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Martin Becka, l’artisan photographe

Martin Becka utilise une technique photographique rare dont lui seul détient le secret. L’occasion de découvrir ce photographe à contre-courant lors des Photaumnales 2018 à Beauvais. (Photo d’ouverture : © Martin Becka, La ligne silencieuse)

Du 15 septembre au 31 décembre 2018, les Photaumnales, organisées par Diaphane, auront lieu à Beauvais (plus d’informations ici), dans les Heauts-de-France avec le thème « Où loge la mémoire », interrogeant les rapports entre photographie et temporalité. Une réflexion sur les images et leur influence sur notre manière de construire la mémoire historique à parti de celles-ci.

© Martin Becka, La ligne silencieuse

Parmi les coups de cœur de cette 15ème édition, figure le photographe tchèque Martin Becka. Cet artiste sort du lot pour son approche artisanale de la photographie, qui le situe dans une catégorie à mi-chemin entre l’expérimentation et le documentaire. Sa technique s’éloigne du numérique, support bien trop exploité de nos jours, pour se concentrer sur le papier : il adopte ainsi un processus pré-industriel qui lui permet d’obtenir des négatifs sur papier. Lors de son passage aux Photaumnales, comme déjà pour sa série Dubai transmutations, il a voulu une fois de plus marquer ce parti pris.

La ligne silencieuse, série qu’il expose donc à Beauvais lors des Photaumnales, il dévoile un univers sombre et nostalgique, embarquant le spectateur dans une balade mélancolique au cœur du souvenir d’endroits qui paraissent désertés de l’humanité. Les complexes industriels qu’il prend en photo deviennent des reliques de temps révolus. Le travail de l’argentique pré-industriel donne en effet pour résultat un doux anachronisme entre le sujet représenté et la technique utilisée. Photographe de presse pendant 20 ans, Becka ne renonce pas à son approche documentaire sans pour autant exclure un désir de renouveau et d’expérimentation.

© Martin Becka, La ligne silencieuse

Dans une interview du site Lesphotographes.com, il explique sa démarche : « Cela m’intéresse car je pense que c’est l’une des rares possibilités de parler du présent dans cette rapidité dans laquelle nous fonctionnons et par rapport à cette avalanche monstrueuse d’images face à laquelle nous sommes aujourd’hui confrontés. L’image est désormais partout : à la télévision, dans les journaux, sur internet, sur les téléphones portables. Le nombre de clichés qui sont produits sur la planète en une journée est incroyable. Je suis à contre-pied de cela. »

Un photographe pas comme les autres donc, dont la philosophie n’est pas sans bouleverser notre manière de consommer les images.

Source : Les Photaumnales

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