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Lense

Portrait de Lenser : Guillaume Ruffat

Toutes les semaines Lense met en avant l’un de ses Lensers, les lecteurs passionnés de photographie qui ont partagé leurs images sur le site. Cette semaine, nous vous présentons Guillaume Ruffat (pour consulter son profil lenser, rendez-vous ici). Pour participer, c’est par ici. (Photo d’ouverture : © Guillaume Ruffat)

Guillaume Ruffat se met à la photographie après un voyage pendant lequel il était commissionné pour réaliser un éditorial. Depuis, il a fait de l’image son moyen d’expression privilégié. Dans ses dernières séries il se concentre sur les façades de certains immeubles en région parisienne. Dans Façades Nord il scrute les histoires de la ville, le passer du temps, l’ambiance propre à chaque métropole. Dans ses portraits, il s’attache aux détails, à des cadrages décalés, comme dans la photo Sixties Dress publiée sur notre site.

© Guillaume Ruffat
Quel est ton rapport à la photographie ?

Je considère la photographie comme un moyen d’expression, une façon de dévoiler ma
sensibilité. Je ne me reconnais pas dans un « statut » de photographe particulier mais dans
les sujets et thèmes que je rencontre, et pour moi, les photographier est la meilleure façon de les mettre en valeur.

Comment as-tu commencé à en faire ?

Il y a bientôt dix ans, j’ai entrepris un long voyage pour un projet d’écriture pour lequel je
cherchais à m’entourer de photographes à des fins de réalisation d’un beau livre mêlant textes et images. Au fil de l’aventure, je me suis rendu compte qu’il était assez difficile de nouer contact avec des photographes à chacune des étapes de mon parcours…J’ai donc pris moi-même un boitier pour documenter ce travail avec plus ou moins de réussite, mais avec un enthousiasme grandissant. Photographier devenait pour moi une évidence ! De retour de voyage, je n’ai pas réussi à achever mon projet éditorial mais mes photographies ont fait l’objet d’une exposition dans un centre culturel. J’y ai vu, avec le recul, comme un symbole d’une transition personnelle, la photographie s’imposant à moi comme mon nouveau mode d’expression privilégié, au détriment de l’écriture.

© Guillaume Ruffat
Quels sont tes sujets de prédilection ?

Disons que j’explore actuellement deux « veines ». J’aime les villes et les êtres. Je pratique
donc beaucoup de photographie de rue, avec comme sujet de prédilection l’architecture, et surtout les façades, dont le potentiel émotionnel est pour moi très grand. Je travaille
actuellement sur une série qui s’intitule Façades Nord avec comme sujet la Seine Saint-Denis car j’aime ce territoire et les pépites cachées qu’il abrite. Le tout est d’essayer d’aller un peu plus vite à photographier que ne vont les plans de rénovations urbaines !

Ma deuxième veine est celle du portrait, domaine dans lequel je trouve doucement mes
marques et qui me passionne également car la posture du photographe y est diamétralement différente par rapport à la photographie d’architecture. Pour les portraits, j’aime m’attacher aux détails, à des cadrages décalés. La photo qui a été élue « Photo de la semaine » sur le site est une jupe qui tourne, ici d’une série Sixties Dress, cette série est pour moi du pur portrait. J’ai depuis peu accès à un studio, ce qui me permet d’explorer le travail sur les lumières et les autres composantes du portrait en studio, c’est très riche. Mais j’aime aussi photographier les personnes dans leur environnement, leur intimité. Le premier portrait que j’ai publié sur Lense est celui d’une tante dans son salon d’une vielle maison de province. L’atmosphère de cette image, son décor continuent de résonner en moi.

Quel matériel utilises-tu dans ta pratique ?

Je n’ai pas un rapport obsessionnel au matériel. L’important pour moi, comme le disait Cartier-Bresson, mais de façon beaucoup plus modeste bien sûr, est de capter l’instant décisif. Du coup, quand on lui fait face et qu’on le reconnaît, peu importe le matériel dont on dispose, l’important est d’être en capacité de le capter. Bien sûr, comme beaucoup de photographes, je travaille avec des focales fixes, qui, en plus du rendu, forcent à un travail intéressant sur le cadrage, et j’affectionne les objectifs très lumineux… mais on peut faire de très belles images avec un téléphone ! Car avant le matériel, il y a l’idée, le cadrage, la lumière, le propos, tout ça m’importe plus que le boitier utilisé. Au final, quand on regarde une image d’un grand photographe, la question de son matériel n’est pas la première posée.

Portrait © Guillaume Ruffat
Qui sont tes photographes de référence ?

Pour mon travail en extérieur, j’ai une approche documentaire de la photographie. Mes
premières références ont été celles de la mission DATAR : Depardon, Basilico, des
photographes qui ont renouvelé le regard sur la photographie de paysage. Ensuite, ma «
bibliothèque d’images » s’est constituée d’autres références, incontournables (Walker Evans,
le couple Becher…) qui ont travaillé la notion de topographie, mais aussi plus contemporaines (la série en Arménie d’Ursula Schulz-Dornburg, le travail sur Beyrouth de Fouad Elkoury ou celui, très actuel, sur le paysage français d’Eric Tabuchi).
J’ai également la chance de côtoyer des photographes dans mon entourage, qui sont pour moi d’importantes sources d’inspirations, comme François Sagnes avec qui j’ai des échanges
toujours fructueux pour faire progresser ma pratique, Jean-Michel Coureau avec qui j’ai réalisé une exposition de portraits de disquaires…Ma compagne développe également un travail photographique remarquable, elle m’inspire beaucoup.

Comment as-tu découvert, connu Lense ?

Je me souviens d’une des premières « photos de la semaine » dont le titre est Motel, prise en Islande par un Lenser prénommé Laurent. L’image représente une signalétique très minimaliste, en pleine nature, le cadrage est très poétique. Cela avait attisé ma curiosité à parcourir le site, j’ai ensuite créé un compte et publié ma première photo, un mur de street art en Australie, que je trouve vraiment ratée aujourd’hui, le noir et blanc est très mauvais. J’ai quand même obtenu deux likes, ce qui a dû faire ma fierté à l’époque et m’a poussé à continuer ! J’apprécie la diversité des profils des lensers, le soin apporté aux images est très important, ça fait du bien, ce flux de qualité !


Chaque semaine découvrez un nouveau Lenser !

 

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