Login
Adresse email
Mot de passe
Confirmez votre Mot de passe

Lense

Le programme des Rencontres d’Arles 2022

Les Rencontres d’Arles 2022 vous donnent rendez-vous pour leur 53e édition du 4 juillet au 25 septembre, avec pas moins de 40 expositions sur place et une quinzaine hors les murs autour du thème Un été révélé. Tout le programme à retrouver sur le site du festival. (Photo d’ouverture : Mitch Epstein. Ahmedabad, Gujarat, Inde, 1981. Black River Productions, Ltd. / Galerie Thomas Zander / Mitch Epstein.)

« C’est donc au sensible, aux images que l’homme demande un témoignage radical sur son propre être, sa propre nature » : Christoph Wiesner, Directeur des Rencontres d’Arles, présente le festival 2022 par cette phrase d’Emanuele Coccia. Visible ou invisible, un été révélé, tel est le titre de cette nouvelle édition du festival qui rassemble les passionnés de photographie pendant plusieurs mois à Arles. S’emparer d’une condition, revendiquer, critiquer, s’insurger contre les normes et catégories établies… chaque été les Rencontres d’Arles chahutent notre regard, d’un continent à l’autre. La photographie nous rappelle à notre nécessité absolue d’exister ensemble, de partager nos expériences.

Babette Mangolte. Trisha Brown répète « Line-up » dans son loft de Broadway avec, de gauche à droite, Wendy Perron, Judith Ragir, Trisha Brown, Mon Sulzman et Elizabeth Garren, 1977.

Cette année, 40 exposition se dérouleront à Arles alors qu’une quinzaine d’autres se développeront en dehors de la ville. La présentation à l’atelier de la Mécanique de la collection Verbund, encore inédite en France, donne à voir Une avant-garde féministe des années 1970, mettant en évidence des pratiques performatives communes au-delà des continents. De Cindy Sherman à ORLAN, de Helena Almeida à Martha Wilson, c’est toute une génération de passeuses que le spectateur pourra redécouvrir.

La danse rejoint la performance dans le New York des années 1970, au cœur de l’église Sainte-Anne. Babette Mangolte, cinéaste et photographe, y documente la scène foisonnante marquée notamment par Trisha Brown, Richard Foreman, Lucinda Childs, Robert Wilson ou Simon Forti, pour ne citer que quelques noms. Cette année, nous pourrons aussi apprécier l’œuvre singulière de Bettina Grossman. Résidente du mythique Chelsea Hotel à partir de 1970, Bettina a construit son œuvre protéiforme sur un système complexe d’auto-référencement intégrant photographies, vidéos, sculptures, peintures et design textile, révélé grâce au travail d’Yto Barrada à ses côtés.

Lee Miller. Femmes accusées d’avoir collaboré avec les nazis, Rennes, France, 1944.

Et puis, d’autres expositions uniques mèneront une réflexion puissante autour du corps, de la liberté, du questionnement des dominations. Frida Orupabo dénonce ainsi la brutalité endurée par le corps noir à travers l’histoire ; les jeunes commissaires de Untitled duo portent au travers de l’exposition Si un arbre tombe dans une forêt un regard investigateur sur la mémoire individuelle et collective issue du colonialisme et des traumatismes de l’altérité ; pour la première en France, l’œuvre de James Barnor sera présenté à LUMA avec un accent particulier mis sur son travail à l’époque coloniale.

Les relations entre l’humain et la nature continueront de constituer une trame de fond. Ritual Inhabitual nous alerte sur l’expansion vertigineuse au Chili de l’exploitation forestière industrielle, alors que le travail de Bruno Serralongue documente la lutte toujours actuelle du peuple sioux pour protéger ses terres ancestrales face à l’extraction d’hydrocarbures aux Etats-Unis.

Ana Mendieta. Sans titre (Verre sur empreintes corporelles), 1972.

Alors qu’une actualité tragique se déroule en Europe, les Rencontres veulent revenir sur certaines archive de guerre du siècle dernier. Gaëlle Morel propose un nouvel éclairage sur la carrière de Lee Miller. L’exposition couvre son œuvre de 1932 à 1945 et son activité de studio, de commande, mais aussi son rôle de photographe de guerre jusqu’à la libération des camps de concentration allemands. Un Monde à Guérir, en co-production avec le musée international de la Croix-Rouge, fruit de deux ans de recherche au sein des archives du musée, porte un regard critique sur cent soixante ans d’imagerie humanitaire.

Comme tous les ans, les Rencontres seront aussi le moment pour découvrir des nouveaux talents grâce notamment à des prix comme le Louis Roederer, dont la commissaire cette année sera Taous Dahmani.

Du 4 juillet au 25 septembre, Rencontres d’Arles 2022. Pour toute la programmation, consultez le site du festival.

Source : Rencontres d’Arles


commentaire

Ajouter le vôtre

Laissez un commentaire

Laissez un commentaire

Devenir Lenser