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Lense

Atelier Publimod : Un labo 100% argentique, ça existe encore !

Nous vous présentons Marine rencontrée lors de la Lense Party 4e anniversaire où nous avons pu échanger sur l’argentique. Egalement passionnée par le sujet, elle nous a proposé d’aller à la rencontre de l’Atelier Publimod, un laboratoire 100% argentique pour les interviewer. Notre réponse ? Banco.

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Alors que la plupart des labos photos délaissent l’argentique, nous avons rencontré l’équipe de l’Atelier Publimod, niché au coeur du Marais et spécialisé à 100% dans le développement et le tirage de vos négatifs. Ici au moins, on n’entendra pas « Une planche-contact ? Euh… non je vois pas… » Rencontre et interview croisée avec une partie de l’équipe: Brigitte, Pascal et Philippe.

Lense : Quel est l’histoire de l’Atelier Publimod ?
L’Atelier Publimod : Nous avons ouvert en octobre 2007 rue de Sévigné, mais avant nous étions rue du Roi-de-Sicile. Le labo s’appelait à l’époque Publimod Photo et existait depuis 1965. Malheureusement il y a eu liquidation judiciaire. Nous avons décidé de reprendre l’affaire sous forme de coopérative, car on était persuadé qu’il y avait une niche pour l’argentique et qu’on s’en sortirait.
En 1965, ça n’existait pas le numérique ! Nous proposons toujours tous les services de l’argentique, tous les développements de films, des tirages très grands formats grâce à un agrandisseur traditionnel. Le pari, c’était vraiment les deux premières années et cela va bientôt faire 4 ans !

L : Vous êtes un labo écolo…
AP : Oui mais cela n’a rien d’exceptionnel, tous les laboratoires photographiques ont désormais obligation légale de recycler les chimies. Par contre, là où nous avons innové, c’est dans l’adaptation de nos machines aux nouvelles exigences écologiques, en les rehaussant, en leur ajoutant des bacs… Elles n’étaient ni conçues ni préparées pour ce bond technologique et il nous a fallu trouver un système pour continuer à travailler avec ces machines !

L : Constatez-vous une reprise de l’argentique ou plutôt un déclin ? Qui sont vos clients ?
AP : Ni reprise, ni baisse, on peut plutôt parler de stabilisation. Notre clientèle est majoritairement composée de professionnels, et il y aussi quelques amateurs avertis. Dans les pros, nous pouvons citer, par exemple, Marc Riboud, Lucien Clergue, Sabine Weiss, Denis Dailleux, Jean Larivière, Peter Lindberg… Ainsi que des photographes tout aussi talentueux mais plus jeunes et moins connus.

L : Que pensez-vous des labos qui arrêtent l’argentique ?
AP : C’est un choix, une stratégie commerciale, de tout miser sur le numérique. Souvent, ces labos abandonnent l’argentique car ce n’est plus rentable d’avoir du personnel spécialisé.

L : Je réponds quoi à mon cousin Marcel qui dit que l’argentique et le numérique c’est pareil ?
AP : Scientifiquement parlant, ça n’a rien à voir ! Ce n’est pas la même technologie, pas le même matériel… il y a une industrie chimique et des sels d’argent d’un côté, une industrie numérique et des pixels de l’autre. Bien sûr ce sont deux moyens de faire de la photographie, mais les rendus sont différents. Le grain de la photographie argentique est dû au sel d’argent. Ce  cristal qui est difforme est coulé dans une gélatine, et cela prend différentes formes, ça déborde, il y a des irrégularités… Impossible de faire rentrer toutes ces caractéristiques dans un pixel carré ! Voilà d’où vient le rendu argentique, que l’on qualifie de grain bien sûr, de velouté, de relief, de profondeur de champ… Ceci dit la profondeur de champ est possible avec les appareils numériques maintenant… Finalement, ce que l’argentique fait de par nature, le numérique apprend à le faire petit à petit.

 

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Cette interview vient renforcer notre envie de faire un comparatif des différents labos de développement argentique, on va sûrement essayer de vous préparer ça. Vos feedbacks sur des labos testés sont en tout cas les bienvenus !

