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Tips & tricks argentiques

Après quelques articles sur l’argentique et sa (re)découverte, je poursuis aujourd’hui avec un “tips & tricks”. Ce sont des conseils, des astuces pour faire une photo réussie, enfin une photo pas ratée déjà. Aujourd’hui direction Chambord avec deux astuces pour mieux appréhender ses photos en extérieur.

En argentique, on hésite souvent, on a peur de se rater. On a pas ce filet de secours comme en photo numérique. Je vais donc vous donner quelques conseils pour que vous soyez plus confiants avant de déclencher.

Situation de prise de vue : il est 15h, et le ciel est surplombé de gros nuages blancs. Autour du cou, le FM2 avec un 28mm et un pellicule Ilford HP5 400iso. J’aborde cet énorme château par le flanc gauche. L’angle est intéressant mais le tractopelle au premier plan fait tâche. Dommage, cet angle donnait du relief au bâtiment. Mais comment je vais bien pouvoir photographier ce truc ? En arrivant devant l’entrée principale, je prends un peu de recul dans l’allée pour voir si à un moment tout va rentrer dans mon viseur. Heureusement que c’est un grand angle.


#1 Le ciel et ses gros nuages blancs (qui soulent)

Le conseil est ultra-basique : prendre 5min. Il y a bien un moment où il y aura assez de volumes différents et de nuances de blanc-gris pour avoir un ciel intéressant. En attendant, préparer ses réglages, car il ne faudrait pas cramer le ciel. Le bâtiment étant en pierre claire, il prend bien la lumière. Il ne faut donc pas hésiter à monter en vitesse ou fermer le diaphragme.

#2 Doubler une photo

Bien réfléchir son cadrage est primordial, la ligne d’horizon, les bords, la hauteur… Même si en argentique, chaque prise de vue est plus réfléchie qu’en numérique, doubler une photo est une bonne idée pour deux raisons :

– l’exposition : pas complètement sûr de votre exposition, ne pas hésiter à prendre la même photo avec un stop au-dessus ou en-dessous, selon vos goûts, le sujet ou votre cellule. De plus, les pellicules sont moins intransigeantes que les capteurs numériques. Même si vous vous trompez à l’exposition, c’est souvent récupérable lors du développement

– le cadrage : en prendre une avec un cadrage large et l’autre plus serré et à des hauteurs différentes. L’important est de tester plusieurs angles de vue. En revanche, il faut faire attention car parfois le viseur ne couvre pas la totalité du capteur et il peut arriver qu’un objet indésirable s’immisce dans les coins de votre photo.

C’est tout pour ce matin, mais je reviens vite avec de nouveaux conseils. En tout cas, je suis sûre que vous avez également plein de tips & tricks à partager !

commentaires

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Il y a 12 ans et 11 mois

Avec les papiers multigrades chez Ilford (et l’agrandisseur qui va avec) il est aussi possible de jouer avec les contrastes, permettant ainsi de pas trop mal récupérer un négatif un peu faible.

Tam
Il y a 12 ans et 11 mois

Merci à tous pour ces informations qui complètent vraiment l’article !

Tam
Il y a 12 ans et 11 mois

Dadou a fait un article sur les filtres, que tu peux trouver là : http://www.lense.fr/2011/03/16/basics-filtres/
Je ne voulais pas être redondante 🙂

Il y a 12 ans et 11 mois

Ça manque un de tips&tricks quand même cet article.

Pour le noir et blanc argentique, ça peut être vraiment sympa d’essayer les filtres colorés.

Les effets sont dépendants de la couleur et selon que l’on souhaite du portrait, des photos de paysages boisés ou urbains, le choix sera différent :
– le jaune améliore le contratste et éclaircit les verts
– l’orange accentue les contrastes entre bleu (devient plus foncé) et jaune (devient plus clair). Supposé améliorer les détails au lointain
– le rouge comme l’orange entre bleu et rouge. Effet de nuit américaine (le bleus deviennent noir et le rouge blanc). Perte de 3 fstops
– le vert éclaircit les feuillages
– le bleu rend le ciel blanc
– etc

Il y a 12 ans et 11 mois

la confusion développement/tirage ne facilite pas la discussion avec les gens du numérique 😛 tout a été dit au dessus.

sinon mes tips et pour préciser sur l’article… que le viseur ne couvre pas tout le champ, c’est aussi vrai en numérique et dans les deux cas on peut recadrer au tirage. d’autant qu’en argentique un tirage est rarement plein cadre, une diapo monté sous cache est aussi un peu mangée. Attention à ne pas faire sa composition trop au cordeau donc 🙂

Pour l’expo la règle générale c’est en négatif on expose pour les ombres et en diapo on expose plutôt pour les hautes lumières (idem en numérique). On peut avoir recours au sunny 16 ou prendre la mesure d’exposition sur sa main (à l’ombre ou au soleil suivant le cas). Le fameux gris 18% sur lequel sont callées les cellules correspond peu ou prou à la teinte peau, la main faisant alors office de carte gris neutre.

