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Nikon D4 : Retour d’expérience

Suite à notre test par Jerka du Nikon D4, j’ai pu profiter de la même expérience, avec un angle différent : J’ai été l’heureux possesseur d’un Nikon D3 pendant un long moment. Alors, ce petit nouveau me fera-t-il craquer ?

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Ah, le Nikon D3. J’adorais cet appareil aussi bien à l’aise en intérieur, en extérieur, qu’en photo en studio ou en reportage en conditions de lumières difficiles. Ce bijou est à l’aise absolument partout, pour toutes les situations sans exception. On ne peut le prendre en défaut. Sur tous les sujets que j’ai pu aborder, la mesure de lumière ne m’a jamais pris en défaut, la mise au point était toujours rapide et précise, même en lumière basse, et même en contrejour où il semble mieux s’en sortir que son ancienne version.

Quand j’ai regardé la fiche technique du D4 à l’époque, je me suis posé pourtant la question de l’intérêt de cette mise à jour. Aussi, j’ai décidé de vous faire profiter de ces questions, et des réponses que j’ai pu trouvé grâce aux quelques jours que j’ai pu passé avec l’appareil.

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Passer de 12MP à 16MP, est-ce que ça ne serait pas un peu léger ?

Oui les 12MP du D3 suffisaient en 2008, mais aujourd’hui avec l’évolution de mes besoins (tirages plus gros, confort apporté par le recadrage grâce au MP supplémentaires, client exigeant des fichiers plus gros) justifient de penser à cette question : Est-ce que 16MP est toujours suffisant en 2012 dans un environnement professionnel ?
Si vous faites du print au max en A4, ou A3 en supposant que vous recadrez très peu, ou pas du tout, j’aurais tendance à dire que oui. Si vous envisagez du tirage plus grand, avec une exigence de piqué incroyable sur vos tirages dépassant le A3 (ce qui peut souvent arriver, avec l’affichage sur des supports publicitaires, etc,) là j’aurais tendance à dire que non. Certes la qualité serait suffisante, mais pas au goût de tout le monde.

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La gestion du bruit a t-elle été réellement amélioré ?

Là, en test terrain, (on peut trouver déjà de nombreuses comparaison techniques sur le web) je ne trouve guère d’amélioration significative, du moins justifiant l’achat d’un D4 par rapport à un D3s. Néanmoins, elle reste vraiment très efficace… A comparer le D4 avec la concurrence, je pense le D4 si on prend en compte la globalité de l’appareil s’en sortira haut la main. (En attendant le Canon EOS-1D x…) Ceci étant dit, si on a besoin des 4MP de plus avec la même gestion du bruit que le D3s, cet appareil peut amplement faire l’affaire.

A noter également que le progrès est net comparé au D3 d’origine.

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L’ergonomie et la rapidité d’utilisation de l’appareil ont-elles eté améliorées ?

Au début, avec l’ajout de petits joysticks, j’ai été un peu dérouté, puis après 1h d’utilisation, j’ai vite trouvé mes repères. Nikon a gardé l’essentiel de son magnifique boîtier professionnel pour y ajouter quelques nouveautés. Et c’est toujours parfait à mes yeux : tout tombe rapidement et facilement sous la main, comme tout était très instinctif et encore gravé dans ma mémoire (j’ai bossé 3 ans avec le D3), j’enchainais les réglages très rapidement sans décoller l’œil du viseur.
Néanmoins, une telle quantité de bouton pourra paraître impressionnante dans les mains d’un nouvel acquéreur de la gamme. Mais un tel boîtier demande un petit temps d’adaptation qui saura vous récompenser une fois le matériel appréhendé. Vu le positionnement, ses propriétaires seront sûrement très motivés…

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Un tel buffer (mémoire cache), à quoi ou à qui cela servira ?

