer rapidement les réglages les plus utilisés. Le rétro-éclairage des commandes est enfin vraiment pratique dès que la lumière se fait rare.

Le viseur quand à lui se montre grand et très lumineux. On prend vite goût à cette sensation de grandeur et de relief, surtout avec un 24mm. C’est particulièrement agréable dans les scènes sombres comme au crépuscule. La taille importante permet aussi d’afficher un grand nombre d’informations dans le viseur. Couplé à une ergonomie bien pensée, on n’a définitivement plus besoin de sortir l’oeil du viseur.

L’ergonomie et la prise en main sont vraiment à la hauteur. De plus, la customisation du D4 permet au photographe d’assurer même dans des situations changeantes comme sur un terrain de sport. Il est impossible de se sentir frustré ou limité par ce boitier, pour peu que l’on ai accepté sa taille et son poids.

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L’image


Avec un capteur de « seulement » 16Mpixels au format 24×36, le Nikon D4 offre des images avec une définition extraordinaire, du très bon. Monté avec le 50mm f/1.4, le piqué est excellent. Point négatif pour la photo de mode : certaines agences demandant des résolutions supérieures à 20 Mpx, la résolution du capteur pourrait être un facteur limitant.

Nikon D4 - JPEG fine

 

Nikon D4 - JPEG fine

La gestion du bruit du Nikon D4 est elle exemplaire. Le ratio taille/définition du capteur y est certainement pour beaucoup. Au final, le Nikon D4 produit des images très propre jusqu’à 25600 ISO sans utiliser de filtre de réduction de bruit. Le grain est très fin et agréable.

 

Les détails commencent à disparaitre à 51200 ISO, mais peuvent se récupérer avec un bon algorithme. A 204800 ISO, le bruit prend le dessus et l’image présente une teinte magenta. Par ailleurs, les comparaisons entre D4 et D3s montrent des résultats similaires malgré les 4 Mpx supplémentaire dans le D4. On n’en n’attendait pas moins de la part de l’héritier des D3 et D3S, au point que les progrès sont finalement plutôt limités dans ce domaine là. Nikon est donc toujours au top, mais peut-être plus seul.

Nikon D4 - JPEG fine 12800 iso

Au contraire, une des grosses différences entre le D3s et le D4 se trouve au niveau de l’autofocus. Cette nouvelle version s’avère très performante dans les scènes sombres. Enfin, le mode rafale du Nikon D4 est impressionnant, littéralement. Il peut avaler 11 images par seconde pendant plus de 6 secondes. Avec ça, impossible de rater « l’instant ».

 

 

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La vidéo

Le Nikon D4 intègre la vidéo FullHD (1080p @30, 25 et 24 fps) pour la première fois dans un appareil professionnel de la marque. « ENFIN ! », diront certains… Il est possible d’enregistrer les images en HD sans compression via la sortie HDMI située sur le côté gauche de  l’appareil, une excellente idée. Plusieurs format de capture sont disponibles : FX (plein format) , DX (x1.5) et un format en signal direct (1 pixel sur le capteur = 1 pixel dans l’image).

 

 

Par ailleurs, un bouton dédié a été ajouté à proximité du déclencheur. D’autres fonctionnalités montrent l’importance apportée au mode vidéo dans le Nikon D4 comme le retour son ou les ajustements audio. L’autofocus est actif durant l’enregistrement vidéo toutefois, même s’il n’est évidemment pas très efficace. Petit aperçu dans la vidéo ci-dessous.

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Conclusion

Le Nikon D4 se présente comme un appareil professionnel complet. La photo avance doucement mais dans le bon sens et la vidéo se montre enfin digne de ce nom. Les finitions sont excellentes. L’ergonomie est bien pensée rendant l’utilisation intuitive et agréable malgré le poids de l’appareil. Difficile de tarir d’éloges sur la partie technique, que ce soit sur la gestion des ISO, l’autofocus rapide, la rafale effrayante ou encore le mode vidéo complet. De quoi donner du fil à retordre à Canon.

Tout n’est pas parfait pour autant. Alors que le Nikon D800 arbore 36MP pour des performances prometteuses, le Nikon D4 n’en possède même pas la moitié; Point noir de l’appareil notamment pour les photographes de mode et de paysage. Même bilan pour l’autonomie qui pourra faire défaut cette fois-ci aux photo-reporters ou aux photographes sportifs. Une dernière question subsiste : Le D4 est-il un bon investissement en comparaison du D3s ? Question à laquelle Maxime Stange, ancien propriétaire d’un D3, apportera son avis détaillé.

