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Lense

Proposé par Lense

Nina Röder – Photographies

Du 24 septembre 2021 au 23 septembre 2022
Clervaux - cité de l'image Clervaux - cité de l'image asbl Grand-rue 11 • L-9710 Clervaux

À propos de l’événement

Ce qu'il faut savoir

« Les photographies de Nina Röder évoluent toujours dans un entre-deux (…). » Sarah Frost, Berlin, 2016

La question de l’essence de la chose représentée conduit Nina Röder à gratter l’enveloppe extérieure de ses motifs. Visuellement, cette recherche se traduit par une transposition de ce qui est montré : en masquant, en cachant, en superposant ou en camouflant la forme concrète. Les contours habituels de visages et de corps sont brisés de diverses manières et dissous en tant qu’unité afin de les placer dans un nouveau dialogue. Ce qui est connu – les traits familiers de ses semblables, même de sa propre mère, ou de son environnement – est ainsi élargi et complété. En rejetant la perception évidente, l’œil du contemplateur apprend à voir différemment.

L’on peut observer ici une variante du principe artistique de la « création par la destruction ». L’eau enveloppe des corps qui ne se détachent du fonds que par fragments. Nina Röder recouvre des portraits de délicats napperons crochetés, passant de l’individualité à l’anonymat d’un simple clin d’œil. Sur une autre photo, le visage est « défiguré », car il a été recouvert d’algues. Une silhouette enveloppée de tissu devient une sculpture abstraite. Cependant, non seulement les unités formelles, mais aussi les normes officielles, c.-à-d. conventionnelles, sont décomposées.

La différence entre objet et sujet, entre « chose » et organisme vivant, semble annulée.

Dans l’œuvre de Nina Röder, l’acte artistique, aussi subversif soit-il, n’apparaît pas comme un geste brutal. Le paradoxe se manifeste dans toutes ses nuances : absurde, illogique, étrange, ridicule, ambivalent. Le choc qui précède la destruction de la forme est contrebalancé par le sens de l’humour propre à la photographe.

Est-ce que tout ne forme qu’un ? – Et quel sens peut-on en tirer ?

Texte: A. Meyer, Clervaux – cité de l’image

Relecture / correction: A. Tumiotto

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