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Les lauréates du festival Les Femmes s’exposent 2020

LES FEMMES S’EXPOSENT a dévoilé ses lauréates 2020. Dans un contexte économique et social qui a augmenté les inégalités hommes-femmes, la vocation de ce festival consacré aux femmes photographes prend tout son sens. Découvrons ensemble les trois gagnantes ! Pour toute la sélection, rendez-vous sur le site du festival. (Photo d’ouverture : © Stéphanie Lacombe)

Le festival LES FEMMES S’EXPOSENT 2020 part d’un constat d’actualité alarmant : la profession de photographe est de plus en plus précaire et la crise du Covid-19 parachève le tableau en laissant un grand nombre de professionnel(le)s sur le carreau. Il est actuellement presque impossible de travailler pour des photographes indépendant ; les commandes et les départs pour l’étranger sont annulés ; les paiements restent en attente. Beaucoup n’ont plus de revenus. Le monde de la photo est en souffrance.

Le confinement a renforcé les inégalités. L’absence des femmes photographes dans certains médias est flagrante. Et puis, dans cette période, les femmes, mères célibataires ou non, ont encore été les premières à gérer l’intendance, les enfants, en endossant seules tous les métiers du soin. Difficile donc dans cette situation de se plonger dans le travail.

« Le sort de DAESH en prison » de Laurence Geai
GRAND PRIX LES FEMMES S’EXPOSENT- FUJIFILM, sur les droits

Dans un tel contexte, ce festival prend tout son sens. LES FEMMES S’EXPOSENT est un festival entièrement consacré aux femmes photographes professionnelles (toutes catégories : de guerre, de sport, d’art, etc.). Sa vocation est de montrer leur contribution croissante dans le monde de la photographie et des médias, de rendre leurs travaux visibles. Le festival de cette année s’est déroulé sous la houlette de sa marraine Christine Spengler, photographe de guerre notamment en Iran ou en Afghanistan.

Le grand prix de cette année a été remporté par Laurence Geai, pour un reportage réalisé pour Le Monde en 2019 sur les prisonnier de Daesh dans la prison de Hassake, dans le Kurdistan syrien. Cette ancienne université a été transformée en prison et accueille les supposés membres de l’État islamique, dont le dernier bastion a été repris par les Forces Démocratiques syriennes avec l’aide de la coalition internationale en mars 2019.

Cette prison regroupe 5000 prisonniers. Entre 100 et 200 par salle de classe, ils croupissent dans des pièces surpeuplées, dont des enfants de 8 ans et plus. Les conditions sanitaires sont alarmantes. Les droits de ces enfants et prisonniers de guerre sont totalement bafoués sans que la coalition internationale s’en intéresse, en laissant une bombe à retardement dans les mains d’un peuple kurde déjà affaibli.

« Immobile home » de Stéphanie Lacombe
PRIX OBS – LES FEMMES S’EXPOSENT

Le PRIX OBS a été remporté par Stéphanie Lacombe. A travers son reportage, elle a documenté la vie au sein du camping Ami-Ami à Berck-sur-Mer. A travers ses clichés, la photographe a immortalisé un microcosme de vacanciers habitués, incarnant une micro-société riche et familière. Créé en 1974, le camping a très peu changé au fil du temps.

Après avoir passé l’hiver dans son HLM, Francine vit ici l’été à deux pas de la plage. Marc et Stéphane s’y sont rencontrés enfants et partagent à présent cet endroit avec leurs garçons. Maurice, figure emblématique qui s’habille en gendarme, circule le soir avec un gyrophare pour amuser la compagnie. Ami-Ami ce n’est pas Miami mais un lieu de repli, rassurant, modeste, où l’on retrouve ses voisins d’année en année comme si c’était sa famille.

« Les isolés d’Isabeau » de Delphine Blast
PRIX SAIF – LES FEMMES S’EXPOSENT, sur le soin

Pour finir, Delphine Blast est la lauréate du PRIX SAIF sur le soin. A travers sa série, elle s’est intéressée aux grands oubliés des médias, surtout pendant la crise du COVID-19 : les habitants des Ehpad. Ce travail met en avant les difficultés psychologiques rencontrées par ces personnes lors de leur entrée en Ehpad et le rôle essentiel du personnel soignant.
Soigner, panser, compenser. Leur objectif : placer l’autre au centre. Aider à retrouver une dignité et se sentir exister. Par des choses simples mais essentielles. Plus que jamais, leurs mots, gestes et regards sont vitaux pour combler le vide.
L’exposition est à découvrir à la Maison des photographes – UPP (11 Rue de Belzunce, 75010 Paris), du 2 octobre au 2 novembre 2020. Vernissage le 1er octobre sur inscription.

Pour découvrir toute la sélection des FEMMES S’EXPOSENT 2020, rendez-vous sur le site du festival.

Source : LES FEMMES S’EXPOSENT

 


 

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