Il y a 12 ans et 11 mois

Merci pour cet article très intéressant, les photos en N&B sont magnifiques !
(j’adore lense.fr j’apprends de nouvelles choses chaque jour)

Il y a 12 ans et 11 mois

Bon article, mais alors j’ai une question qui me taraude concernant le développement. Prendre une photo avec une différente exposition est de bon conseil lorsque l’on développe les pellicules soi-même ou par une personne de confiance. Mais j’ai ouï dire que les centres de développement règlent automatiquement la correction de l’expo sur ce qui est l’élément principal quitte à cramer le ciel par exemple. Légende urbaine ?

Il y a 12 ans et 11 mois

Super article Tam même si j’ai une vision légèrement différente par rapport au cas donné 😉

Bon voilà mon conseil perso :
Si vous avez un appareil avec une cellule trop basique/peu fiable pour mesurer l’exposition n’hésitez pas à mesurer la lumière en visant légèrement vers le sol ou même en visant la paume de la main.

Dans ton exemple Tam, très bien choisi d’ailleurs, plus que cramer le ciel, le danger pourrait être de boucher les teintes et tons sombres en exposant… pour le ciel justement 🙂

Si effectivement une bonne pellicule comme l’HP5+ est plus que tolérante avec les erreurs d’expo c’est surtout la sur-exposition que la peloche va pouvoir encaisser (à moins de pousser le dev mais on en parle pas ici.)

Personnellement je dirais de penser d’abord et toujours à exposer pour les ombres ! Vous verrez en pratiquant qu’en argentique, au contraire du numérique, c’est pas de cramer les hautes lumières dont on a peur mais bien d’avoir des ombres bouchées 😉

Il y a 12 ans et 11 mois

Un labo développera ta pellicule selon sa sensibilité (400 iso pour une HP5+ par exemple) à moins que tu ne lui demandes de faire un développement poussé (1600 iso par exemple) ou retenu (200 iso par exemple).

L’autre problème vient ensuite du tirage des photos sur minilab, et là effectivement tu peux avoir un négatif avec de la matière partout mais avoir une machine qui va te faire un réglage automatique désastreux, faisant disparaître du même coup les valeurs en haute ou basse lumières.

Le mieux c’est de donner ton négatif à quelqu’un de confiance qui va t’en faire un scan brut que tu pourras travailler comme un raw et tirer ensuite. Ou mieux encore quelqu’un de confiance qui va t’en faire un tirage manuel sous l’agrandisseur 😉

Il y a 12 ans et 11 mois

Est ce que ça veut dire que pour une pellicule donnée, on aura toujours le même développement quelque soit le labo?

Il y a 12 ans et 11 mois

Il ne faut pas confondre « developpement » et « tirage ».

Le développement est neutre. On développe une pellicule avec un temps de chimie neutre sur toute la pellicule. Si une photo est surex ou sousex, elle apparaitra t’elle qu’elle sur le négatif. Il est donc important d’avoir dès la prise de vue des réglales les plus corrects possibles.

Le tirage lui n’est pas neutre. C’est le tireur (ou la machine) qui détermine en fonction de ton négatif, le temps qu’il va exposer le papier photographique pour obtenir la « meilleur photo possible ». Et là tout est matière à interpretation.
Un bon tireur, qui tire ses photo manuellement va prendre soin de choisir avec precaution son temps d’exposition et effectuer des masquages le cas échéant pour avoir de la matière dans les ombres, dans les hautes lumières, mettre en valeur une partie de la photo. La machine elle est bête et méchante, elle utilise un algorithme qui détecte le sujet (tata mamie plein centre en train de souffler les bougies de son gateau d’anniversaire) et va exposer le papier pour avoir une photo plutot neutre mais avec une colorimetrie moyenne et une densité moyenne et une luminosité moyenne….
Avec un sujet difficile (faible luminosité, fort contraste, dominante de couleur) les machines sont très peu fiable et les labos grand publics vont faire des tirages peu fidèles à la volonté originelle du photographe.
Dans les labo pro les tirages peuvent être effectués de manière neutre, sans correction des photos… si la photo est sousex ou surex sur la pellicule, elle apparaitra telle quelle sur le tirage papier.