Là, c’est simple, quand on voit que le buffer est capable d’enregistrer 64 RAW (11 vues par seconde) à la suite avant de ralentir la cadence (30/32mo le RAW), j’ai de suite pensé aux photographes de sport qui seront très heureux d’avoir un appareil qui leur permet de se lâcher un peu plus. Je discutais à l’époque des Internationaux de Tennis de Strasbourg avec un collègue photographe de sport qui me disait bosser en (Jpg taille medium, sur un D3) pour pouvoir enchaîner des rafales plus confortables, et remplir moins vite ses cartes.
J’imagine que maintenant en JPG, les rafales soutenues doivent être encore plus longues, et qu’ils louperont encore moins les instants recherchés.

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Le mode vidéo… Alors ?

Si les « purs » photographes ne s’y arrêteront que peu, l’arrivée d’un mode vidéo digne de ce nom chez Nikon (avec le D800) reste importante. Avantage par rapport à la concurrence : la possibilité d’enregistrer un flux non-compressé en passant par la sortie HDMI via un enregistreur externe. Ce qui pour certains vidéates pourrait changer la donne. Bien que maintenant, Nikon a laissé une marge de temps très grande qui a permis à tous les professionnels de s’équiper en Canon (avec les incontournables 7D/5DMkII), ils redonnent ici un petit avantage qui pourraient faire pencher peut-être la balance pour certains professionnels qui ne seraient pas équipés chez le concurrent.

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Le changement de la batterie, un handicap ?

Changer la batterie d’un nouveau modèle sur la même gamme de produit ça peut paraître mesquin de la part de Nikon. Sur le papier, la nouvelle batterie du Nikon  pourrait encaisser 2600 Clichés. J’ai le souvenir de mon D3 lors d’un voyage aux Etats-Unis encaissant 2400 images, et tenant 1 mois dans l’appareil sans recharge. (On parlait même d’une autonomie de 4000 images sur le 3Ds) J’étais très étonné, mais du coup cela relance la question du « pourquoi une nouvelle batterie était-elle nécessaire ? » Apparemment à cause d’une nouvelle norme sur les produits électroniques réalisés au Japon nécessitant une refonte totale de la batterie, qui du coup se retrouve un peu amputée de sa capacité !

Point négatif pour le D4 qui se retrouve donc moins endurant que ses prédécesseurs, un critère d’importance pour les professionnels en déplacement.

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Le mode « Q » ou « Quiet » (silencieux) vraiment utile ?

Le déclencheur du D4 fait du bruit, un bon bruit bien sec qui ferait penser à une agrafeuse de chantier. Ceci étant dit, j’apprécie l’impression de la solidité complète : que ce soit dans la construction, ou dans le bruit de fonctionnement de l’appareil. Testé sur 400.000 déclenchements, il tiendra sans soucis le temps.
Du coup, le nouveau  mode « Q » vous permet de déclencher en faisant un peu moins de bruit. On peut considérer que cela peut être utile en environnement où le bruit serait gênant : un spectacle par exemple. Autrement, pour de la « street photography », si vous êtes prêt de votre sujet, il se rendra compte qu’il a été pris en photo, sauf si l’environnement est très bruyant. Très bon point qui rend le D4 plus polyvalent que ses aînés.

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Aujourd’hui, si vous vous retrouvez frustrés avec votre D3 ou votre d700 (par les isos, par les MP), que vous envisagez de passer à une gamme supérieure, ou continuer à évoluer dans la gamme Nikon, le D4 est une excellente mise à jour qui saura vous ravir avec ses petits nouveautés et son nouveau capteur, son mode vidéo et ses retouches.
En revanche si à cette date vous avez un D3S, que votre appareil vous fournit des images satisfaisantes, et que vous jugez qu’absolument aucune des mises à jour effectueés ne vaut le coup, gardez le, il fera amplement l’affaire en attendant une autre mise à jour du capteur d’un hypothétique D4S. N’oubliez pas que vous perdrez un peu d’autonomie et que le capteur vous délivre quasiment la même gestion des isos pour seulement 4MP de plus…

Dernière question enfin, ce sera la concurrence du « petit frère » D800, dont nous reparlerons prochainement.

En attendant, vous l’avez compris : possesseurs de D3S, ce D4 n’est pas une révolution. Photographes en général : ce boitier est une nouvelle référence.

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Notre test du Nikon D4

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