Login
Adresse email
Mot de passe
Confirmez votre Mot de passe

Lense

Elena Aya Bundurakis : découverte 2020 du Prix Virginia

Elena Aya Bundurakis est l’une des 10 photographes que le Prix Virginia 2020 a voulu mettre en avant pour son édition 2020. Cette artiste d’origine grecque et japonaise nous plonge avec Eating Magma dans un monde fait de chair et de matières. (Photo d’ouverture : © Elena Aya Bundurakis)

En 2020, le jury du Prix Virginia a tenu à distinguer 10 photographes aux côtés de la lauréate Cristina de Middel. Première de cette sélection du jury, Elena Aya Bundurakis et sa série Eating Magma. Photographe d’origine grecque et japonaise née en 1988, Elena utilise l’appareil photo non pas pour donner à voir mais donner à sentir le vivant. En nous plongeant dans l’intimité des corps, elle nous confronte à l’étrangeté des êtres de chair, d’os et de sang.

© Elena Aya Bundurakis

Dans la série présentée au Prix Virginia, la photographe propose une réflexion sur l’angoisse d’exister, dans un monde qui s’alterne et se régénère, où le corps se transforme et se métamorphose. Avec la photographie, essentiellement, mais aussi par le dessin, la vidéo et le haiku, elle se concentre sur les quatre F : Flesh (la chaire), Food (la nourriture), Fauna (la faune) et Flora (la flore).

L’approche d’Elena est presque plus liée au toucher qu’à la vue. Avec la photographie, elle crée un univers interconnecté, qui combine ces 4 notions, aux rôles et à l’existence en modification et en mutation constantes, d’après ce que nous donne à voir notre perception limitée.

« La nature (primitive / moderne / post nature) est toujours imprégnée de mystère. La nature mute elle-même et est en train de muter. Elle est la reine et l’outsider. Il s’agit d’instincts basiques et d’existence. Certains animaux d’aujourd’hui existent déjà depuis des millions d’années. Les Anciens sont vivants. L’Ancien est plus un cyborg qu’un cyborg » écrit E. Bundurakis.

© Elena Aya Bundurakis

Dans cet univers mouvant, la photographe nous fait évoluer de mollusques semi-vivants à de mous amas champignonneux et de surfaces corporelles à des cœurs de cochons évidés. Sont-ils de la nourriture, sont-ils un animal, sont-ils de l’eau ou autre… ?
Entre exploration intime, angoisse existentielle et esthétique de l’inattendu, cette artiste nous confronte aux mystères du vivant et nous rappelant que l’homme en fait bien partie. Et qu’il est également soumis à ces règles de péremption.

« A travers mon travail, je veux montrer qu’au cœur de nous, grâce à nos sens vitaux, nous pouvons tous expérimenter ce monde d’une manière sensuelle et en coopération avec les autres organismes vivants » explique-t-elle. « Dans une société faite d’informations et de systèmes de contrôle où la concentration et l’intention se perdent si facilement, la simple observation devient un outil. Extraire les éléments naturels et se focaliser sur eux pour révéler des versions moins imaginaires du monde qui nous entoure et se positionner de manière plus émotionnelle et éthique. »

Source : freethecelery.com

 


 

commentaire

Ajouter le vôtre

Laissez un commentaire

Laissez un commentaire

Devenir Lenser