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Avec ses photos Federica Iannuzzi recherche la quiétude au sein du chaos contemporain

Avec Lunario dei giorni di quieteFederica Iannuzzi nous embarque dans un univers photographique où douceur et soin se rencontrent, paix et auto-guérison se mettent en place, dans un dialogue silencieux loin de la dystopie qu’est devenue notre réalité en temps de pandémie. (Photo d’ouverture : © Federica Iannuzzi)

Dans sa série Lunario dei giorni di quiete (Lunaire des jours tranquilles, ndlr), la photographe italienne Federica Iannuzzi nous propose d’apaiser à travers des images réconfortantes, contemplatives et sensorielles les angoisses de notre temps. Ses photographies sont des véritables tableaux émotionnels se connectant à l’intime et au partage des simples sentiments du quotidien.

© Federica Iannuzzi

Alors que depuis 2020 nous vivons dans un monde dystopique où il est de plus en plus difficile de rester seuls avec nos pensées, la photographe a entrepris ce projet photographique dans un but aussi simple que cathartique : trouver la paix. Mettre un frein au courir de ses réflexions, devenues pessimistes et décourageantes au fur et à mesure que la réalité autour se transforme en un véritable chaos. Génération no future ou bien révolution par le soin ? Il se peut que la pratique photographique, loin de se cantonner à une description désincarnée du réel ou un simple reportage d’une époque, devienne le matériel de cette conquête de la quiétude.

© Federica Iannuzzi

Federica commence à photographier le monde qui l’entoure à l’aube de ses 16 ans et se rend rapidement compte que cet outil est une porte d’accès privilégiée à son univers intérieur, si difficile à exprimer pour quelqu’un de peu loquace et si compliqué à trouver quand tout autour le désordre et le bruit règne. Devenue membre du collectif Cesura, elle pratique la photographie à travers une approche de terrain. Ayant entrepris une formation en patrimoine culturel et archéologie, elle n’hésite pas à utiliser ces notions dans sa pratique artistique. L’archéologie y intervient dans sa forme la plus romanesque : comme des visions venues d’un temps immémorable, ses photographies retranscrivent des paysages intérieurs à l’allure éternelle. Des vues où le sublime se manifeste au contact avec l’œil de l’artiste, des visions réelles se perdant dans le mythe.

© Federica Iannuzzi

Le titre de la série nous vient de celui d’un recueil de poèmes par Guido Davico Bonino, qui dans une sorte de carnet consigne une poésie par jour, comme pour retracer les phases de la Lune. L’idée est de cristalliser une série de sensations et de moments loin de la frénésie de l’époque, des injonctions sociales, comme si la vérité se trouvait finalement ailleurs, dans l’apparente perpétuité de certains paysages : un cratère volcanique éteint, la mer s’étalant derrière un bateau, un plongeon, un arbre de fruits, le câlin d’une mère. La nature reprend ses droits et remplit l’esprit d’un sens plus haut du réel, loin des manifestations épisodiques de l’humain. Décider de se réapproprier le temps est probablement la plus grande conquête de cette œuvre photographique qui, si elle fuit l’universalisme, elle touche tout de même à quelque chose d’indiciblement collectif.

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Instagram

Source : Instagram

 


 

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