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Algues maudites : Alice Pallot dénonce la catastrophe des algues vertes en Bretagne

Alice Pallot a remporté l’appel lancé par la Résidence 1+2 à destination des photographes émergents résidents dans la Fédération Wallonie/Bruxelles. Son travail Algues maudites dénonce et sensibilise au problème de la prolifération des algues vertes sur les côtes bretonnes : elle nous dévoile un aperçu de son travail en cours. Une série nécessaire, qui tire la sonnette d’alarme sur l’une des catastrophe environnementales qui frappent les écosystèmes français. (Photo d’ouverture : © Alice Pallot)

En février, la Résidence 1+2 avait lancé un appel pour les photographes émergents basé en Belgique, dans la Fédération Wallonie/Bruxelles. Récemment, le jury a finalement primé le projet Algues maudites de la photographe française Alice Pallot, qui se penche sur la prolifération néfaste des algues vertes en Bretagne. Aujourd’hui, c’est avec un grand plaisir que nous dévoilons les premières images de ce travail mêlant science, art et photographie avec une grande sensibilité et force.

Dans sa série, l’artiste s’y prend à un enjeu environnemental qui témoigne des effets les plus pernicieux de nos méthodes agricoles. En effet, en Bretagne, les algues toxiques dites « algues maudites » sont devenues le symbole d’un mal profond qui prend racine dans les lois de modernisation agricole des années soixante. La présence de nitrates et de phosphates dans les eaux littorales ainsi que dans certains fleuves et lacs a tendance à contribuer à la multiplication des algues marines.

Algues maudites © Alice Pallot

L’artiste présentait ainsi sa série sur Instagram : « À travers ce projet de recherche sur la prolifération des algues vertes en Bretagne, je souhaite mettre en avant la transformation d’un paysage par les actions néfastes de l’être humain sur l’environnement en créant un bassin artificiel « malade » afin d’y capturer photographiquement un micro-système en renaissance. »

Comme la photographe l’explique, ces algues deviennent toxiques lors de fortes concentrations de sulfure d’hydrogène, qui en pourrissant, forment une croûte superficielle qui contient le gaz toxique et se dégagent lorsque l’on marche dessus, elles peuvent alors devenir mortelles. La multiplication de ces algues également dû au réchauffement climatique contribue à créer des zones mortes, sans vie organique. Elles laissent derrière elles des paysages morbides à l’aspect figé, comme hors du temps, lorsqu’elles ne sont pas ramassées.

Algues maudites © Alice Pallot

Alice a commencé a étudier la photographie à L’ENSAV La Cambre en 2013. Elle est diplômée d’un Bachelor puis d’un Master de photographie à L’ENSAV La Cambre en juin 2018. Son travail interroge les liens qui se tissent entre les sciences développées par l’être humain et un environnement naturel en constante mutation ainsi que l’ambiguïté de la relation que nous entretenons avec notre milieu naturel. A travers des photographies presque mystiques, elle ouvre des horizons nouveaux en menant une réflexion percutante sur les enjeux d’exploitation, protection, appropriation, adaptation des ressources.

Comme tous ses travaux, y compris ceux qu’elle conçoit pour des commandes de mode, Algues maudites soulève des questions intrinsèques à notre époque. Comme nous pouvons le lire sur son site, « au fur et à mesure de ses recherches, expéditions et expérimentations, ses photographies deviennent les témoins d’une ère nouvelle et future. »

Algues maudites © Alice Pallot

Cette nouvelle résidence initiée par la Résidence 1+2 et le Centre Wallonie-Bruxelles, accueillera Alice Pallot du 1er au 30 juin pour qu’elle développe son projet de recherche autour de la mutation d’un habitat à cause de l’action néfaste des hommes. Son idée est de recréer un bassin artificiel « malade » et d’y répertorier par la photographie les transformations et la renaissance du vivant. Le résultat du travail sera présenté en octobre à Toulouse dans le cadre d’une exposition collective.

La photographe nous explique : « Dans le projet de création pour la résidence 1+2 “Algues maudites”, je souhaite explorer, avec l’aide de scientifiques du CNRS de Toulouse, le processus de transformation d’un paysage (celui des côtes bretonnes) par la reproduction artificielle des zones mortes créent par les algues toxiques en Bretagne dans un bassin.
AF partir de l’observation de ce bassin “malade” qui connaı̂t petit à petit une réémergence
de vie, je souhaite créer un univers d’hybridation. »

Pour la réalisation de sa série, la photographe souhaite remercier : le Laboratoire écologie fonctionnelle et environnement,  Frédéric Azémar, Franck Gilbert, Joséphine Leflaive, Gaëlle Gouinguené, Leica, Hervé Charles, Marguerite BarrouxMarie Rapinel, Alphonse Maitrepierre, Alexandre Carril, Le CEVA, Sophie Richier, Yves-Marie Lay, Pauline Erhel.

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Source : Résidence 1 + 2 


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