+ Atelier Publimod

commentaires

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Namaste (Ex Boyer, bah oui j'ai pas compris que c'etait le pseudo et pas le vrai nom... :p )
Il y a 12 ans et 6 mois

Le petit vendeur de peloche de mon quartier m’a parlé de cette adresse en m’en disant le plus grand bien :
Dupon 74 rue Joseph de Maistre dans le 18 eme.
Je vais tester un prochain tirage chez eux et je vous dirais ce que ca donne (tarif et qualitée) si ca vous dit.
A moins que l’un d’entre vous ai deja testé?

Il y a 12 ans et 7 mois

J’ai testé Odéon Occasion Photo (bv Beaumarchais) et la Fnac (uniquement pour du 35mm) tout bêtement pour le développement et le scan. Dans les deux cas, les scans sont propres (pas de poussière) mais la résolution n’est pas top top…
Du coup je me demande si il est vraiment possible d’avoir une très bonne résolution sur grand écran avec des scans de négatifs…

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blanc mal rasé
Il y a 12 ans et 7 mois

Si une personne qui s’y connait, ou quelqu’un de chez Publimod passe par là: j’ai une question. Quel intérêt de faire développer une pellicule couleur chez Publimod pour quelques euros de plus alors que tous le monde utilise les mêmes machines et les mêmes chimies ?

Pour un tirage je comprend l’intérêt de payer plus pour avoir autre chose que du Minilab Frontier (enfin j’imagine, le site est très pauvre et n’indique nul part les machines, les méthodes, etc), mais pour le développement où tout est standardisé, je vois pas.

Il y a 12 ans et 7 mois

Testé il y a un an. Des gens passionnés et ouverts avec un vrai sens de l’accueil et du partage (et cela, après seulement un premier passage). Mais c’est clairement un labo pour des tirages pro ou exceptionnels avec… les prix qui vont avec.
Et puis si on a une vraie et belle planche-contact, impossible de scanner et je trouve cela un peu dommage de ne pas suivre un peu le mouvement pour capter une nouvelle clientèle.
Mais bravo. Leur métier est en voie de disparation et on a beau voir un regain de l’argentique, leur secteur est en réel danger.

Il y a 12 ans et 7 mois

Merci excellent article, ça fait plaisir à lire. Mais par contre c’est vrai dommage que l’on est aucune indication niveau tarif même si cette interview avait plus pour but de présentation, de dialogue de passionné plutôt qu’autre chose.
Bref ça m’a donné envi d’y aller faire un tour ce week-end. Il y a possibilité de visité les locaux?

Il y a 12 ans et 7 mois

J’envie les parisiens sur ce coup. A grenoble il n’y a plus qu’un labo… qui heureusement travaille plutôt bien.

Il y a 12 ans et 7 mois

pour avoir tirer quelques pelloches chez Neg+ (aussi), j’ai effectivement surtout des soucis au niveau des scans qui peuvent être DEGUEULASSES… pas hyper grave, mais suffisamment pour faire chier.

Une idée du tarif proposé pour ce labo 100% argentique ? que compter pour une pelloche 24×36 ?

Il y a 12 ans et 7 mois

Je m’intéresse de plus en plus à l’argentique et cet article m’incite encore plus à y jeter un œil.
Toutefois je ne sais pas vers quel appareil me tourner donc je patiente un peu avant de franchir le pas.
Mais je ne lache pas l’idée d’avoir un argentique un jour!

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Boyer
Il y a 12 ans et 7 mois

Ils sont bien neg+ mais la proximitée du shop lomo fait que tous les amateur de lomo viennent faire tirer les pellicules 120 chez eux, et du coup peut etre par lassitude de passer la journée a tirer des photos de gens bourrés en soirée au fish eye et au flash pop, et bien la qualitée des tirages 120 est très moyenne pour un etablissement de ce type. Et les scans des pellicules etaient inexploitable tellement il y avait de poussiere dessus…
Par contre rien a redire sur des tirages Ektar 100 et autres..

