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IMPROVE : De l’intérêt du triple tri

Allez, avant de vous laisser partir en long week end parlons utile, parlons tri sélectif de photos.

Rien d’écologique la dedans, mais bien une partie importante et moins visible de l’activité de photographe. En parlant avec diverses personnes de niveaux et d’envies différentes, j’en suis souvent revenu à cette fameuse histoire de tri de photos… Pourquoi, comment ? Voici ma méthode personnelle, développée avec le temps et les discussions !

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//KEEPERS
Pour vous donner une idée, mon dossier photo, qui s’étale sur plus de 11 ans, pèse environ 170 Go. Comparé à beaucoup de mes collègues, c’est vraiment très léger et pourtant, je shoote très régulièrement. Pourquoi si peu d’images, surtout que mes derniers RAW pèsent 25Mo et que mes fichiers defs tournent vers les 300Mo ? Parce que je trie. Beaucoup.
Pour vous donner une idée, mon taux de « Keepers » (ces images que l’on garde au final) est le suivant : 10%, 33%, 66%. Que signifie cette série de chiffres ? Eh bien, la série de tri que j’effectue avant de laisser un dossier définitif en archives.

1. Sur un shoot, je garde environ une image sur 10. L’écran de mon appareil photo est assez indicatif pour vite connaître les photos que je vais garder, les fameux Keepers. Il est important de débuter le tri au plus tôt, pour dégraisser efficacement dans le flux d’images produites.

2. Lors du déchargement et du post traitement, je garde environ 1/3 des images issues de mon appareil photo. Ici, on jour sur les détails, les bords d’images etc. Le tri est assez drastique ici.

3. Environ 3 mois plus tard, je rescanne le dossier et effectue un ultime tri à froid : toutes les photos très semblables sur lesquelles j’hésitais, celles qui semblaient avoir du potentiel etc. Avec le recul, on prend des décisions de Keepers plus rapidement et plus sagement. Un dernier tier d’image est alors retiré.

Voici donc ce que j’appelle le « Triple Tri« . On pourrait ultimement rajouter une 4e couche, à savoir quelles photos je veux publier ou non, mais cela ne change pas la donne essentiel : garder ou non la photo dans son disque dur. Evidemment, ces ratios sont indicatifs et peuvent varier, c’est juste qu’ils reviennent souvent chez moi…
Maintenant, on pourrait se demander l’intérêt d’un tri si drastique à l’ère du numérique et des gros disques durs. Pourquoi ne pas tout garder ? Pour des raisons évidentes évidemment 😉

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Le volume des derniers shoots de beorn

//LA NARRATION COMME OBJECTIF
Il est vrai qu’aujourd’hui, avec les systèmes de notation, de tags et les gros disques durs, on peut aisément garder ses images favorites. Je trouve cependant qu’il est très important de trier fortement ses images, pour les raisons suivantes :

Shooter moins : Une hygiène de photographe. Car avant même le tri, parlons shoot. Lors du débat argentique /numérique, un argument ressort souvent : l’argentique, de par ses pellicules limitées et payantes, vous oblige à fortement vous concentrer et capturer une, deux prises l’instant magique. Cela se ressent souvent dans une photo ou l’on sent que tout converge vers un impact unique.
Lorsque l’on shoote en séries ou en rafale, on perd quasi-systématiquement en impact. Et ensuite, on aussi une montagne de photos quasi-similaires, ce qui m’amène à mon second point.

Un gain de temps. Shooter moins c’est trier ses opportunités dans sa tête. Une sorte de pré-tri qui vous permettra d’avoir dès le départ un pool de photos valables plus conséquent.

Un gain d’espace. Eh oui, les disques 1To ont beau coûter une misère de nos jours, allez donc gérer des catalogue de 15 000 photos dans un Lightroom… En plus de ramer, ce dernier va créer des catalogues gigantesques.

Un recul. Faire le tri c’est bien, mais il est important de le faire en plusieurs étapes. A chaud en sortant d’un shooting, on est encore trop dans l’émotionnel et une image est trop facilement attachante. C’est pour cela que le 3e tri, différé de quelques semaines ou mois, permet de revoir à froid son set et de dégager beaucoup plus rapidement ses favoris du reste. C’est souvent le moment de faire la décision entre ces photos de paysage, toutes deux très bonnes, mais clairement double emploi.

L’impact. Le point le moins évident mais le plus important pour moi. Lorsque l’on regarde une image, cette dernière à besoin de respirer pour exister. Si dans votre set, vous avez trop d’images, l’impact des Keepers s’en retrouve grandement réduit. Imaginez une exposition où les images seraient collées les unes autres, sans mise en valeur, sans respiration. Dans votre archive, c’est également important. L’idée des « stacks » d’Aperture (le soft d’Apple) illustre bien ce soucis : trop de séries tuent l’impact d’une photo. Faites en l’expérience en checkant des sets sur Internet. Si ces derniers font 30 ou 40 images, les chances sont grandes que vous les visionniez pas en entier, encore moins que vous alliez voir un autre set du même photographe…

La narration. Corrollaire du point juste au dessus, la narration. Lorsque je parle de tri avec des photographes, la plupart finit par me demander « mais comment savoir si on a le bon nombre d’images ? » La question est évidemment hautement subjective, mais voici ma méthode. Un set est équilibré lorsque, avec un minimum d’images, le photographe comme le spectateur comprennent l’histoire du set. La logique, l’histoire, le contexte… Il faut que l’on puisse raconter une histoire. Le nombre de photos en découlera alors naturellement…

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Fin des conseils, n’oubliez pas qu’ils sont personnels (et que je suis assez extrême dans mon genre). Sachez enfin qu’en général, plus on prend de l’expérience en photo et moins on shoote… Il existe bien sûr plein d’avis et des méthodes différentes, je serais ravi de découvrir les votres !

commentaires

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Sushi
Il y a 13 ans et 5 mois

Merci pour ces excellents conseils. Quand je vois le BORDEL dans mes dossiers… je panique et ne savais pas par où commencer. « Lhygiène du photographe »… cette expression a sonné dans mon esprit.
Allez c’est parti ! Soignons cette vilaine habitude de toujours tout garder !

