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Amber Bracken remporte le World Press Photo 2022

Amber Bracken remporte le World Press Photo 2022. La photographe canadienne se penche sur le récit tragique du génocide des populations natives au Canada et des violences exercés sur les enfants autochtones dans les « pensionnats d’assimilations ». (Photo d’ouverture : © Amber Bracken, New York Times)

Cette année, le World Press Photo 2022 a choisi ses gagnants parmi une sélection de vainqueurs régionaux. Le grand prix de l’année a été remis à la canadienne Amber Bracken. Originaire de l’Alberta, cette photojournaliste indépendante basée à Edmonton, au Canada,  photographie principalement dans l’ouest de l’Amérique du Nord afin de mieux comprendre les répercussions que certains enjeux de société ont sur son entourage proche. Son travail explore les intersections de la mixité culturelle, de l’environnement et de la décolonisation, en abordant les relations qui lient les humains et les tensions historiques qui peuvent les caractériser.

Sa photographie pour le New York Times « Pensionnat de Kamploops » illustre des robes rouges accrochées à des croix le long d’une route commémorent les enfants morts au pensionnat indien de Kamloops.  Cette institution avait été créée pour assimiler les enfants autochtones.

© Matthew Abbott, National Geographic/Panos Pictures

Les robes rouges et des chemises orange ont été alors utilisées pour reconnaître les souffrances causées aux femmes et aux enfants premiers natifs au Canada. A travers son reportage, Amber Bracken revient sur la terrible pratique des « pensionnats d’assimilation », des écoles qui visaient à intégrer par la force les personnes indigènes à la culture colonisatrice d’origine blanche et européenne.

Les élèves étaient retirés de leur foyer et de leurs parents par la force et il leur était interdit de communiquer dans leur propre langue. Leurs cheveux étaient coupés courts, ils devaient porter des uniformes plutôt que des vêtements traditionnels, on leur donnait des noms euro-chrétiens à la place des leurs et ils étaient victimes d’abus physiques et parfois sexuels. La juge en chef de la Cour suprême Beverley McLachlin avait alors affirmé que le Canada utilisait ces institutions pour commettre « un génocide culturel ».

© Lalo de Almeida, Folha de São Paulo/Panos Pictures

L’école de Kamloops, établie en 1890, est devenue la plus grande du système, fréquentée par des centaines d’enfants Secwépemc et d’autres premiers natifs. Elle a fermé ses portes en 1978. En mai 2021, une étude réalisée à l’aide d’un géoradar a permis d’identifier jusqu’à 215 sites potentiels de sépulture juvénile à Kamloops, confirmant ainsi les rapports des histoires orales.

Avec ses travaux en cours, la photographe veut s’intéresser au traumatisme transgénérationnel que ces crimes ont provoqués et à comment la guérison intergénérationnel se développe au sein des communautés touchée.

© Lalo de Almeida, Folha de São Paulo/Panos Pictures

Matthew Abbott est le vainqueur du prix pour la série de l’année pour son travail intitulé “Saving Forests With Fire”, qui revient sur la technique millénaire pratiquée en Australie du « feu maîtrisé » pour revivifier les forêts. Le projet au long cours élu par le jury est celui de Lalo de Almeida, auteur de « Amazonian Dystopia », traitant de la déforestation de l’Amazonie. Isadora Romero remporte la catégorie « format libre » avec une vidéo touchante sur les conséquences terribles de la colonisation, des migrations forcées et de la perte de son héritage.

Source : World Press Photo


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