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Les paysages de la Russie profonde par Tomeu Coll

Le Festival Circulation(s) a lieu du 17 mars au 6 mai 2018 au Centquatre-Paris, espace d’exposition situé dans le 19ème arrondissement de Paris. La sélection photographique propose un regard croisé sur l’Europe en dévoilant les inspirations des talents émergents autour du continent. Parmi eux, un nom retient l’attention, celui de Tomeu Coll, qui bouleverse les visiteurs avec sa série Sovietland, un voyage dans les régions les plus reculées de Russie.  (Photo d’ouverture : © Tomeu Coll – Sovietland)

Soignée par la photographe Susan Bright, cette huitième édition de Circulation(s) s’inscrit encore sous le signe du voyage et des interconnexions entre les visions des jeunes artistes européens.  Le Festival a pour vocation de faire émerger les talents de la jeune photographie autour du continent et de faire découvrir au public la création artistique contemporaine innovante.

Parmi eux, Tomeu Coll se démarque par l’audace de sa série Sovietland, véritable documentaire nous plongeant au cœur des paysages inconnus de la grande Russie : les régions oubliées et désertées où l’URSS avait installé les goulags. Submergée par la blancheur pure des étendues de glace, la ville de Vorkuta est le symbole d’un monde méconnu.

© Tomeu Coll – Festival Circulation(s)

Voyage dans une ville fantôme

Anciennement bâtie pour les travailleurs du charbon, Vorkuta était le cœur de ce territoire inhospitalier, située à quarante heures de trains de Moscou, dans le Cercle Arctique. La base industrielle a cédé la place à une ville presque fantôme, constellée de bâtiments laissés à l’abandon après la fin de l’exploitation minière.

L’atmosphère est spectrale, dans cet endroit du monde où les température hivernales peuvent descendre à -40°C. Oublié par le gouvernement, ce centre est menacé constamment par les intempéries, qui provoquent l’effondrement de certains bâtiments et mettent à dure épreuve les habitants encore sur place.

© Tomeu Coll – Festival Circulation(s)

Un portrait de l’isolement

Originaire d’une île, Tomeu Coll réfléchit à la notion d’isolement, un thème récurrent qu’il aborde ici en choisissant de décrire la solitude et le silence de cette population vivant dans une condition si surréaliste.

Prison à ciel ouvert, Vorkuta est décrite par le photographe comme un lieu indéfini géographiquement dans lequel ceux qui décident de vivre sont condamnés à l’abandon étatique et à l’indifférence du pouvoir, qui a détourné désormais son regard de cette région hostile.

Les clichés sont visibles au Centquatre-Paris, et après l’exposition, dans les couloirs du métro parisien grâce à la collaboration de Circulation(s) avec la RATP.

© Tomeu Coll – Festival Circulation(s)

Source : Circulation(s) 


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