Le plus simple étant de toute manière de poser la question directement à son labo.

Il y a 12 ans et 11 mois

jerka: non, un labo = un tirage papier particulier.

si c’est un tirage manuel ça tombe sous le sens
si c’est un tirage automatique vi minilab, chaque labo à « ses réglages » une calibration de minilab un peu perso, un modèle de minilab différent, ça sera très faible comme différence mais un oeil averti pourra le discerner.

Il y a 12 ans et 11 mois

Pour te répondre jerka, et en te contre-disant en partie au passage Frederis désolé =)

Non on aura pas forcément le même développement pour une pellicule donnée. Et donc le développement n’est pas neutre 😉
La raison est simple : Il existe une très grande variété de révélateurs et tous ne vont pas forcément donner la même « personnalité » à ton négatif.
Un exemple très simple : un révélateur comme le Rodinal (appelé aujourd’hui R09) est réputé pour allier grande impression de netteté et grain plutôt élevé (assez « visible » pour parler simplement)
Alors qu’un révélateur comme le Xtol donnera à la même pellicule un grain modéré et une gamme de gris encore plus importante.
D’autres encore donneront un grain encore plus fin, des tonalités bien tranchées, etc etc etc…
Et puis un même révélo change de personnalité selon la dilution… BREF ! XD

Dans la pratique il n’y a pas un fossé énorme entre les résultats de chaque révélo mais reste qu’une pellicule ne donnera pas vraiment les mêmes images selon que tu la fasses baigner dans du Rodinal ou du Xtol ou du Studional ou du etc… tu m’as compris 😀

Il y a 12 ans et 11 mois

Vous aurez compris que quand je discerne développement (pellicule) de tirage (papier). C’est vrai qu’aujourd’hui on confond les deux avec le numérique mais bon…

(Non n’ayez pas peur moi aussi je suis né à l’ère du numérique, je lui fais juste des infidélités prononcées)

Il y a 12 ans et 11 mois

davidbrat: Je me suis mal exprimé, tu as totalement raison, un développement n’est pas neutre en soit. La chimie utilisée, la bonne température des bains et les poussages de peloches, modifient le rendu du développement en soit.

Je voulais pas compliquer la réponse.

Mais dans la question initiale du débat, le développement est relativement neutre, tu développes toute une peloche en une seule fois, toutes les photos sur la peloche ont exactement le même développement les unes par rapport aux autres, si l’une à 2 diaph de plus à la prise de vue, elle aura 2 diaph de plus au développement.

En opposition au tirage ou chaque photo est traitée indépendament, une photo peut être surex , sous ex au tirage, ce pour garder de la matière dans le ciel, dans les ombres. De manière automatisée ou manuelle…. (c’était la question initiale)

🙂

Il y a 12 ans et 11 mois

Merci Frederic.C et davidbrat, vous avez amplement répondu à ma question en allant même dans les détails que je souhaitais aborder plus tard 😉

Il y a 12 ans et 11 mois

Frederic > Nous sommes d’accord cher confrère 😀

Jerka > A vot’ service 😉

Il y a 12 ans et 11 mois

Merci aussi pour ces réponses. Il est vrai que j’ai fait l’amalgame développement et tirage pour l’argentique. Dans ma tête, c’était une suite logique. ^^ »

Une idée pour un prochain article, ce serait sympa une interview d’un labo sur ce sujet qui pourrait aussi servir à s’échanger des adresses de personnes de « confiance » pour le développement et le tirage de pellicules, un autre pour les scanners de négatif… Jerka? 😉

Il y a 12 ans et 11 mois

Bonne idée un article sur les scanners de néga bons et pas chers !

En tout cas pour une liste des bonnes adresses de labo je ne connais pas mieux que l’enquête de Galerie-photo : http://www.galerie-photo.com/resultat-formulaire-laboratoire.pdf

Cf http://www.galerie-photo.com/traitement-film-photo-argentique-les-resultats.htm

Il y a 12 ans et 11 mois

De rien =)

Il y a 12 ans et 11 mois

Chez Ilford et chez les autres, mais oui c’est clair 😉

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