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Le siège de Marioupol par Evgeniy Maloletka remporte le prix Bayeux Calvados

Evgeniy Maloletka, photo-reporter ukrainien, remporte le prix photographie Nikon de la 30ème édition du prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre. Ses images du siège de Marioupol ont fait le tour du monde et sont devenues le symbole de la résistance ukrainienne. (Photo d’ouverture : Marioupol, Ukraine, 9 mars 2022. Une femme enceinte blessé est transporté en dehors de la maternité, bombardée par les troupes russes © Evgeniy Maloletka / AP)

Plus de quarante grands reporters étaient réunis à Bayeux, les 7 et 8 octobre 2022, pour délibérer et décerner les trophées des catégories photo, presse écrite, radio, télévision, télévision grand format, jeune reporter (photo) et image vidéo. Evgeniy Maloletka remporte le Prix Nikon dans la catégorie photo pour son sujet sur le siège de Marioupol. Le photographe de l’Associated Press a immortalisé la désormais célèbre photographie de la femme enceinte de Marioupol transportée sur un brancard lors du bombardement de la maternité.

Un immeuble explose après le tir d’un char de l’armée russe à Mariupol, en Ukraine, vendredi 11 mars 2022. © Evgeniy Maloletka / AP

Le photographe, ukrainien, raconte dans sa série l’histoire des habitants de Marioupol mais aussi la sienne et celle de ses coéquipiers, qui ont été exposés lors du Prix Bayeux Calvados-Normandie 2022 : Mstyslav Chernov, cameraman, et Dmytro Kozatski combattant et photographe. “Les Russes nous traquaient. Ils avaient une liste de noms, dont les nôtres, et ils se rapprochaient. Nous étions les seuls journalistes occidentaux encore présents dans Marioupol.

Les trois racontent à travers leurs séries trois dates clés du conflit ukrainien : bombardement de la maternité de Marioupol le 9 mars, le bombardement du théâtre le 16 mars et la prise de l’usine Azovstal le 20 mai. Leurs images poignantes racontent la guerre sans spectacularismes, en nous rappelant à quel point le rôle des reporters de guerre et de leurs récits est crucial.

Au sujet de sa photo du bombardement de la maternité de Marioupol, le reporter déclare : « Tout le monde était effrayé, les policiers, les sauveteurs, les patientes, certaines étaient sous les décombres… Cette femme s’appelait Irina, elle avait 31 ans. Elle avait une énorme balafre sur le ventre quand les secouristes l’ont transportée, mais elle était encore vivante. Ils se sont précipités vers l’ambulance pour l’amener à l’hôpital le plus proche. Les médecins n’ont pas pu la sauver. Irina avait perdu trop de sang. Son bébé n’a pas survécu non plus. »

 

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Marioupol, ville industrielle jusqu’alors peu connue du bord de la mer d’Azov et dont le siège ne va pas sans rappeler celui de Sarajevo par les forces serbes au siècle dernier, restera gravée comme le symbole de la résistance et de la résilience du peuple ukrainien face à l’énorme puissance guerrière russe.

Plus d’informations sur Evgeniy Maloletka
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Source : prixbayeux.org


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