Chiara Zonca photographie la solitude au sein de grands espaces où la présence humaine devient superflue et les émotions se muent en paysages de rêve. Pour découvrir son travail c’est par ici. (Photo d’ouverture : © Chiara Zonca)
Après une carrière dans la vidéo et le montage et des études en design à Milan, l’artiste Chiara Zonca a redécouvert la photographie et le plaisir de l’exploration que ce moyen artistique permet. Basée au Canada, elle affectionne les grands espaces et les étendues sauvages où la présence humaine devient accessoire.
Sa recherche tourne autour de l’établissement d’un lien entre ses sentiments et son environnement. En recherchant des coins de nature isolés comme une forme d’exploration de soi, elle documente des moments précis dans le temps où la solitude et les espaces ouverts modifient sa perception du paysage. Ce changement lui permet de voir le passé et le présent et de voir la Terre comme un lieu de rêve intemporel, intact pour l’homme, où il est encore possible de projeter des récits.
« Mon travail étudie le lien entre la nature et l’expérience humaine. Et ce qui se passe quand on existe dans un espace qui ne présente que peu ou pas de signes de civilisation. Depuis que j’ai fui une vie urbaine claustrophobe et angoissante, je poursuis cette façon idéale d’être, un mélange entre la vie réelle et un rêve fabriqué. C’est le sens de la découverte et de l’aventure qui m’a d’abord émue, en documentant ce que j’avais la chance de visiter dans ma quête de liberté. » explique l’artiste.
« Peu à peu, cela s’est transformé en une lente descente dans le royaume de mon esprit. La solitude absolue, surtout dans des endroits étonnamment arides, m’aidait en fait à me connecter à mon moi intérieur et la photographie est devenue un instrument pour enregistrer cette évolution subtile. À l’avenir, j’aimerais explorer plus ce lien entre un espace et mon récit personnel, en faisant de ce voyage une exploration de soi et en transformant le paysage en un terrain de jeu sans limites pour mon imagination ».
Son approche donne vie à une photographie symboliste, où tout devient métaphore et subtilité. Rien n’est purement descriptif et de la prise de vue aux couleurs et lumières, c’est le spectre de nos sentiments enfuis qui surgit dans ce travail sensible.
Son travail a été exposé à Sydney, New York, Los Angeles et Londres, où elle a eu sa première exposition personnelle à la Print Space Gallery de Shoreditch, basée sur sa série « Moon Kingdom ».
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Source : Phroom Magazine
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