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La rue vue par Fiona Forte

Photographe de rue à travers le monde, Fiona Forte restitue un regard doux et juste sur le quotidien des villes qu’elle explore. (Photo d’ouverture : © Fiona Forte)

Les clichés en argentique de Fiona Forte restituent un portrait du quotidien de villes différentes à travers le monde, comme les souvenirs d’époques révolues, alors même qu’il s’inscrivent dans le présent.

Ils nous transportent dans des ambiances inattendues, saisissant les détails les plus anodins et les situations qui sortent de l’ordinaire : parfois c’est un chien dont la couleur du poil épouse celle d’un carrelage, parfois des lutteurs de rue ou encore, l’expression d’un beau vieillard.

© Fiona Forte

Un rapport affectif à la photographie

Fiona commence la photographie à l’âge de 17 ans lors d’un voyage de famille. C’est avec l’appareil photo de sa tante Michaëla, décédée depuis ses 11 ans, qu’elle apprend à maîtriser cet art d’abord en construisant des albums de souvenirs de famille. Elle développe alors un rapport affectif à la photographie, dépassant largement le simple passe-temps.

Sa pratique s’accompagne toujours de l’écriture : une envie de documenter, de décrire par plusieurs moyens ce qu’elle voit. De juillet 2014 à janvier 2015 elle vit dans plusieurs pays de l’Amérique Latine : Mexique, Colombie, Chili, Brésil, Uruguay…ces clichés de rue en sont un témoignage. Rentrée en France, elle intègre la rédaction de Noise la Ville pour se consacrer à des véritables reportages.

© Fiona Forte

Une passion pour la rue

C’est véritablement dans les rues, près de ses sujets, que Fiona développe son style.

« À mon sens, il n’y a pas de meilleur moyen pour découvrir une ville ou un lieu qu’en le photographiant. Prendre son appareil et poser son objectif sur les gens, les bâtiments et les détails urbains qui nous entourent. Si l’on est observateur, même les choses les plus anodines peuvent être évocatrices. » nous explique la photographe.

« La rue, on la vit. Parfois c’est juste un espace qu’on traverse mais le fait de pouvoir y prendre une photographie change la donne : la photo donne de l’importance aux sujets et le photographe choisit ce à quoi il veut donner de l’importance » dit-elle, en avouant qu’elle ne pourrait pas établir un classement des villes dans lesquelles les rues l’ont plus inspirée.

Se balader au cœur d’une métropole demeure toujours une expérience unique, c’est à l’objectif du photographe de cerner les particularités de chaque endroit.

Fortement myope, Fiona se sert de son appareil comme d’un troisième œil, plus efficace et véridique que des simples lunettes, lui permettant de se rapprocher des détails et de les sublimer.

© Fiona Forte

La photographie argentique à l’honneur

L’argentique reste son moyen de prédilection dans la pratique photographique, souvenir de ce Canon EOS500 ayant appartenu à sa tante puis volé au Chili. Arrivée au Brésil, elle se procure un Canon Rebel 2000, le boîtier qui a succédé au EOS500. Comme un signe du destin la conduisant vers l’étape suivante.

C’est grâce à ces textures si riches en grain qu’elle arrive à faire transparaître la magie, les pulsions émotionnelles, la spiritualité de ses pays de prédilection, comme le Brésil. La pellicule, instantanée et par nature un peu aléatoire, met encore plus en exergue l’âme profondément humaine des pays qu’elle parcourt en nous restituant une photographie de rue dense et poétique.

 

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