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Lense

Proposé par Lense

Sandrine Elberg – Poussières silencieuses

Du 04 avril 2018 au 14 avril 2018
La Galerie du Crous de Paris 11 rue des Beaux-arts • 75006 Paris

À propos de l’événement

Ce qu'il faut savoir

Il est vrai que l’on peut être tenté, en première lecture, d’assimiler les photographies argentiques de Sandrine Elberg à une longue tradition de l’observation scientique. Les vues que l’on croit réalisées au moyen du microscope côtoient celles qui auraient pu être accomplies à l’aide d’un télescope : certains motifs sont semblables à des particules saturées de vie ou d’énergie ; quelques-unes d’entre elles arborent une consistance organique, quand d’autres s’apparentent à des effusions de matière, des arcs électriques ou des corps en fusion qui jaillissent du néant ; d’autres figures encore, circulaires, pourraient être associées à des hublots appartenant à une quelconque machine d’exploration.
[…]
C’est que Sandrine Elberg fonctionne par tâtonnements, par réajustements successifs, en jouant des variations et des combinaisons, en extrapolant les possibilités que lui offrent les sels d’argent, les particules magnétiques ou le moindre matériau susceptible d’offrir des conséquences inattendues, de telle sorte que ces photographies constituent, en soi, des découvertes fortuites bien davantage que des fabrications pensées de toute pièce. […]
Or, il y a un peu de cela dans les photographies de Sandrine Elberg : des découvertes inespérées, de la sérendipité, une forme d’inadvertance préalablement motivée par un vague horizon mental, une perspective indéfinie de ce qui est susceptible d’advenir, des errances. De la même façon que le scientique, l’explorateur et l’inventeur enclenchent des protocoles qui jouent des paramètres et des circonstances, ceci afin que des résultats non escomptés aboutissent à la création d’une réalité nouvelle, peut-être peut-on se rappeler que c’est précisément dans ces conditions que l’Amérique, la pénicilline ou de nouvelles planètes ont été découvertes. Surtout, comme on le voit chez Sandrine Elberg, en se plaçant à la croisée des mondes scientiques et des mondes fantasmés, en envisageant ce qui relie les physionomies interstellaires et les évocations phénoménales de la matière, c’est l’acte de création même qui est mis en relief, l’acte de création en tant qu’incertitude, assimilation des faux-pas et des négligences, des hasards et des contingences, mais aussi en tant que motif animé par une fascination jamais démentie pour des images qui n’existent pas encore.

– Julien VERHAEGHE

La Galerie du Crous de Paris
11 rue des Beaux-arts 75006 Paris
Exposition du 04 au 14 avril 2018 – Vernissage jeudi 05 avril de 18h à 21h
Du lundi au samedi de 11h à 19h

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