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Léon Lutin
Il y a 14 ans et 6 mois

Excellents conseils. Merci :o)

Il y a 14 ans et 11 mois

Bons conseils… que j’applique déjà 🙂
J’organise aussi ma bibiliotheque avec des collections et mots clés, ça facilite la recherche et la suppression ulterieure.

Il y a 14 ans et 12 mois

Perso, je vire surtout les gigas d’aperçus de Lightroom 😉 25 gig la dernière fois…

Il y a 14 ans et 12 mois

J’oubli toujours de me logger avant de poster :/

Il y a 14 ans et 12 mois

Si les stacks sont les mêmes que dans Lightroom, tu peux mettre en un packe plusieurs photos (par exemple plusieurs versions d’une même image)

Côté tri, je n’ai pas 11 ans de photos derrière moi, « seulement » 2 ans. Mais je fais de plus en plus de photos et surtout la qualité s’améliore. Du coup pour 2008, à peine 13Go de photos (et ça va diminuer quand j’aurai fait un tri « final » pour clore 2008) et pour 2009 déjà 45Go (mais beaucoup de tri reste à faire !)

Pour le moment, en résumé, je tri sur l’écran pour virer les images trop flous, mal cadrées, etc.
Ensuite, je considère comme « bonnes » 10 à 15 photos sur 100 importées. Et le tri s’arrête là sur ce que je conserve.

En fait 2-3 fois par an, je revisionne les photos sélectionnées et surtout supprime les autres si ce n’est déjà fait. Et c’est l’occasion de refaire un tri si certaines m’apparaissent à froid pas si bien ou si l’expérience acquise entre temps m’a fait changer d’avis.

Après, depuis peu, j’imprime certaines de mes photos. Et là 1 photo sur 3 seulement est imprimée.

En gros, 10% des photos importées sont conservées et 33% de celles-ci sont imprimées.

Seul hic, il faut vraiment que je me décide à séparer certains sets de photos plus familiales/amicales/sentimentales des photos plus « pro ». Bref, avoir 2 catalogues Lightroom séparés… :p

Je finirai par des questions, tes fichiers hautes déf de 300Mo, ce sont des tiffs ? Tu les exportes d’Aperture en quelle taille ?

Et quand tu parles de narration, que fais tu ds photos prises dans la rue par exemple, qui n’ont pas de liens avec aucune autre photo. On finit bien par les regrouper avec d’autres quand on les publie. Pourtant, on peut difficilement parler de narration, ou j’ai mal compris ?

Il y a 14 ans et 12 mois

Plus ça va et plus j’arrive à supprimer des photos mais y’en a toujours que « nan je peux pas, elle est loupée mais je l’aime bien » Par contre c’est vrai que supprimer avant de télécharger (si j’ai bien tout compris) simplifie la tâche. Après il reste le pb des classements : par date ? thème ? (pour l’amatrice que nje suisqui tout compte fait se refuse à utiliser lightroom ou photoshop : p)

Il y a 14 ans et 12 mois

Bizarrement je m’aperçois que c’est a peu près ce que je fais, sauf que je gère très mal la bibliothèque via Lightroom, je fais à l’ancienne en m’organisant par dossier. Moyen :s

Par contre j’ai pas Aperture donc je vois pas trop ce que tu veux dire par la notion de stacks (des paquets de photos ?)

Il y a 14 ans et 12 mois

Perso je garde tout, les modifiées dans un autre dossier
J’ai donc un disque dur avec tout, et 2 sauvegardes sur DVD, une chez moi et une chez ma copine (mode parano .. ) si ça a passé le cape du tri sur l’appareil, même floue, moche ou ratée je garde

Il y a 14 ans et 12 mois

Je suis parti de ce postulat : Lorsque les photos d’un meme evenement se suivent, on risque de trop en jeter.

conclusion : je garde tout aussi en backup, et, après un premier tri, je joue en mode hasard en ne prenant soin de voir que des photos non notées. Au final j ai toujours 5 minutes pour le faire, et ça avance bien.

Le dernier tri est fait avec ce système d’étoiles, celles ayant la meilleure note est balancée sur flickr en mode privé, puis parfois ensuite en public.

Il y a 14 ans et 12 mois

Je saute parfois la première étape car parfois l’écran du reflex étant trop petit on peut rater des details que l’on voit lors du tri sur écran et on peux parfois avoir de bonne surprise. Ensuite pareil que Pauline je suis du genre à tout garder mais parfois quand je suis satisfait d’un set de photo je ne garde que les retouchés pour supprimer les originales. Mais je regarde rarement mes anciennes photos après (ou juste en les survolant alors) peut etre que je devrai ^^

Il y a 14 ans et 12 mois

Je suis du genre à tout garder, mais mettre photos originales et retouchées sur deux disques durs externes et de garder sur le disque dur de mon mac simplement les photos retouchés des Séances. (bien sur avec les tiff qui sortent de lightroom). En gros. mon mac est déjà rempli à ras bord 😀

Il y a 14 ans et 12 mois

he he , pour ma part, c’est beaucoup plus facile, avec les photos ratées, floues mal cadrées, les sympas ressortent vite du tri 😉

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