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Parrot voit rouge et supprime une centaine de postes

Parrot est confronté à une chute de ses ventes dans le domaine du drone de loisir. Le constructeur prévoit un plan de départ d’une centaine de personnes.

Parrot a annoncé des résultats au troisième trimestre 2018 décevants et en deçà des espérances. Pour le PDG, Henry Seydoux, cette baisse des ventes est forte et inattendue. Avec un recul du chiffre d’affaire de plus de 40% (soit une perte nette au 3e trimestre de 51,8 millions d’euros) l’impact est important puisque la partie drone grand public constitue 53% du chiffre d’affaire de l’entreprise.

Anafi ne convainc pas suffisamment

Cette baisse reflète l’évolution du portefeuille de produits avec la forte réduction des ventes de produits historiques en fin de vie qui n’a pas pu être compensée par la commercialisation progressive, à partir de juillet 2018, du nouveau drone Parrot Anafi. Si ce dernier a permis à la marque de reprendre des parts de marché (passant de 5 à 15%), le constructeur estime que les difficultés liées à la réglementation et au resserrement du marché pénalise la croissance. Pour le constructeur, loin d’être saturé, le marché des drones grand public, après 8 années de croissance forte, marque une pause.

Pour s’ajuster à l’instabilité de ce marché Parrot doit adapter son modèle de développement : un plan de départ d’une centaine de personnes, concentré à l’international, est mis en œuvre afin de diminuer les ressources consommées par les structures de commercialisation et celles dédiées à la production, en ligne avec les capacités actuelles du marché. L’entreprise, qui emploie plus de 600 salariés annonce donc un plan de départ d’une centaine de personne, essentiellement à l’international et sur la base du volontariat en France. Cette initiative fait écho à la réduction d’effectifs de 290 personnes déjà lancée en 2017, dont 150 en France.

Si l’on en croit les distributeurs, l’Anafi est plutôt bien positionné sur le segment des drones entre 500 et 800 € mais il semble manquer à Parrot un drone haut de gamme qui arriverait à concurrencer les DJI Mavic Pro 2 ou l’Inspire 2, notamment avec des fonctions comme la détection et l’évitement automatique d’obstacle. En plus, comme évoqué plus haut, la réglementation de plus en sévère encadrant l’usage des drones fait peur à certains utilisateurs, qui, faute de connaissances pensent que le vol est interdit partout, alors qu’il est simplement réglementé.

Le marché professionnel comme nouvel horizon ?

De son côté l’activité professionnelle, si elle génère un chiffre d’affaire moins important à 9,3 millions d’euros, est en hausse de 4% avec 40% du chiffre d’affaire de la société. Cela est dû notamment aux bons résultats des filiales comme Pix4D, spécialisée dans la cartographie de précision et son ouverture à l’agriculture. Même son de cloche du côté d’Iconem spécialisée dans la conservation du patrimoine architectural et BioCarbon pour les travaux de reforestation qui enregistre des résultats en hausse. Est-ce que l’on assistera par la suite à un renversement avec une activité professionnelle prenant le pas sur celle du grand public ? C’est possible mais l’évolution se fera lentement. Pour le moment, l’entreprise va tenter de réaliser des économies substantielles sur l’année 2019 en proposant une offre multipliant les passerelles entre usages grand public et usages professionnels.
Source : Parrot

 

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