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Planche(s) Contact : la photographie s’affiche à Deauville

Créé en 2010, Planche(s) Contact met Deauville à l’honneur à travers les créations de photographes invités en résidence. Grands noms de la photographie et auteurs émergents offrent un regard croisé sur la ville, à découvrir jusqu’au 26 novembre 2017. (Photo d’ouverture : © Nyima Marin)

Le festival de créations photographiques de Deauville Planche(s) Contact s’est ouvert le 21 octobre dernier. Une semaine après, nous étions sur place pour le vernissage itinérant, une déambulation photographique en présence de certains photographes et ouverte à tous. Conquis, on ne peut que trop vous conseiller de sauter dans un train et d’aller vous balader dans cette petite commune normande pour découvrir, jusqu’au 26 novembre 2017, les images de cette huitième édition.

Un festival de création

La particularité de Planche(s) Contact réside dans sa dimension créative. Comme l’expliquent les membres du jury dans la vidéo de présentation ci-après, le festival s’articule autour d’une exposition de photographies réalisées à son intention. Photographes reconnus et émergents se mélangent et proposent leur vision de la ville à travers des images réalisées dans le cadre d’un ancien travail ou spécifiquement pour le festival.

Un vernissage itinérant

Jusqu’au 26 novembre, la ville se pare donc d’expositions en plein air ou dans certains lieux ouverts au public. Convivial et multigénérationnel, le festival invite le public à se mélanger aux professionnels pour découvrir les créations lors d’un vernissage itinérant qui débute avec l’annonce du lauréat du Tremplin Jeunes Talents. Succédant au Concours des Étudiants des Écoles européennes de photographie, le Tremplin Jeunes Talents invite cinq photographes pour une résidence de trois semaines, dont le travail est exposé à la salle des fêtes de Deauville. Le prix du Jury a été décerné à Felicia Simion, photographe roumaine qui s’interroge avec sa série « Not from here » sur sa condition d’étrangère et d’artiste en résidence à Deauville.

Le public est par la suite invité à voter tout au long du festival pour récompenser un autre des résidents. Notre coup de cœur revient à Nyima Marin et sa série « Le souvenir des marins », une déambulation à l’esthétique très cinématographique pendant laquelle le photographe nous plonge dans un univers bleuté qui n’est pas sans rappeler les nuits américaines, ces scènes extérieures tournées de jour de façon à créer l’illusion de la nuit.

La plage, fil rouge de cette édition

Devant l’entrée de la salle des fêtes, le maître de cérémonie doté d’une sono portable rameute les visiteurs. Premier stop du parcours, la Maison de la Chatonnière accueille les images d’agnès b. qui, en ses qualités de directrice artistique associée de cette édition, dispose également d’une carte blanche pour deux photographes. Si nous sommes restés quelque peu dubitatifs face aux photographies de la créatrice de mode – qui affirme elle-même n’avoir aucune prétention sur sa pratique du 8ème art (« je prends des photos pour en garder des images [de Deauville ndlr] sans me prendre pour une photographe, » peut-on lire dans son texte de présentation) – les artistes qu’elle soutient, Emma Charrin et Céline Villegas, n’ont eu aucun mal à convaincre le public et sont à découvrir quant à elles au Point de Vue, dernière étape du parcours.

© Céline Villegas
© Emma Charrin

Pour l’heure, le groupe se déplace vers la plage et les expositions en plein air de Claude Nori sur la Promenade Lucien Barrière et de Vasantha Yogonanthan sur la Place Claude Lelouch. Au milieu des photographes, des élus, des organisateurs et des simples curieux, Claude Nori commente ses photographies pendant que la foule s’éparpille, écoute, observe et échange.

© Claude Nori

On découvre alors le travail de Vasantha Yogananthan, photographe autodidacte de 32 ans, qui privilégie une dimension sociale avec sa série aux tons pastels « Meriphérie », des portraits d’une grande douceur qui mettent les « habitants d’une journée » de la plage de Deauville à l’honneur.

© Vasantha Yogananthan

L’intensité du vent ne suffit pas à décourager le public qui suit le parcours jusqu’à la plage où les images du photographe de mode Peter Lindberg sont disposées à même le sable dans une installation monumentale. Présentées pour la première fois en extérieur, les images emblématiques du photographe star sont exposées sur les lieux mêmes où elles ont été réalisées, comme ce cliché de Catherine Deneuve en 1991.

© Peter Lindberg

Direction le Point de Vue, espace d’exposition qui porte bien son nom, boulevard de la Mer, qui accueille donc la carte blanche d’agnès b., mais aussi les photographies de Lynda Laird, lauréate du prix des Étudiants 2016, et le très beau travail de Françoise Huguier « C’est pas logique mais c’est normal ». On apprend que 32% des logements permanents de Deauville sont des logements sociaux et c’est à la rencontre de ces habitants que la photographe est allée pour dévoiler la diversité de la ville : « Ma démarche est à l’inverse du misérabilisme, et c’est un principe photographique vital, une recherche sociologique sur la ville. Ce qui est important pour moi est de montrer la diversité des familles et des personnes. » explique t-elle.

© Lynda Laird

La 25ème Heure Mondaine, quand Deauville passe à l’heure photo

Il faudrait plus d’une demie journée pour réussir à tout voir. Des images d’Anna Vivante à la Villa Roxane à celles du Off, un peu partout dans la ville, nous n’aurons pas suffisamment pressé le pas pour profiter de toute la richesse de Planche(s) Contact. Toujours sous le signe de la convivialité et de l’échange, la journée de vernissage s’achève par le lancement de la 25ème Heure Mondaine, un concours ouvert à tous, pour lequel les participants sont invités à photographier la ville entre minuit et une heure du matin pour célébrer le passage à l’heure d’hiver. À la Villa Le Cercle, jeunes et moins jeunes sont en plein préparatifs. On croise de tout, de l’amateur assumé au photographe averti, dans une ambiance hyper décontractée et bienveillante. Chaque année, les participations sont de plus en plus nombreuses et transforment la ville en terrain de jeu photographique pendant une heure, une façon ludique et festive de clôturer cette journée de découverte.

Pour voir le programme complet de Planche(s) Contact, rendez-vous ici.


Retrouvez tous les événements sur l’Agenda de Lense

 

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