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Sènami Donoumassou, lauréate du prix James Barnor

Sènami Donoumassou est la lauréate du premier prix James Barnor, qui récompense la photographie africaine. Cette année le focus était axé sur l’Afrique de l’Ouest. Pour en savoir plus sur le Prix, rendez-vous sur le site de la Fondation. (Photo d’ouverture : © Sènami Donoumassou)

Le 8 juillet a été annoncée la première lauréate du prix James Barnor, qui veut récompenser les talents de la photographie africaine. Cette année l’accent était mis sur l’Afrique de l’Ouest. Le prix a été fondé par le photographe James Barnor en personne, soucieux de mettre en avant les nouvelles générations d’artistes africains, très peu visibles encore sur la scène internationale. A travers cette récompense, la fondation éponyme présentera au monde des talents confirmés africains et permettra de préserver l’héritage du photographe ghanéen. Sènami Donoumassou remporte donc cette première édition, grâce à son travail expérimental autour des notions d’héritage et d’identité.

© Sènami Donoumassou

La photographe béninoise manipule les photogrammes pour construire une réflexion originale autour des notions d’histoire et de mémoire. Ses clichés en noir et blanc paraissent provenir d’un monde fantomatique, inquiétants et intrigants, ils ont un aura entre spectral et science-fiction. Son travail nous renseigne sur la spiritualité animiste : objets et portraits émergent de ces transparences avec puissance, enveloppés de mystère. Les tirages sont des superpositions d’images, qui illustrent à la fois la multiplicité de ces êtres, à la fois les mille facettes de la réalité.

Artiste visuelle, transdisciplinaire, Sènami Donoumassou présente les travaux issus de sa résidence au Studio National Français des Arts Contemporains (Le Fresnoy) lors de sa première exposition monographique, Chimie des traces (Institut Français du Bénin). Elle expose ensuite sa série Bibliothèque de cellules dans l’exposition Art du Bénin, d’hier et d’aujourd’hui au Palais de la Présidence (Cotonou – 2022). En 2022, elle est sélectionnée pour les Rencontres Africaines de la Photographie de Bamako. Première lauréate du prix, elle reçoit une dotation de 10 000 €.

© Fatoumata Diabaté

Fatoumata Diabaté reçoit, quant à elle, une mention spéciale.

Photographe engagée, Fatoumata Diabaté exprime ses croyances sans crainte de laisser paraître ses propres blessures. Elle s’implique personnellement dans la lutte contre l’excision, pratique encore très répandue au Mali, avec sa série « Nimissa », conçue dans le cadre du programme de Résidences du musée du quai Branly, en 2020. Présidente de l’Association des Femmes Photographes et Artistes du Mali, elle part à la rencontre de ces femmes qui, comme elle, ont choisi de reconstruire leur identité féminine volée.

S’inscrivant dans la tradition orale, Fatoumata s’intéresse tout particulièrement au masque, au cœur des légendes et des contes, symbole de l’imaginaire malien qui structure l’individu. Masque d’animal, masque d’objet, il cache le visage de l’homme et questionne son rapport au monde.

Source : Fisheye


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