Fujifilm XF10 : un compact grand angle à capteur APS-C

Petit, léger et épuré, c’est au travers de ce triptyque ergonomique que le nouveau compact de Fujifilm, le XF10, arrive sur la scène des trop rares compacts à focale fixe. Une trinité intéressante et qui a réussi à beaucoup de ses concurrents, notamment le Ricoh GR, coqueluche des amateurs de street photographie. Avec ses seulement 280 grammes et ses 4 centimètres d’épaisseur, le XF10 se range dans n’importe quelle poche et s’adresse clairement aux instagrameurs, facebookeurs et autre snapchatteurs. En tout cas tout ceux qui aujourd’hui font de la photo avec leur smartphone et partage directement leurs images sur les réseaux. Pour se prévaloir d’une telle posture, le XF10 est pourvu d’un argument intéressant : la connexion Bluetooth basse consommation pour un transfert automatique et quasi instantané des images vers son smartphone dès la prise de vue. Fini donc le fastidieux partage de connexion Wi-Fi et la latence de connexion. Avec le XF10, vous aurez la possibilité de garder votre smartphone dans la poche, sans vous en souciez et de shooter librement.

Taillé pour les réseaux sociaux

Son deuxième argument est évidement la taille de son capteur. Dans son communiqué Fujifilm met en exergue plusieurs fois la taille de celui-ci, un CMOS APS-C de 24,2 millions de pixels, 14 fois plus grand que celui d’un smartphone. Une posture marketing intéressante d’autant plus que le capteur CMOS, probablement le même que le dernier XT-100F, s’il n’est pas pourvu de la technologie X-Trans , délivre tout de même des images d’excellentes qualité.

Qui dit Instagram, dit photos carrées, et évidement le Fujifilm XF10 se dote du format 1:1 d’une simple tape sur l’écran arrière. Un écran qui en revanche restera désespérément fixe, mais tout de même tactile et pourvu d’une dalle de 1 040 000 points. Les réseaux étant friands de filtres en tout genre, vous pourrez à loisir modifier vos images en leur ajoutant 11 modes de simulation de film et  19 filtres avancés dont les deux nouveaux : « Précis et intense » et « Monochrome IR » pour simuler une prise de vue avec un filtre infra-rouge. Si on peut s’interroger sur certains types de rendu, nous ne doutons pas trop de la qualité d’image puisque non seulement le capteur APS-C est connu mais son optique aussi.

Un grand angle pour tout faire

Le 28 mm f/2,8 est sans doute aussi le même que celui qui équipait le Fuji X-70, introuvable aujourd’hui. En revanche, le X-70 était doté d’un capteur X-Trans et d’une ergonomie beaucoup plus experte avec une molette de correction d’exposition, une bague de diaphragme et une autre permettant la gestion du temps de pose. Avec le XF10 oubliez tout cela et place à l’épure. Le compact est relativement dépouillé et vise clairement une clientèle sans doute jeune, communicante et qu’il faut ramener à la photo au plus tôt pour la faire évoluer ensuite vers le reste de la gamme. Le XF10 est un produit d’appel en somme mais qui n’a rien de bas de gamme.

Enfin, notons quelques autres fonctionnalités intéressantes que nous avons hâte de tester comme la fonction Snapshot. Cette dernière permettrait de programmer une distance de mise au point prédéfinie ainsi qu’une ouverture de diaphragme (ici 2 m et f/8 ou 5m et f/5,6), et de déclencher instantanément en passant outre le temps de mise au point autofocus. Exactement comme le permet le Ricoh GR justement ! Une fonction que nous réclamons au constructeur depuis le tout premier Fuji X-100…

Remarquons aussi la présence d’un mode vidéo haute vitesse en HD 720p jusqu’à 4x, ainsi que la 4K UHD à seulement 15 images par seconde. Les plus malins s’en serviront d’avantage pour réaliser des prises de vues en rafales de 8 millions de pixels, plutôt que le mode classique « bridé » à seulement 6 images par seconde. Enfin, l’autonomie est donnée pour 330 images selon les normes CIPA.

Le Fujifilm XF10 sera disponible en août 2018 pour 499 € dans les coloris noir et or.

Source : Fujifilm