Rencontres

Portrait de Lenser : Jérémy Larroque

Il y a 5 ans Par Costanza Spina

Toutes les semaines Lense met en avant l’un de ses Lensers, les lecteurs passionnés de photographie qui ont partagé leurs images sur le site. Cette semaine, nous vous présentons Jérémy Larroque. Pour participer, c’est par ici. (Photo d’ouverture : © Jérémy Larroque)

Jérémy Larroque joue avec les ombres et les lumières, en donnant vie à des clichés oniriques où dominent le flou, les nuances, les détails, la brume et les nuages. Inspiré par des photographes tels que Alexandre Deschaumes, il laisse libre cours au rêve et l’imagination du spectateur.

Quel est ton rapport à la photographie ?

Il est en dents de scie. Je fonctionne par projet/série, ce qui n’était évidemment pas le cas quand j’ai commencé il y a 4 ans maintenant. Disons que je peux facilement passer un mois sans photographier. Et puis à un moment, j’ai une idée, et là je ne sors plus, je suis à fond, jusqu’à sortir des images qui me conviennent. Après les avoir laissées de côté pendant un certain temps, je reviens dessus pour voir si elles me plaisent comme au premier jour et si la cohérence est toujours là.

Comment as-tu commencé à en faire ?

C’était vers le milieu des années 2000, à l’époque où on faisait du skateboard avec mes amis. Je voulais garder « nos exploit ». On s’était même dit qu’on allait faire un film…Et puis, j’ai rencontré une photographe, Emmanuelle Brisson, elle faisait une intervention non loin de chez moi pour partager sa passion et sa vision. J’y suis allé, et j’ai pris une petite claque. J’ai vu ce qu’on pouvait faire avec un appareil photo et une intention. Le champ des possibles s’est alors ouvert.

Quels sont tes sujets de prédilection ?

Je dirais que j’essaye avant tout de mettre de l’émotion et un peu de moi dans mes images. Je pars toujours de ce que je ressens et je vois ce que je peux raconter. Soit quand je vois une scène, soit quand je prends le temps de me poser et de m’écouter, comme un travail d’introspection finalement. Et j’essaye de retranscrire tout ça en images. Mais c’est vrai que ça tourne généralement autour des rêveries, des voyages de l’esprit, de la peur ou du mal-être.

Quel matériel utilises-tu dans ta pratique ?

Niveau matériel je suis au 50 mm sur un Canon 6D depuis 2 ans, et je vais m’essayer à l’argentique dans peu de temps. On verra si j’arrive à sortir des choses intéressantes.

Qui sont tes photographes de référence ?

Je n’ai pas une grande culture photographique, mais lorsque je fais du paysage c’est Alexandre Deschaumes qui m’inspire principalement, ses images sont d’un onirisme incroyable. Ou celles de Sebastien Van Malleghem, principalement en noir et blanc. J’aime aussi le travail et l’état d’esprit de Joel Meyerowitz et Jane Evelyn Atwood.