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Michael Poliza immortalise l’amitié entre deux bébés singes orphelins

Il y a 2 ans Par Costanza Spina

Le photographe de nature Michael Poliza partage avec nous sa série qui tire le portrait d’un chimpanzé et d’un gorille orphelins devenus amis. Photographe et organisateur de voyages dans la nature sauvage, Poliza immortalise la nature comme nous ne l’avons jamais vue. Pour suivre ses aventures, rendez-vous sur Instagram. (Photo d’ouverture : © Michael Poliza)

Michael Poliza est un photographe animalier d’exception, qui voyage tout au long de l’Afrique depuis des années. D’acteur à entrepreneur, de photographe professionnel à chef d’expédition et à concepteur de voyages, il a mené une vie variée et aventureuse, excellant dans tous ces environnements divers.

Au fil des ans, Michael Poliza est devenu un expert des endroits magiques, où les voyageurs peuvent découvrir des paysages à couper le souffle et une nature intacte. Il connaît de nombreuses cachettes secrètes et magnifiques à l’écart des grands circuits touristiques. Une sélection de ces endroits est présentée dans son livre The world’s most magical wilderness escapes, publié en 2015. Dans le livre, il combine de superbes photos avec des informations utiles pour le lecteur, qui pourrait s’en servir comme guide de voyage.

Dans l’une de ses séries phares qu’il a voulu partager avec nous, le photographe nous émeut avec l’histoire de ces deux bébés gorille et chimpanzé devenus amis après être restés orphelins. Les photos ont été prises lors de son passage dans l’Orphelinat de gorilles d’Evaro, où il a eu la chance d’observer l’intimité entre ces primates. Comme les gorilles et les chimpanzés ne s’entendent pas toujours, c’était quelque chose d’extrêmement rare et précieux à contempler.

Comme le photographe le rapporte dans une interview, « Dans la nature, les chimpanzés et les gorilles ne s’entendent pas. Mais comme pour les chats et les chiens, il semble que ce soit surtout un comportement appris et non spontané. Le fait de grandir ensemble dans un orphelinat fait tomber cette barrière de dressage, surtout s’ils ont la possibilité de se déplacer librement et de profiter d’un grand enclos sauvage. J’ai été très heureux de voir cela. Et un peu surpris au début. »

Selon le photographe, l’amitié entre les deux pourrait aussi être née du fait justement que les deux mères n’étaient pas là pour apprendre à ces deux bébés à se méfier l’un de l’autre. Ainsi, ils ont simplement recréé la famille qu’ils ont perdue à cause du braconnage ou d’autres causes naturelles. Des années après avoir immortalisé ces deux primates, le photographe espère que le monde puisse en quelque sorte apprendre de ces comportements d’amour naturels et devenir un endroit plus pacifique et accueillant.

Selon ses mots, « la communication est la clé » et ces images le prouvent en montrant les extraordinaires habilités sociales de ces singes.

Ce qui fascine le plus le photographe dans son métier, ce sont les formes infinies que la nature est capable de prendre. Son regard transforme un morceau de terre, un détail d’un animal ou une simple ligne d’un paysage en une unité esthétique à part entière. À partir des éléments qui s’offrent à lui, il produit des images tantôt pittoresques, tantôt analytiques sans jamais perturber l’essence de la nature.

Michael ne s’approche jamais trop près des personnes et des animaux dont il fait le portrait. Ses photographies des Himba, des Massai ou des bushmen, par exemple, témoignent de sa distance respectueuse et de sa grande sensibilité à leur égard. Dans les portraits de Michael, tout le monde apparaît au spectateur dans sa grâce naturelle.

Michael ne laisse rien au hasard et a développé, comme dans cette série, une capacité empathique à comprendre les moments et à prendre sa photo à l’instant où quelque chose de sensationnel se produit. Selon ses dires, il est un enthousiaste permanent, en perpétuelle admiration face aux surprises que la nature sauvage peut dévoiler.