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La photographie contemporaine au Cambodge

Du 27 février au 17 avril, à la Filature de Mulhouse, a lieu une exposition exceptionnelle, fenêtre ouverte sur la scène photographique cambodgienne actuelle. (Photo d’ouverture : © Sovan Philong).

La Filature, scène nationale de Mulhouse, accueille l’exposition 40 ans après. La photographie au Cambodge aujourd’hui. Un parcours photographique conçu par le commissaire Christian Caujolle qui nous emmène à la découverte de certains des talents émergents de la singulière scène artistique de Phnom Penh : Remissa Mak, Philong Sovan, Sophal Neak, Ti Tit, Sokchanlina Lim entre autres.

© Neak Sophal

Le 17 avril 1975, les soldats Khmers rouges entrent dans Phnom Penh et, en trois jours, vident la ville alors habitée par un million et demi de personnes. En dehors de quelques fonctionnaires et dignitaires du régime, la capitale devient une cité fantôme jusqu’à ce que les troupes vietnamiennes en prennent le contrôle le 17 janvier 1979. Ils trouvent une ville dégradée, sans électricité, aux rues défoncées dans lesquelles ont poussé des arbres, des immeubles dévastés.

Il faudra attendre les années 1990 pour que Phnom Penh redevienne une capitale attirante et bouillonnante. Malgré le re-peuplement, la spéculation immobilière massive et la quête acharnée de progrès transforment encore aujourd’hui profondément le visage de cette métropole qui risque désormais de perdre son âme. La modernité impérialiste a mené progressivement à la destruction des maisons typiques au profit de tours immenses, à l’image de toutes les autres villes d’Asie ayant succombé au culte du progrès chaotique et boulimique.

© Mak Remissa

Au sein de ce monde contradictoire, et contre toute attente, une scène artistique émergente s’affirme de plus en plus à Phnom Penh, touchant surtout la danse, le cinéma et la photographie. Cette avant-garde est singulière, innovante, marquée par des individualités fortes impossibles à rattacher à des courants internationaux et elle apparaît d’autant plus forte qu’elle ne se fonde sur aucun marché local. Dans un pays dans lequel l’apprentissage des arts n’existe pratiquement pas, cette floraison est aussi spontanée que rafraîchissante. Le Festival Photo Phnom Penh a permis à ces photographes de rencontrer leurs collègues internationaux, de se faire connaître, de diffuser l’esthétique de la photographie au Cambodge.

Aujourd’hui, c’est à La Filature que certains de ces photographes sont exposés. Une occasion de découvrir des nouveaux noms prometteurs qui ramènent un vent de nouveauté dans l’art international.

Source : Filature de Mulhouse

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