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Les portraits de Marie Rouge mettent la culture queer à l’honneur

Marie Rouge est une jeune photographe basée à Paris. Connue pour ses portraits des soirées queer, elle restitue une image émancipée du milieu alternatif et met à l’honneur les combats des femmes. (Photo d’ouverture : © Marie Rouge – Jean Paul Gaultier)

Marie Rouge explore le portrait, s’intéressant particulièrement aux femmes et au milieu LGBTQ+, qu’elle sublime dans des clichés justes et efficaces, empreints de poésie et de détermination.

© Marie Rouge – Soko, Well Well Well Magazine

Un portrait de la scène queer parisienne

Arrivée à Paris, Marie Rouge rentre en contact avec le collectif féministe et lesbien Barbi(e)turix. C’est en participant aux Wet for me, les soirées mettant en avant la culture lesbienne organisées par l’association, qu’elle commence à prendre des photos. Des portraits spontanés, des instants traduisant une ambiance tout à fait particulière.

Elle commence ainsi à dessiner un tableau de cette scène culturelle, en saisissant les lumières, les maquillages, les paillettes, les costumes de scène, l’avant-garde artistique et la liberté de mouvement propres à ces événements.

Dans ce contexte, les femmes sont mises à l’honneur. « Il est important des fois d’être radicaux dans ses combats. L’émancipation des femmes fait partie de ces luttes dans lesquelles il faut encore être un peu radical, justement ». 

© Marie Rouge

Les femmes à l’honneur

Fortes, frontales, dans une mise en scène dépouillée, les femmes immortalisées par Marie Rouge ressemblent presque à des icônes. Les regards sont perçants et pourtant naturels. Les postures et les gestes sont forts sans pour autant manquer de poésie.

Dans ces clichés, les femmes sont représentées naturelles et assumées, pour « éviter les travers de l’appropriation capitaliste du féminisme. Les t-shirts aux slogans féministes que l’on achète chez H&M sont fabriqués par des femmes en détresse, entre autres. Il y a beaucoup de contradictions, il faut essayer d’en sortir tout en déconstruisant les clichés qui promeuvent une image agressive du féminisme ». 

Présence discrète lors des soirées les plus délurées de Paris, à travers son objectif elle restitue une ambiance unique. « Je suis assez timide. Des fois je me sens en trop, mais je trouve les gens vraiment beaux en soirée. J’essaye de retraduire cela ». 

Ses portraits subliment ainsi les différences et retranscrivent l’ambiance d’un univers artistique en pleine ébullition.

Source : Instagram

 

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