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Ado
Il y a 12 ans et 7 mois

« Voilà d’où vient le rendu argentique, que l’on qualifie de grain bien sûr, de velouté, de relief, de profondeur de champ… »

Je ne comprends pas cette phrase. Pour moi la profondeur de champ est une propriété optique, indépendante du support d’enregistrement. Quelqu’un peut m’éclairer?

Il y a 12 ans et 7 mois

Très bon !

C’est chouette de voir des gens encore à fond. Perso, je vais chez Negatif Plus, aussi par proximité. Qualité honnête, mais je n’ai jamais testé de développement plus haut de gamme.

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Boyer
Il y a 12 ans et 7 mois

Très interessant comme sujet..
Pour apporter une petite pierre à l’edifice, je deconseillerais Negatif + pour les tirage argentique. Non pas qu’ils soient mauvais en soit, mais plutot pour la difference de qualitée des devellopement constaté entre les clients « amateur » et les Pros.

Il y a 12 ans et 7 mois

« Finalement, ce que l’argentique fait de par nature, le numérique apprend à le faire petit à petit. »

J’aime beaucoup cette phrase je trouve qu’elle résume tout.

Super interview merci Marine !

Pour ce qui est du comparatif des différents labos j’en avais déjà parlé je crois mais je le remet, difficile de faire plus complet que ceci :

http://www.galerie-photo.com/resultat-formulaire-laboratoire.pdf

Il y a 12 ans et 7 mois

Avec un capteur APS-C tu as une moins grande profondeur de champ à optique égale, c’est peut-être ce qu’ils voulaient dire. C’est pour ça que la phrase continue avec « Ceci dit la profondeur de champ est possible avec les appareils numériques maintenant » ; ce que je comprends par « avec l’arrivée des réflex plein-format numérique on retrouve les mêmes sensations de profondeur de champ. »

Mais je peux me tromper =)

Il y a 12 ans et 7 mois

Je pense qu’ils ont mêlé le rendu argentique et la taille des capteurs.

Il y a 12 ans et 7 mois

désolé ça n’était peut-être pas assez clair, il faut lire « relief, grain, velouté » comme synonymes et « profondeur de champ » comme une seconde caractéristique.

Tam
Il y a 12 ans et 7 mois

pareil pour les scans, je les trouve pas tops… du coup là je les ai pas demandés et vais scanner quelques uns de mes tirages 8×10

Il y a 12 ans et 7 mois

je me demandais justement s’il fallait mieux scanner les nega ou les tirages… tu me diras ce que ça donne. Tu as quoi comme scanner ?

Il y a 12 ans et 6 mois

Définitivement il est préférable de scanner un néga qui aura un maximum de valeurs que scanner un tirage qui est déjà une interprétation couchée sur papier. Ou alors il faut avoir supervisé le tirage et être ok avec le résultat, mais c’est plus la même chose 🙂

Il y a 12 ans et 7 mois

un peu pour les mêmes raisons même si je suis plus loin maintenant. Je ne sais pas non plus si sur les photos que je fais un développement plus haut de gamme améliorerait le rendu.

Il y a 12 ans et 7 mois

ahah, j’aime bien l’explication de la qualité médiocre des scans 120 😉

Il y a 12 ans et 7 mois

Pareil que benny, sauf que l’appareil m’est tombé dans les mains il y a peu… Il est donc temps de commencer à shooter!
Je crois comprendre qu’on est pas obligé d’acheter un scanner et qu’on peut le demander en même temps que le développement, mais combien ça coûte au total?

Tam
Il y a 12 ans et 7 mois

Goon: il y a un article sur le développement de Xavier qui pourra déjà apporter quelques réponses à tes questions 🙂

http://www.lense.fr/2011/07/05/la-photo-argentique-33-le-developpement-suite-et-fin/

et celui là aussi (surtout à la fin) #comments" rel="nofollow ugc">http://www.lense.fr/2010/03/24/la-photo-argentique-formats-et-boitiers#comments

Il y a 12 ans et 7 mois

Je crois que c’est pour bientôt les scans… 🙂

Il y a 12 ans et 7 mois

bien sûr que si ! 🙂
il suffit d’y mettre le prix et dans les labs pro ils proposent plusieurs niveaux de haute resolution. Mais on a pas rien sans rien.

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