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Le grand photo-journaliste Abbas a disparu

Abbas, photographe de l’agence Magnum est mort à Paris le mercredi 25 avril 2018, à l’âge de 74 ans. Au cours d’une carrière de six décennies, il a couvert les guerres et les révolutions au Biafra, au Bangladesh, en Irlande du Nord, au Vietnam, au Moyen-Orient, au Chili, à Cuba, et en Afrique du Sud durant l’Apartheid. Il a également documenté pendant plusieurs années le Mexique et aura photographié toute sa vie, la place de la religion dans la société. (Photo d’ouverture : © Jean Gaumy Abbas | Magnum Photos)

« Il était un pilier de Magnum, le parrain de toute une génération de photo-journalistes plus jeunes. Né en Iran puis installé à Paris, il était le citoyen d’un monde dont il n’a cessé de documenter les guerres, les désastres, et les croyances. Sa perte est une immense tristesse. Puissent les dieux et les anges de toutes les grandes religions de ce monde qu’il a photographiées avec tant de passion, l’accompagner», tels sont les mots de Thomas Dworzak, actuel président de Magnum.

A soldier of the South Vietnamese army. Vietnam. 1973. © Abbas | Magnum Photos

Celui qui écrivait avec la lumière

Enfant, Abbas avait une vision héroïque du photo-journalisme, qu’il imaginait comme une archéologie moderne. Dévoué à son travail de journaliste, il couvre les événements les plus marquants des quarante dernières années, de la guerre du Vietnam à la révolution iranienne.

En particulier, sur celle-ci, il s’investit avec ardeur, conscient que ce sera la seule fois de sa vie où un événement historique le touchera d’aussi près. Aux autorités lui empêchant de photographier, il répondra en farsi « c’est pour l’Histoire ».

 

ISRAEL. Jerusalem. October. An Orthodox Jew, in celebratory clothes, passes by shadows at the Jaffa Gate. © Abbas | Magnum Photos

Après avoir intégré Magnum en 1981, ce photo-journaliste d’exception ne cessera de prouver sa dévotion à la profession qu’il exerce, avec honnêteté et un sens de l’instant hors du commun. Le Mexique, la Chrétienté, les attentats du 11 septembre 2001, autant d’événements dont il retranscrit sa propre vision, comme s’il la mettait sur papier, avec poésie et précision.

« Je ne fais pas seulement des histoires sur ce qui se passe mais plutôt sur ma façon de voir ce qui se passe », expliquait-il. Selon Abbas, d’ailleurs, l’écriture et la photographie sont deux arts similaire, seul change le médium, c’est pourquoi il aimait affirmer que : « Le photographe sera toujours pour moi celui qui écrit avec la lumière. » 

Source : Magnum

 

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