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Paula Bronstein : Afghanistan

Paula Bronstein, reporter pour la presse américaine, raconte dans Politico ses deux derniers mois en Afghanistan, entre départ des troupes étasuniennes, crise du Covid et retour des talibans. Autant d’événements ayant tragiquement plongé le pays dans une vague de chaos et d’émigration massive. (Photo d’ouverture : 4 Août 2021. Des Afghans cherchant à obtenir un Visa spécial pour immigrer montrent leurs documents dans un parc de Kaboul, Paula Bronstein)

La reporter Paula Bronstein s’est rendue en Afghanistan le 14 juin et en est repartie exactement deux mois après, en ayant documenté l’actualité brûlante qui secoue le pays : l’accent était mis sur les histoires qui traitaient du retrait inévitable des États-Unis. Comme elle-même le raconte dans la revue Politico, du coronavirus à une école de filles qui a ouvert ses portes après une pause de près de deux mois, en passant par l’entraînement des militaires afghans à Mazar-e-Sharif.

© Paula Bronstein

Plongé dans le chaos après le départ du président Ashraf Ghani, qui a laissé libre cours au retour des talibans, le pays a été envahi par une vague de panique menant des milliers de personnes à vouloir fuir. Les aéroports ont été pris d’assaut alors qu’un vaste et rapide mouvement de migration interne s’est produit vers Kabul.

« L’histoire évolue très, très vite. Nous regardons tous – je dis « nous », les médias, tant étrangers que locaux – avec horreur. Tout devient viral depuis Kaboul. Tout le monde a un téléphone avec une caméra. Et à chaque étape, le déroulement de ce désastre est documenté. La guerre d’aujourd’hui est gérée par les réseaux sociaux, la guerre d’il y a plusieurs années ne l’était pas. Les talibans voulaient se mettre en scène quand ils sont arrivés aux portes de Mazar-e-Sharif. Et cela a été partagé par beaucoup, beaucoup d’Afghans. Chaque étape du processus a été tweetée comme une traînée de poudre » raconte la photojournaliste.

18 JUILLET 2021. UN GROUPE D’HOMMES À KABOUL PEUT ÊTRE VU EN TRAIN DE SE DROGUER, TANDIS QUE D’AUTRES DORMENT.

Avec empathie, elle rajoute qu’être reporter signifie être profondément connectée avec son sujet. Impossible de rester neutre face aux messages qu’elle reçoit depuis son retour aux Etats-Unis par des Afghans restés bloqués sur place : « Je sais que tu es partie, mais aide-moi s’il te plaît. » « On ne peut pas aller à l’aéroport. » « On attend des nouvelles des États-Unis », ou « Le Canada en prend 20 000 ». « Ils se demandent tous, comment on fait ça ? Comment savoir quand aller à l’aéroport ? C’est une chose pour les États-Unis d’envoyer 5 000 soldats, mais c’en est une autre d’avoir une coordination sur le terrain. Il n’y a rien eu de tout cela » explique Bronstein.

14 AOÛT 2021. SAFA, 5 ANS, EST ASSISE SUR UN BAGAGE ALORS QUE SA FAMILLE S’ENREGISTRE SUR SON VOL POUR LOS ANGELES À L’AÉROPORT INTERNATIONAL HAMID KARZAI DE KABOUL.

Partie pour la première fois en Afghanistan en 2001, Paula Bronstein voulait montrer au monde le quotidien de ces familles, de ces individus vivant en contact étroit avec la guerre. Vivant au rythme de ces conflits, de ces vies en danger permanent, la reporter nous plonge dans l’Histoire et l’absurdité de la fin d’une occupation belliqueuse durée vingt ans qui n’a laissé derrière elle qu’encore plus de ruines.

Source : Politico

 


 

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Il y a 2 ans et 6 mois

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