Rencontres

Portrait de Lenser : Alyssa Tourte

Il y a 4 ans Par Costanza Spina

Toutes les semaines Lense met en avant l’un de ses Lensers, les lecteurs passionnés de photographie qui ont partagé leurs images sur le site. Cette semaine, nous vous présentons Alyssa Tourte. Pour participer, c’est par ici. (Photo d’ouverture : © Alyssa Tourte)

Notre lenser de la semaine est Alyssa Tourte. Ses photographies sont un travail sur le portrait, le corps, l’identité et la place de l’homme dans l’environnement. Une street photographer à suivre ! On lui a posé quelques questions.

Quel est ton rapport à la photographie ?

Cette question reste pour moi sans réponse réellement figée et évolue en même temps que moi-même et ma pratique. Il y a quelques années la photographie était plus pour moi un moyen d’introspection en tant qu’adolescente complexée !
En 2016 j’ai intégré l’Ecole de photographie contemporaine BLOO à Lyon qui m’a fait découvrir la photographie sous un tout nouvel angle, une ouverture sur le monde. Aujourd’hui je vois l’image comme un moyen de se découvrir soi-même mais surtout autrui. Elle peut aussi, je trouve, faire ressortir de la poésie ou du moins des instants de poésie là où on ne l’apercevrait pas forcément et fait travailler l’oeil et la réflexion en donnant de l’importance à des choses sur lesquelles on ne porte pas forcément d’attention dans le réel.

J’accorde également de plus en plus d’importance à sa dimension descriptive.
Concernant mon parcours, depuis la fin de mon cursus à BLOO je travaille en tant que saisonnière en restauration dans le but de mettre de l’argent de côté pour réaliser un gros voyage et projet à l’étranger. Je me suis également lancée il y a peu dans les démarches administratives pour obtenir le statut de photographe auteure, advienne que pourra !

Comment as-tu commencé à en faire ?

Adolescente, je me rappelle d’un petit appareil photo compact orange avec lequel je faisais notamment pas mal de macrophotographies, et m’amusais à prendre mes amis en photo. Je faisais également pas mal d’autoportraits en me mettant en scène. A l’époque, je postais ça sur des forums pour avoir des avis notamment concernant la technique puisque je n’avais pas encore trop la notion « d’univers photographique ».

Quels sont tes sujets de prédilection ?

J’aurais du mal à dire ce que sont mes sujets de prédilection mais je peux vous dire ceux qui ne le sont pas, notamment l’architecture urbaine ! (rires)
En réalité, j’aime beaucoup le portrait, travailler sur le corps, l’identité et la place de l’homme dans l’environnement mais quand je ne suis pas concentrée sur un projet en particulier je ne me pose pas spécialement la question.
La street photography m’attire également de plus en plus, ce qui n’est pas un exercice simple pour moi car j’ai beaucoup de mal à aborder les gens que je ne connais pas.

Quel matériel utilises-tu dans ta pratique ?

J’ai depuis quelques années déjà un Nikon D7000 que j’utilise avec un objectif 35 mm mais je travaille de plus en plus à l’argentique avec un Canon AE1 objectif 50 mm et au polaroid. Je commence même à développer mes pellicules noir et blanc moi-même et c’est à chaque fois un réel plaisir.

Qui sont tes photographes de référence ?

Le premier photographe pour lequel j’ai eu un réel coup de coeur est Robert Mapplethorpe. J’avais d’ailleurs dévoré à l’époque le livre de Patti Smith « Just kids » qui retrace de manière intimiste leur histoire et leur ascension. Ensuite la liste est assez longue…Diane Arbus, Nan Goldin, John Coplans. Quant à la scène photographique plus contemporaine, j’aime Alexandra Valenti, Stephanie Gengotti que j’ai eu l’occasion de suivre dans ses projets pendant trois semaines et qui m’a beaucoup appris, Olivier Cullmann ou encore Valerie Jouve. Ce sont plus des photographes dont j’aime particulièrement le travail que de réelles inspirations.
J’apprécie également beaucoup le travail de Valérie Belin qui a traité énormément de thématiques qui m’interpellent et sur lesquelles j’aimerais réaliser des projets.

Comment as-tu découvert, connu Lense ?

Je ne sais plus exactement, en réalité cela fait déjà quelques temps que je connaissais le site sans pour autant m’être inscrite mais il me semble que c’était grâce à Fisheye Magazine !