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Laia Abil et Médecins sans Frontières brisent le tabou de l’avortement

Du 22 novembre au 9 décembre, à la La Maison des Métallos , Médecins sans Frontières et Laia Abil présentent une exposition sur le droit à l’avortement illustré en photos. (Photo d’ouverture : © Laia Abril)

Sur une idée originale de la photographe Laia Abril, Médecins sans Frontières présente une adaptation de On Abortion, série présentée à Arles 2016. Il s’agit d’une collection d’objets réels, de photographies et d’enregistrements sonores recueillis sur différents continents, accompagnés des témoignages du personnel soignant de MSF. A travers ce parcours, le visiteur est questionné, saisi, retourné, plongé dans un univers de tabous et d’injustices dévoilant la vulnérabilité des femmes.

© Laia Abril

Ce sont en effet 20 millions de femmes qui chaque année recourent à l’avortement clandestin, pratiqué avec des moyens sanitaires précaires, exposées à des situations psychologiques fragilisantes, contraintes au silence. Les barrières à l’accès à l’avortement sécurisé sont nombreuses : résistances sociales, lois restrictives, pression familiale, réticences du corps médical. Pour combattre cette vulnérabilité universelle, Médecins sans Frontières a intégré la prise en charge de l’avortement dans sa proposition d’aide aux soins maternels. Plus de dix ans après, MSF peut témoigner de la situation dramatique de l’accès à l’IVG dans le monde.

En partenariat avec la photographe et artiste Laia Abril, Médecins Sans Frontières met en place une réédition de son projet original On abortion à la Maison des métallos, afin de sensibiliser le visiteur à la réalité de l’avortement à travers le temps et sur différents continents.

L’installation est mise en scène par Laia Abril et explore la perspective du soignant : ses doutes, ses peurs, ses certitudes et contradictions face aux demandes d’avortement des femmes. Un espace de discussion et d’écoute pour briser un tabou trop souvent abordé par un prisme idéologique, ignare du poids des souffrances réelles des femmes.

Source : La Maison des Métallos

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