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Portrait de Lenser : Thomas Hutin

Toutes les semaines Lense met en avant l’un de ses Lensers, les lecteurs passionnés de photographie qui ont partagé leurs images sur le site. Cette semaine, nous vous présentons Thomas Hutin (pour consulter son profil lenser, c’est par ici). Pour participer, c’est par ici. (Photo d’ouverture : © Thomas Hutin)

Nourri de l’exemple des grands maîtres de la photographie de rue, comme Sabine Weiss ou Matt Stuart, Thomas Hutin arpente les villes en quêtes des joyeux accidents du quotidiens qui figent notre court passage. Le millième de seconde qui change tout, le détail qui bouleverse une situation, ou le microscopique geste crucial qui donne lieu à un instant de grâce ou à un moment d’irrésistible humour.

Quel est ton rapport à la photographie ?

C’est une obsession. Elle a une véritable valeur introspective pour moi, elle me permet de m’exprimer pleinement, selon mes envies et mes humeurs. Je photographie avant tout pour moi, si les autres apprécient mon travail ce n’est que du bonus ! Il ne se passe pas une seule journée sans que j’aie envie de sortir avec mon appareil et capturer tous les joyeux hasards qui se cachent dans notre quotidien. Si je ne peux pas, alors je me noie dans la culture photographique, par le biais de livres ou de podcasts.

On conçoit souvent la photographie comme quelque chose d’assez solitaire, c’est à la fois vrai et faux. J’accorde énormément d’importance aux rencontres avec d’autres artistes. Rien de mieux que de causer photo, et refaire le monde autour d’un verre !

© Thomas Hutin
Comment as-tu commencé à en faire ?

Je ne fais pas partie de ceux qui ont grandi avec, j’ai découvert assez naturellement cette “drogue” il y a maintenant un peu plus de deux ans et depuis je ne peux plus m’en passer. Je suis quelqu’un qui fonctionne par passion, quand un sujet me plaît je m’y investis à fond.

J’ai pratiqué la guitare pendant près de 10 ans et je dois dire que la musique m’a énormément apporté. J’ai mis du temps pour m’en rendre compte, mais elle m’a appris la curiosité, la patience, la rigueur, et avant tout l’échec. Ces sont, je pense, des qualités essentielles pour un photographe de rue. J’ai cependant toujours eu le sentiment de ne pas vraiment trouver ma place dans la musique, c’est désormais chose faite avec la photographie.

Quels sont tes sujets de prédilection ?

D’après un rapide coup d’œil sur la toile, nous sommes près de 8 milliards d’individus, ce sont eux et leurs interactions mes sujets. J’adore me balader en ville et capturer pendant un dixième, un centième, un millième de seconde un fragment éphémère de notre quotidien. Sabine Weiss le dit bien mieux que moi : « Je photographie pour conserver l’éphémère, fixer le hasard, garder en image ce qui va disparaître: gestes, attitudes, objets qui sont des témoignages de notre passage. L’appareil les ramasse, les fige au moment même où ils disparaissent. »
En photographie de rue, on est constamment à la recherche des heureux accidents de la vie (pour reprendre Matt Stuart et ses “Happy Accidents”). Quand ils se produisent, la satisfaction est totale ! Même si la photo est ratée, l’essentiel est d’être resté en alerte et d’avoir vu ce que la plupart ont peut-être manqué. Aussitôt après avoir commencé la photographie, j’ai été passionné par cette démarche. Je la trouve captivante et d’une richesse inouïe.

© Thomas Hutin

Noir et blanc ou couleur ? En fait, tout dépend de ma démarche. Pendant ma première année de photographie de rue, j’ai surtout capturé des noirs et blanc très contrastés inspirés de The Living Theatre de Fan Ho. Cela m’a appris à “lire” la lumière naturelle pour en produire des images graphiques à valeur plus esthétiques que narratives. Je tends de plus en plus vers la photographie en couleurs. La raison est toute simple, car j’ai le sentiment qu’elle me ressemble plus. Une phrase de Joel Meyerowitz me revient et le dit clairement : “Penser à la manière dont vous voulez photographier, c’est penser à comment vous êtes dans la vie.”

Quel matériel utilises-tu dans ta pratique ?

Mon Fujifilm X-Pro 3 et un équivalent 35 mm. Pour reprendre Cyril Abad, je suis un peu un “fétichiste” de l’appareil. Il faut que je photographie avec un boîtier qui me donne envie de sortir de mon canapé !

Auto-portrait © Thomas Hutin
Qui sont tes photographes de référence ?

Il y en a tellement… Pour les grands classiques je dirais Elliott Erwitt, Louis Faurer, Joel Meyerowitz, Martin Parr, Tony Ray-Jones et Garry Winogrand. Pour les plus récents, j’affectionne tout particulièrement les regards empathiques et bienveillants de Cyril Abad, Matt Stuart, Nick Turpin et Tavepong Pratoomwong. Les collectifs In-Public et Burn My Eye regorgent aussi de photographes de talents.
Le cinéma et ses directeurs de la photographie sont aussi une grande source d’inspiration. Roger Deakins, Chung-Hoon Chung et Hong Kyung-pyo sont des génies de l’image.

Comment as-tu découvert, connu Lense ?

Honnêtement, je ne me souviens plus…Mais sûrement au gré d’une de mes pérégrinations photo sur le web. Il faut avouer qu’on tombe rapidement sur votre site dès qu’on s’intéresse à la photographie.

 

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