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Eliso Tsintsabadze et Pavel Filkov à la recherche du Grand Ouest

Little commentary est le projet de Eliso Tsintsabadze et Pavel Filkov, deux photographes partis à la recherche du Grand Ouest des Etats-Unis pour y découvrir une nature vierge des traces humaines. Exposition à la galerie &co119 du 14 septembre au 27 octobre 2018. (Photo d’ouverture : © Eliso Tsintsabadze et Pavel Filkov)

Little commentary (ou «Petit commentaire» en français) est la première collaboration majeure entre les artistes
Eliso Tsintsabadze et Pavel Filkov. Ils ont réalisé ce projet aux États-Unis, alors qu’Eliso suivait une formation en photographie à l’International Center of Photography à New York. Constat du décalage entre l’idée d’un Grand Ouest fantasmé et la réalité des paysages contemporains, le projet interroge également le rôle que la photographie joue dans la construction puis la déconstruction des mythes.

© Eliso Tsintsabadze et Pavel Filkov

Les deux artistes affichent alors dans ce projet leur fascination pour ce Wild West fantasmé. Un paysage façonné par les fantaisies de deux enfants nourris d’images d’encyclopédies visuelles, de clichés d’aventuriers et de photographes du 19e et 20e siècles. Pour un tel voyage, il fallait se replonger dans les conditions d’exploration de ces fameux pionniers, sac à dos sur les épaules et appareil à la main. Eliso et Pavel sont donc partis en voyage, assoiffés de grands espaces et de liberté, dans l’idée d’enfin rencontrer cette nature «monumentale» que l’homme pense avoir appris à contrôler.

© Eliso Tsintsabadze et Pavel Filkov
© Eliso Tsintsabadze et Pavel Filkov

Pourtant, la déception est amère quand les deux se rendent compte que du Far West il ne reste plus que le souvenir, tant les paysages ont été entachés par la présence humaine. Et même là où le regard ne s’y attend pas, l’intervention de l’homme est perceptible. Le défi de photographier des cadres sans aucune trace de présence humaine devient d’envergure : à un millimètre près, l’on aperçoit un flash d’un touriste, une route, une habitation. Impossible alors d’utiliser la chambre, comme initialement prévu. Les deux se mettent alors au polaroid.

La seule image en noir et blanc de l’exposition, un cheval blanc se tenant debout face à un photomaton géorgien, est une ouverture vers des nouvelles perspectives : si le voyage initiatique aux Etats-Unis fut une déception, pourquoi ne pas recréer des nouvelles histoires chez soi ?

Source : &co119

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