 

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+ Rafale
+ Autofocus rapide et précis
+ Ergonomie optimisée
+ Vidéo FullHD et les réglages audio
+ La gestion des cartes XQD

– L’autonomie revue à la baisse
– Seulement 16Mpx

commentaires

Ajouter le vôtre
Il y a 7 ans et 8 mois

personelement je ne voit pas l’intérêt d’avoir des fichiers photos de plus de 10 M à 16 M ces déjà bien mai de la à avoir des fichiers de 36 M ces du n’importe quoi

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Lucas
Il y a 9 ans et 11 mois

Super teste! Cela ma permi d’en apprendre plus sur le Nikon D4.

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SIMON
Il y a 11 ans et 5 mois

Sur le point d’acheter un nouvel appareil,j’hésite entre le D800 et le D4.
Depuis plus de 35 ans,je n’ai que du Nikon,sauf mon dernier achat l’année dernière ,j’ai craque pour le Fuji X100.
Le D4 me semble extra.
De plus je n’arrive pas a imprimer des photos panoramiques(42/100) avec une Epson R3000 sur du papier en rouleau.
Merci d’avance

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SIMON
Il y a 11 ans et 5 mois

Sur le point d’acheter un nouvel appareil,j’hésite entre le D800 et le D4.
Depuis plus de 35 ans,je n’ai que du Nikon,sauf mon dernier achat l’année dernière ,j’ai craque pour le Fuji X100.
Le D4 me semble extra

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snoussi
Il y a 11 ans et 5 mois

souhaite avoir une documentation complette sue le nikon d4 salutations

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quarre
Il y a 11 ans et 6 mois

J’ai acheté un D4 en août. j’ai pris une cinquantaine de photos. Excellent appareil. Il est tombé (dans son sac Lowe) de 60 cm de haut. Le miroir ne bougeait plus. Aucune trace de choc sur l’appareil. Verdict du SAV Nikon : chassis « plié », irréparable, appareil déclassé. Intervention « commerciale » pour l’achat d’un nouveau D4 exclue. L’appareil avait 2 semaines. Scandaleux qu’un appareil pro de 5600 EUR soit irréparable et que le service Nikon soit tellement « hautain ». Au delà du matériel, ce serait intéressant de tester le service des « grandes » marques … Pour que les futurs acheteurs sachent à quoi s’en tenir. C’est un point important dans la décision d’achat.

Il y a 11 ans et 10 mois

Voilà un test intéressant, merci!

« Alors que le Nikon D800 arbore 36MP pour des performances prometteuses, le Nikon D4 n’en possède même pas la moitié; Point noir de l’appareil notamment pour les photographes de mode et de paysage. »

Je crois que le D4 n’est justement pas destin à ces usages, mais plutôt à la presse et au reportage. Tout comme les D3, D700 et D3s. Le D800, de par sa résolution et sa faible capacité de rafale, me semble justement prévu pour la mode et le studio, pour les situations où on a un bon contrôle de l’image et de l’éclairage. Le D800 s’inscrirait donc plus dans la lignée du D3x. C’est mon analyse des choses. 🙂

Il y a 11 ans et 11 mois

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Julien
Il y a 12 ans

Les liens de la galerie sont cassés 🙁 Super test sinon !

Il y a 12 ans

Merci pour le test.
J’essaie de corriger ce problème de galerie

Il y a 11 ans et 10 mois

C’est une très bonne analyse et c’est ce que j’ai voulu dire : le D4 n’est pas « fait » pour la mode ou les paysages, mais pour le sport et le reportage.

Merci en tout cas de cette analyse juste et détaillée.

Il y a 11 ans et 6 mois

Navré d’apprendre le destin tragique de ton appareil. La question du service après-vente est intéressante en effet. Elle pourrait faire l’objet d’un article regroupant des expériences (bonnes et mauvaises).

En attendant, j’ai ouvert un topic sur le forum pour récolter ces expériences : http://www.lense.fr/forum/index.php?/topic/440-les-savs-des-marques/

Il y a 7 ans et 8 mois

avez vous vraiment l’utilité d’imprimer sur du rouleau en plus vous consommez beaucoups d’encre ces pas bon faites des économies.

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