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Le collecteur identité de la FNP prêt pour les défis de 2021

L’extension de la dématérialisation des procédures administratives conduira en août 2021 le secteur de la photographie d’identité à repenser les capacités de traitement des cinq collecteurs opérationnels nationaux afin qu’ils puissent traiter à terme 12 millions de transferts vers lesservices de l’ANTS* contre 2,5 millions aujourd’hui. Un dimensionnement d’ores et déjà en place chez Sollec Technologie dont la mission aux côtés de la Fédération Nationale de la Photographie est de délivrer un service sans faille de disponibilité et de sécurité aux artisans-photographes de France. Le point avec François Lecocq, en charge du « Portail Photographe », point d’entrée du collecteur 7 dédié aux seuls professionnels.

François Lecocq

« Etre un tiers de confiance véritable, demande une vision stratégique qui conduit à se positionner sur une nouvelle échelle pour cette activité si importante pour les photographes ». C’est François Lecocq, dirigeant de Sollec  Technologie et architecte du nouveau collecteur de la FNP qui s’exprime ainsi lorsqu’on l’invite à partager ses convictions sur l’avenir de l’activité. Il poursuit : « La sécurité qu’apportait le papier, sera apporté demain par un processus informatique. Cela n’est pas encore perçu comme tel par les photographes, mais ça arrive. » Il croit par ailleurs à la supériorité des solutions normatives actuelles imposées par l’ANTS pour assurer la sécurité des processus de fabrication des titres sécurisés face aux promoteurs de solutions 100% numériques. En résumé, il ne croit pas à la disruption du marché par les smartphones : « La doctrine de l’Europe et de la plupart des démocraties en matière d’identification est simple : permettre aux individus de prouver leur identité par l’usage d’un document fiable et infalsifiable porté sur soi. » La dissociation entre le support d’identification et l’individu lui-même, ainsi que l’absence de base de données centralisée seraient pour lui les deux conditions nécessaires à la protection des libertés fondamentales. La commission européenne semble en cela résister à la fuite en avant opérée par certains pays qui envisageraient la production de photographie d’identité à partir des smartphones.

Une architecture Cloud « scalable »

La quarantaine, l’informaticien qui tient les rênes du développement technique du nouveau collecteur de la FNP depuis 2019 n’en est pas à ses débuts : consultant sécurité chez TF1 puis chez Bouygues, il rejoint en 2018 Consort NT. Une entreprise bien connue de la profession puisque c’est elle qui fut chargée en 2014 de développer le collecteur du GIE du portail des photographes et de Photomaton lorsque l’ANTS programma en 2015 le passage progressif, région après région, à la digitalisation du service des permis de conduire (ce qui fut effectif en juillet 2016). Il s’agissait alors pour toutes les parties prenantes de cette activité (éditeurs de logiciels identité, exploitants de cabines et organisations professionnelles) d’offrir des solutions d’hébergement sécurisées pour les photographies d’identité destinées aux permis de conduire ; d’où l’existence aujourd’hui de cinq collecteurs opérationnels sur un total de huit agréments ** délivrés par l’ANTS en France. Celui de la FNP reste le seul à ne pas être détenu par un fabricant/exploitant de cabines. Il est facile de l’identifier ! : le collecteur 7 de la FNP signe chaque ePhoto d’un code à 22 digits qui commence par le chiffre « 7 ».

Une sécurité renforcée

Hébergé sur le Cloud, le collecteur de la FNP utilise une architecture éclatée pour garantir le plus haut niveau de protection des données stockées : une solution de dernière génération qui associe cryptage des liaisons et fragmentation du stockage avant reconstitution au moment de la récupération par le client (lorsque ce dernier compose le code à 22 chiffres associé à sa photo d’identité). Autre avantage de cette architecture « micro-service » selon François Lecocq, « une adaptation permanente à la charge de travail. L’assurance d’un service sans erreur même aux heures de pointe et une sécurité absolue contre les pertes ou altération des photos grâce à une solution « file-storage » redondante. C’est incomparable par rapport aux soucis que les photographes ont parfois pu connaître en 2019 ! » assure l’informaticien qui précise qu’en cas d’attaque informatique par déni de services, le collecteur se met en sécurité protégeant ses données (ce qui est arrivé une fois en 18 mois !).  « Toute anomalie et comportement anormal est détectée et analysé,  ce qui nous place à un niveau de qualité de service inégalé aujourd’hui sur cette activité » estime-t-il.

Vers une plateforme ouverte en 2021

Actuellement dominé par le monde PC, pour lequel les développeurs de logiciels identité ont travaillé en priorité, les photographes identité qui travaillent en environnement Mac vont pouvoir se réjouir. Ils pourront dès le premier trimestre 2021 profiter des fonctionnalités du collecteur de la FNP sur tous les terminaux Mac, PC, tablettes iOS et Android, sans distinction grâce une application SAS. Une avancée qui contribuera à une meilleure productivité en magasin en favorisant l’ergonomie.

Et pour quels coûts ?

« On note beaucoup d’incompréhension en termes de coût du service du côté des photographes », note François Lecocq. « L’introduction des packs permet de répondre plus précisément à la consommation des entreprises tandis que l’architecture « scalable » se prêtera en 2021 à une contribution plus équitable entre gros faiseurs et petits magasins. » Et de poursuivre : « Tout peut paraître toujours trop onéreux évidemment, mais les photographes qui font confiance à ce collecteur savent qu’il est placé sous l’égide de la Fédération Nationale de la photographie (présidé par Philippe Paillat) dont les prérogatives vont au-delà de la bonne marche d’un service, mais surtout de pérenniser l’activité ! Il ne s’agit donc pas seulement de couvrir les coûts de location et d’entretien du Cloud mais également de développer des solutions pour adapter le collecteur aux nouveaux besoins du marché — ce que l’équipe de trois personnes de Sollec Technologie s’emploie à faire —, d’être en relation avec les éditeurs de logiciels identité au titre de la FNP, d’assurer la gestion administrative et commerciale du portail, de monter d’éventuelles opérations de lobbying … tout cela dans l’intérêt commun des photographes. »

Pour le dirigeant de Sollec Technologie tout reste à écrire : « On peut se réjouir que des garde-fous existent pour éviter qu’on touche à la sureté nationale et que cela profite aujourd’hui aux photographes. Mais ce n’est pas une chasse gardée !  La photographie est une contribution à la sécurité  mais n’en constitue pas l’essentiel dans un contexte de dématérialisation généralisée. Dans un tel contexte le photographe peut encore être acteur de son destin à condition de se mettre en position de développement. »  Les chefs d’entreprises ne peuvent qu’être que de son avis.

Propos recueillis par Jacques Hémon

(*) ANTS : Agence Nationale des Titres Sécurisés placée sous la tutelle du Ministère de l’Intérieur.

(**) Entreprises et collecteurs opérationnels agréés ANTS en 2020 : EMG Process – FNP/SA-ID – Photomaton/Kis – Photo MS – Photo Plus.

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