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Les finalistes de la 1ère édition du Prix Viviane Esders

Viviane Esders a réuni le jury de son prix pour sélectionner les cinq photographes finalistes de la première édition. Le ou la lauréat(e) sera désigné(e) et annoncé(e) en septembre, et recevra une dotation de 60 000€, dont 10 000€ seront consacrés à l’édition d’un ouvrage. Retrouvez plus d’informations sur l’origine de ce prix ici. (Photo d’ouverture : © Florence Chevallier)

Les finalistes du prix Viviane Esders sont annoncés : le grand gagnant sera annoncé en septembre et remportera une dotation de 60.000 euros dont 10.000 pour la publication d’un ouvrage. Les noms retenus par le jury sont donc Fouad Elkoury, Mario Carnicelli, Florence Chevallier, John Batho et Tomasz Tomaszewski.

Présidé par Viviane Esders et composé de Laure Adler (journaliste et productrice), Fannie Escoulen (Cheffe du Département de la photographie du ministère de la Culture), Tatyana Franck (Présidente du French Institute Alliance Française à New York), Antoine de Galbert (collectionneur d’art contemporain et mécène), Astrid Ullens (collectionneuse et mécène) et Charlotte Rampling (actrice), le jury a choisi de sélectionner cinq parcours et approches distinctes de la photographie, telle que les photographes l’ont pratiquée ces quarante dernières années.

© Florence Chevallier

Le prix veut honorer chaque année l’œuvre d’un ou d’une photographe originaire d’un pays d’Europe ayant plus de soixante ans. Ouvert aux professionnels, le prix récompense des auteurs indépendants et encore en activité. L’idée est de valoriser l’importance et la qualité de parcours qui méritent d’être mieux révélées ou éclairées dans l’histoire de la photographie. Il met en valeur le regard et l’itinéraire d’une vie, celle de photographes, ces
auteurs dont le médium a inlassablement animé le parcours de Viviane Esders
depuis les années 1980.

Parmi les finalistes, on retrouvera alors John Batho. Conscient que la couleur est ce qui fonde l’émotion à l’origine de toute image, John Batho veut proposer par ses photographies une expérience visuelle forte. Enclin à se laisser porter par l’inattendu dans le temps de la prise de vue, il n’est pour autant pas question de laisser la « matérialisation » de l’œuvre au hasard. Dès le début de sa pratique photographique, John Batho accorde une attention majeure au tirage. D’abord séduit par le tirage Fresson et le Cibachrome, c’est
finalement le procédé́ numérique qui le convainc au tournant des années 1990. La précision du numérique, lui permet de parfaire son oeuvre et d’affirmer la signature de son style.

© Fouad Elkoury

Florence Chevallier, quant à elle, nous plonge dans l’intimité des corps. Exacerbé par le
noir de l’image photographique et la lumière, le corps humain, féminin comme masculin, s’incarne dans les figures d’Éros et de Thanatos. L’exposition en 1987 de la série d’images intitulée « Corps à corps », où elle met en scène l’acte sexuel et les parties les plus intimes de son corps, provoque l’indignation puis la censure à la Maison de la Culture de Bourges. La photographe continue de se jouer de la morale pour représenter le corps intime entre ombre et lumière.

L’italien Mario Cornicelli dépeint dans ses clichés une Italie en plein boom économique, passée au crible depuis le studio photographique de sa famille à Atri. La famille de Mario tenait en effet un magasin de travaux photographiques, où il a été fasciné par la chambre noire dès son enfance. En 2014, Mario Carnicelli a publié le livre d’artiste « C’era Togliatti » et a eu une importante exposition personnelle au Palazzo Fabroni. En 2018, « American Voyage. Photographs by Mario Carnicelli » est publié par RAP London.

© John Batho

Le polonais Tomasz Tomaszewski, lui, est une figure majeure de la lutte contre le régime communiste en Pologne. Dans les années 1980, il documente secrètement la Loi Martiale, menacé de plusieurs années d’emprisonnement. Les photographies prises ainsi qu’un journal conspirationniste écrit par sa femme seront passés illégalement en France.
Pendant la Loi Martiale, son nom sera inscrit sur la liste noire du régime et il ne pourra
plus travailler officiellement comme journaliste. Aujourd’hui ses photographies sont un témoignage précieux de ce que les régimes totalitaires ont été en Europe…un triste écho à l’actualité.

Pour finir, le photographe Fouad Elkoury a arpenté le Liban, Israël, l’Egypte pour immortaliser le quotidien dans ces pays. Son regard sur la vie quotidienne dans un Liban plongé en pleine guerre lui vaut plusieurs récompenses. Suite à la guerre entre Israël et le Liban en été 2006, il produit ainsi « De la guerre et de l’amour », un travail en 33 tableaux qui mêle photographie et écriture.

Le prix constitue l’un des programmes phares du Fonds de dotation Viviane Esders. Créé dans la continuité d’une tradition familiale de mécénat et visant à poursuivre la contribution de sa fondatrice pour la photographie, le Fonds de dotation va faire vivre et diffuser son importante collection privée et transmettre sa passion à un plus large public. Tout savoir sur le prix sur le site de la fondation.

Source : Prix Viviane Esders


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